Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Jules Amédée Barbey d’Aurevilly

Quelques mots sur l'auteur :

Photo de Jules Barbey d'AurevillyRomancier, nouvelliste, poète et critique littéraire français né le 2 novembre 1808 à Saint-Sauveur-le-Vicomte dans le département de la Manche, Jules Barbey d'Aurevilly est décédé le 23 avril 1889 à Paris à l'âge de 80 ans. Pour de plus amples informations, lisez sa biographie sur Wikipédia.

Les 78 pensées et citations de Jules Barbey d'Aurevilly :

Souffrir quand on aime, c'est doux et bon, car c'est le bonheur du martyre ; mais souffrir de ne plus aimer, voilà le malheur de la vie ! Mal bien grand, car on meurt d'aimer, et on ne meurt pas de n'aimer plus.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Les âmes hors du commun s'entendent même quand elles s'éloignent.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Un premier amour influe sur toute la vie. On aime après, on aime encore, et peut-être aime-t-on davantage ; mais on porte un signe dans le cœur, signe maudit ou béni, mais ineffaçable. Le doigt de la première aimée, c'est comme celui de Dieu l'empreinte en est éternelle.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

La plus délicieuse sensation que puissent donner les femmes, c'est la jalousie dont elles se prennent les unes contre les autres et dont on est la cause agissante.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

En fait de femmes, c'est dans les huîtres que l'on trouve les perles.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Ils ont bien fait de donner le vert pour couleur à l'espérance, c'est la couleur du vert-de-gris ; car il n'y a pas de sentiment qui s'oxyde plus vite et qui empoisonne mieux les cœurs !

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

On aime beaucoup plus pour les défauts de la personne aimée que pour ses qualités parce qu'ils individualisent davantage. La beauté tend à l'unité, tandis que la laideur est multiple.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Toute femme dont on veut être aimé et qui ne vous aime pas encore n'est qu'une ennemie.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Les femmes ne sont pas mises dans le monde pour couronner messieurs les rosiers de la modestie, s'il y en a. Elles couronnent des vain, des confiants et des fats.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Avoir l'air d'un homme qui se sacrifie quand on ne fait que sa volonté, est l'art suprême en matière de femmes comme en matière de peuple. Entortillé dans les draperies du sacrifice l'amour a sa véritable robe d'enchanteur, et peut-être le meilleur de son despotisme est-il dans son hypocrisie. Toutes les femmes savent bien cela. Mais si elles le savent et nous y prennent, il faut bien le leur rendre et les y prendre à notre tour.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

À force d'amour et dans l'intérêt de leur amour, les âmes très pures doivent avoir l'hypocrisie et le courage des choses physiques et des tentatives audacieuses qui naturellement leur répugnent, en raison même de leur élévation et de leur supériorité.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Il n'y a jamais qu'une femme qui puisse guérir d'une autre femme. Le diamant seul peut rayer le diamant. Les clous enfoncés cyclopiquement ne s'arrachent plus ; on les chasse avec un autre clou.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Les amitiés de femmes sont des pelotes dans lesquelles elles piquent leurs aiguilles, ou encore de ces jolies coupes d'agate ou de bronze que l'on met sur les cheminées et qu'on appelle, je crois, des vide-poches.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Quand on aime, une distraction de monde est l'infidélité des femmes honnêtes.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Quand on aime un peu tout est raison pour aimer davantage.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

Il n'y a rien de plus beau que ce que nous ne voyons plus.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Je ne sais rien qui démontre mieux le néant de la vie que la mort des grands hommes et la facilité avec laquelle le monde imbécile, et qui va toujours son petit bonhomme de train, se passe d'eux.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Être au-dessus de ce qu'on sait, chose rare ! L'érudition par-dessus, c'est le fardeau ; par-dessous, c'est le piédestal.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Il y a des gens qui ne sont pas même des vermisseaux. C'est tout simplement du vermicelle, pâteux et fade. On les cuit dans des épigrammes, et ce sont les gens d'esprit qui fournissent le bouillon.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Les journaux ! les chemins de fer du mensonge.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

