Le comte Joseph de Maistre.

1 - Qui est Joseph de Maistre ?

Photo / portrait de Joseph de Maistre Biographie courte : Homme politique, philosophe et écrivain français né le 1er avril 1753 à Chambéry en Savoie, le comte Joseph de Maistre est décédé le 26 février 1821 à Turin en Italie. (Joseph de Maistre sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 72 citations et pensées de Joseph de Maistre :

Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d'abord par de grands coupables, et dépensée ensuite par d'honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu'ils font.

- Pensées (1864)

Il est manifestement prouvé que les maux de toute espèce pleuvent sur tout le genre humain comme les balles sur une armée, sans aucune distinction de personnes.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Il n'y a pas de moyen plus infaillible de donner dans les erreurs les plus grossières et les plus funestes que de rejeter tel ou tel dogme uniquement parce qu'il souffre une objection que nous ne savons pas résoudre.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

L'exagération est le mensonge des honnêtes gens.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Que faut-il pour former un enfant ? L'éloigner des mauvais exemples.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Refusez les honneurs du génie à celui qui abuse de ses dons.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Pour rendre vos enfants un peu plus parfaits, ne courez pas le risque d'attrister leur enfance.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Dès qu'une branche est coupée, elle n'appartient plus à l'arbre.

- Lettre à Madame de S***, le 12 août 1815.

L'histoire prouve que la guerre est l'état habituel du genre humain, c'est-à-dire que le sang humain doit couler sans interruption sur le globe.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Il faut amuser les jeunes gens, afin qu'ils ne s'amusent pas.

- Pensées diverses (1821)

L'homme a cette manie étrange de se créer des difficultés pour avoir le plaisir de les résoudre.

- Les considérations sur la France (1796)

Celui qui ne comprend point, comprend mieux que celui qui comprend mal.

- Pensées diverses (1821)

La raison ne peut que parler, c'est l'amour qui chante, et voilà pourquoi nous chantons nos symboles ; car la foi n'est qu'une croyance par amour ; elle ne réside point seulement dans l'entendement : elle pénètre encore et s'enracine dans la volonté. Un théologien philosophe a dit avec beaucoup de vérité et de finesse : Il y a bien de la différence entre croire et juger qu'il faut croire.

- Pensées diverses (1821)

L'amour surmonte tous les obstacles.

- Les réflexions critiques d'un chrétien (1812)

Les sciences, il faut les faire désirer avant de les enseigner.

- Lettre à M. le comte Rasoumowsky (1810)

Toute nation a le gouvernement qu'elle mérite.

- Lettre à M. le comte Rasoumowsky (1810)

Les changements les plus heureux qui s'opèrent parmi les nations sont presque toujours achetés par de sanglantes catastrophes dont l'innocence est la victime.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Il y a une règle sûre pour juger les livres comme les hommes, même sans les connaître : il suffit de savoir par qui ils sont aimés, et par qui ils sont haïs. Cette règle ne trompe jamais.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Le doute ressemble à ces mouches importunes qu'on chasse et qui reviennent toujours. Il s'envole sans doute au premier geste de la raison ; mais la religion le tue, et franchement c'est un peu mieux.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Nul être intelligent ne peut aimer le mal naturellement ou en vertu de son essence ; il faudrait pour cela que Dieu l'eût créé mauvais, ce qui est impossible.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

On entend dire assez souvent : Quel est l'art de cet homme, pour être partout ? Rien n'est plus simple. L'art d'y être, c'est d'y aller. Pour être à l'aise quelque part, il n'y a qu'un moyen : c'est d'y paraître souvent. Voilà pourquoi les hommes timides qui ne cessent de tâtonner, et qui craignent surtout d'être indiscrets, sont peu propres aux affaires. Un homme de cette trempe, s'il peut craindre de n'avoir pas réussi auprès d'un autre, trouve une raison pour ne pas le revoir. C'est tout le contraire qu'il faudrait faire ; car le premier article des affaires, c'est que, dès que nous déplaisons à quelqu'un, il faut tâcher de l'accoutumer à nous.