C'est tout l'homme qui est éloquent. Le regard de l'homme fait partie de sa voix.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Ce qui frappe aujourd'hui quand on lit les critiques, c'est l'éloge au moment où l'on frappe : Vous avez fait une mauvaise œuvre, mauvaise de talent et de moralité ; mais vous êtes un spirituel écrivain, etc., etc. Cette balançoire de la lâcheté, qui ne veut pas se faire d'ennemis et qui cependant veut garder le privilège de la franchise, est usée, mais on l'emploie toujours.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Quand les événements diminuent chaque jour de hauteur, l'Histoire devient naine et passe à la biographie. C'est la dernière ressource. On applique la loupe à chaque homme pour le voir plus gros et plus grand.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Le plus grand penseur serait la Mort, si elle pouvait juger la Vie.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Il n'y a de vrai dans la vie que les chimères que nous rêvons. Aussi finissent-elles toutes en douleur.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Les enfants nous consolent de tous les chagrins... en attendant les épouvantables qu'ils ne manqueront pas de nous donner.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Oh ! oui, je connais le mal qu'on peut faire avec le meilleur sentiment. On n'a ni regret ni remords des coups qu'on vous donne !

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Quel délicieux livre à écrire, les bêtises des plus grands esprits !

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

S'il y a dans le sublime de l'homme les trois quarts de folie, il y a dans sa sagesse les trois quarts de mépris.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Notre réputation est le masque d'Opéra avec lequel on va dans le monde, et on ne sait pas souvent quelle bonne et aimable chose cache la noirceur de cet affreux loup que les autres vous attachent sur la figure.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Penser à un succès dans la joie qu'il cause à un ami, c'est boire son nectar dans une coupe d'or.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

En matière de forme littéraire, c'est ce qu'on verse dans le vase qui fait la beauté de l'amphore, autrement, on n'a plus qu'une cruche.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

À mesure que les peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Il y a une certaine aisance dans la maladresse, qui, si je ne me trompe, est plus gracieuse que la grâce elle-même.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Preuve de petitesse naturelle : Aimer les petites gens.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Quand les hommes supérieurs se trompent, ils sont supérieurs en cela comme en tout le reste. Ils voient plus faux que les petits ou les médiocres esprits.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Savoir qu'on est une force console de bien des choses cruelles, amères, trompées, brisées, et qui sont la vie. La conscience de soi vaut mieux que la gloire. C'est du plus pur et du meilleur orgueil. Je ne connais rien de pareil pour calmer une destinée.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Les hommes supérieurs doivent nécessairement passer pour méchants. Où les autres ne voient ni un défaut, ni un ridicule, ni un vice, leur implacable œil l'aperçoit.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Dans les choses où le cœur n'est pas, la main n'est jamais puissante.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

La langue est dans le sein de nos mères. Nous la suçons avec le lait. Celle qu'on prend ailleurs qu'à cette source sacrée n'est qu'une gaucherie que quelques personnes qui sont toute grâce rendent piquante en la parlant de travers.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Ce n'est que les faits de notre vie qui nous font penser, ou ceux de la vie des autres. Le reste de la pensée est de la philosophie, trou fait avec un tire-bouchon dans un nuage.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Si Judas vivait, il serait ministre d'État.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Les lettres sont dangereuses, même pour la défense de la vérité.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

L'imagination fait avec ceux qu'elle anime ce que les hommes qui combattent le taureau font dans les cirques espagnols. Elle blesse avec mille traits divers ornés de banderoles de pourpre et d'or. Elle vous pare, mais elle vous déchire, et le sang coule sous tous ces rubans.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

L'homme est si profondément vil qu'il fait des viletés des actions qu'il ne comprend pas, parce qu'ainsi il est toujours sûr de les comprendre.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Les hommes donnent leur mesure par leurs admirations, et c'est par leurs jugements qu'on peut les juger.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

La nuit a une fécondité terrible. Ne sont-ce pas les Anciens qui disaient que l'Amour nu, aveugle et sagittaire, était sorti d'un œuf couvé par la Nuit ? Que c'est effrayant, beau, et vrai !