- Pensées diverses (1821)

Ô faiblesse de l'esprit de l'homme, qu'il voit peu de choses ! Et ce qu'il prévoit est beaucoup moins encore ! ce qu'il peut, presque rien !

- Pensées diverses (1821)

Voulez-vous connaître un grand caractère ? Racontez-lui une grande action. À l'instant il s'enflamme, et la porte aux nues. L'effet contraire dévoilera le vilain.

- Pensées diverses (1821)

Le temps est le père des miracles.

- Pensées diverses (1821)

Il faut beaucoup de mérite pour sentir vivement celui des autres.

- Pensées diverses (1821)

L'amour est un animal féroce capable des plus horribles excès.

- Du Pape (1819)

L'essence de toute intelligence est de connaître et d'aimer.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Nos enfants porteront la peine de nos fautes.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

La science est une plante qu'il faut abandonner à sa croissance naturelle. Je regarde le protestantisme comme un engrais brûlant qui a forcé la végétation. Ce n'est pas le tout d'être savant ; il faut l'être comme il faut, et quand il faut, et autant qu'il faut. Le feu qui fait vivre l'homme, le feu qui le réchauffe quand il a froid, et le feu qui le brûle s'il y tombe, ne sont pas tout à fait la même chose quant au résultat ; c'est cependant toujours le feu.

- Pensées diverses (1821)

L'homme par lui-même n'est rien, c'est un ballon qui n'est par lui-même qu'un vaste chiffon, dont la grandeur, la beauté et la puissance dépendent uniquement du gaz qui le remplit ; ce gaz se nomme religion, liberté, orgueil, colère, etc... En un mot, tout dépend du sentiment moral qui enflamme l'homme, et qui augmente ses forces sans mesure.

- Pensées diverses (1821)

On a voulu inventer des méthodes faciles, mais ce sont de pures illusions. Il n'y a point de méthodes faciles pour apprendre les choses difficiles. L'unique méthode est de fermer sa porte, de faire dire qu'on n'y est pas, et de travailler.

- Pensées diverses (1821)

Je ne cesserai de le dire comme de le croire : l'homme ne vaut que parce qu'il croit. Qui ne croit rien ne vaut rien. Ce n'est pas qu'il faille croire des sornettes, mais toujours vaudrait-il mieux croire trop que ne croire rien.

- Pensées diverses (1821)

Le glaive de la justice n'a pas de fourreau, toujours il doit menacer ou frapper.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Il n'y a rien de si infortuné qu'un homme qui n'a jamais éprouvé l'infortune : car jamais un tel homme ne pourrait être sûr de lui-même, ni savoir ce qu'il vaut.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Les souffrances sont pour l'homme vertueux ce que les combats sont pour les militaires, elles le perfectionnent et accumulent ses mérites. Le brave s'est-il jamais plaint à l'armée d'être toujours choisi pour les expéditions les plus hasardeuses ? Il les recherche au contraire et s'en fait gloire.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

On est toujours prêt à penser et à parler mal.

- Lettre à la comtesse de P***, le 20 janvier 1816.

La médiocrité refuse toujours d'admirer et souvent d'approuver.

- Lettre à M. le comte de ***, le 6 septembre 1815.

Jamais une passion dure ou haineuse n'a pu habiter dans un cœur né pour aimer.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Chaque homme est naturellement disposé à s'aimer trop.

- Lettre au comte de Blacas, le 8 février 1816.

Savoir, c'est savoir par les causes.

- Lettre au vicomte de Bonald, le 20 mai 1816.

L'amitié est soupçonneuse, et ce défaut lui fait honneur.

- Lettre au comte de Blacas, le 8 février 1816.

Pour se battre, il faut être deux.

- Lettre à la comtesse de P***, le 20 janvier 1816.

Une vengeance anticipée est le comble de la prudence.

- Lettre à Madame de S***, le 12 août 1815.

L'unique réfutation d'une mauvaise histoire est une bonne histoire.

- Lettre à Madame de S***, le 12 août 1815.

Le doute est le remords de l'erreur.

- Lettre à Madame de S***, le 12 août 1815.

Le doute n'habite point la cité de Dieu.

- Lettre à Madame de S***, le 12 août 1815.

Qui dispute avec sa conscience, elle le pince ; c'est son métier.

- Lettre à Madame de S***, le 12 août 1815.

Un ami véritable est un conducteur qui soutire les peines.

- Lettre à Madame de S***, le 12 août 1815.

Tout homme sensé doit défendre la famille qu'il a.

- Lettre à M. le comte de ***, le 6 septembre 1815.

Ce ne sont point les hommes qui mènent la révolution, c'est la révolution qui emploie les hommes.

- Les considérations sur la France (1796)

Le plus grand malheur pour l'homme politique, c'est d'obéir à une puissance étrangère.

- Du Pape, II, 7 (1819)

L'homme est insatiable de pouvoir : il est infini dans ses désirs, et toujours mécontent de ce qu'il a.

- Étude sur la souveraineté (1794)

Ô faiblesse de l'esprit de l'homme ! qu'il voit peu de choses !

- Les réflexions critiques d'un chrétien (1812)

Qui ne fait rien contre la vérité est bien près de celui qui la défend avec courage.

- Les réflexions critiques d'un chrétien (1812)

Renonçons donc à la haine et aux disputes, et cédons à l'amour.

- Les réflexions critiques d'un chrétien (1812)

La santé n'est pas contagieuse ; c'est la maladie qui l'est trop souvent.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

J'aime croire à l'hérédité des talents : elle m'aide à croire à celle des vertus.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

La vertu se communique comme la vie.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Ne perdez jamais une occasion de procurer un plaisir à vos enfants, ou de leur épargner un chagrin.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Le bon sens, éclairé par la vertu, suffit pour donner une excellente éducation.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Il faut beaucoup de sagesse et d'attention pour ne pas gêner la croissance de la plante humaine.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

S'il est peu de véritables douleurs, les véritables consolateurs sont encore plus rares.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Les véritables douleurs ne veulent point être distraites.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Aimer et connaître, c'est la véritable destinée de l'homme.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

Le meilleur gouvernement est celui qui est capable de procurer la plus grande somme de bonheur.

- Étude sur la souveraineté (1794)

La question n'est pas de savoir quel est le meilleur gouvernement, mais quel est le peuple le mieux gouverné.

- Étude sur la souveraineté (1794)

Le mal est le schisme de l'être ; il n'est pas vrai.

- Les considérations sur la France (1796)

L'orgueil est immense de sa nature, il détruit tout ce qui n'est pas assez fort.

- Lettre à la marquise de Costa (1794)

L'erreur la plus faite pour éteindre le véritable sentiment du beau est celle qui confond ce qui plaît et ce qui est beau, ou, en d'autres termes, ce qui plaît aux sens et ce qui plaît à l'intelligence. Le beau dans tous les genres imaginables est ce qui plaît à la vertu éclairée. Toute autre définition est fausse ou insuffisante.

- Pensées diverses (1821)

Un bon livre n'est pas celui qui persuade tout le monde, autrement il n'y aurait point de bon livre ; c'est celui qui satisfait complétement une certaine classe de lecteurs à qui l'ouvrage s'adresse particulièrement, et qui du reste ne laisse douter personne ni de la bonne foi parfaite de l'auteur, ni de l'infatigable travail qu'il s'est imposé pour se rendre maître de son sujet, et lui trouver même, s'il était possible, quelques faces nouvelles.

- Du Pape (1819)

Celui qui n'a jamais souffert dans ce monde ne saurait être sûr de rien.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

Pour le brave les souffrances sont une occupation, et la mort une aventure.

- Les soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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