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Dédié aux amis qui voyagent : Partir, c'est n'avoir pas assez d'atomes crochus pour rester.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Les grands penseurs s'aiment de loin.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

L'esprit a des cheveux blancs bien avant la tête, et ce n'est pas les cheveux blancs de la sagesse, mais de l'enragement.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Les grands hommes inconnus. Vieux thème ! Il y a mieux : Les célèbres médiocres et les célèbres imbéciles.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Ni ceux qui aiment la vérité ni ceux qui aiment la beauté ne peuvent se soucier de la politique, qui ne se soucie, elle, ni de la beauté ni de la vérité des choses.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

L'égalité, cette chimère des vilains n'existe qu'entre nobles.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les diaboliques (1874)

Le plus triste, hélas, de toutes les vieillesses, c'est la vieillesse de l'amour.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

L'amitié, comme l'amour, son flambeau ne s'allume qu'aux sources enflammées du coeur.

Jules Barbey d'Aurevilly - Lettre à M. Trébutien, le 19 septembre 1848.

La beauté est une ; seule la laideur est multiple.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les diaboliques (1874)

L'amour, si grand qu'il soit, ne change pas les habitudes de toute la vie.

Jules Barbey d'Aurevilly - L'amour impossible (1841)

Ce n'est pas tout que d'intéresser la curiosité, il faut la satisfaire.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les prophètes du passé (1851)

Tous les êtres vulgaires de cœur et grossiers de sens prennent la passion pour de l'amour.

Jules Barbey d'Aurevilly - Une vieille maîtresse (1851)

Les grandes réputations sont fondées sur de grandes calomnies.

Jules Barbey d'Aurevilly - Une vieille maîtresse (1851)

L'amour le plus sincère n'est pas exempt de fatuité.

Jules Barbey d'Aurevilly - Une vieille maîtresse (1851)

Le goût est la conscience de l'art.

Jules Barbey d'Aurevilly - Une vieille maîtresse (1851)

La politesse c'est le meilleur bâton de longueur qu'il y ait entre soi et les sots, un bâton qui vous épargne même la peine de frapper !

Jules Barbey d'Aurevilly - Disjecta membra, Cahier de notes (1808-1889)

La politesse est un des attributs du talent.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les critiques, ou les juges jugés (1885)

Il n'y a que la gloire qui dispense de la politesse.

Jules Barbey d'Aurevilly - Disjecta membra, Cahier de notes (1808-1889)

Le plaisir est le bonheur des fous, le bonheur est le plaisir des sages.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

La plus belle destinée : avoir du génie et être obscur.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Tout amour est père de l'inquiétude.

Jules Barbey d'Aurevilly - Lettre à M. Trébutien, le 28 décembre 1854.

Les femmes s'attachent comme des draperies, avec des clous et un marteau.

Jules Barbey d'Aurevilly - Disjecta membra (1854)

C'est surtout ce que l'on ne comprend pas qu'on explique.

Jules Barbey d'Aurevilly - L'ensorcelée, 1852

Ayez le sentiment de votre éternité en moi, vous êtes la meilleure fibre de ma vie.

Jules Barbey d'Aurevilly - Lettre à M. Trébutien, le 19 septembre 1848.

L'amitié d'une femme, c'est de l'amour vierge ou de l'amour veuf.

Jules Barbey d'Aurevilly - Lettre à M. Trébutien (1850)

L'amour commence par beaucoup de désirs et un peu d'espoir.

Jules Barbey d'Aurevilly - L'amour impossible (1841)

Les petits soins sont les plus grands pour les femmes.

Jules Barbey d'Aurevilly - Une vieille maîtresse (1851)

Quand on a des opinions courantes, je les laisse courir.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Quand la vanité s'avise d'être jalouse, elle doit être implacable.

Jules Barbey d'Aurevilly - Cachet d'Onyx (1831)

Être poli avec un sot, c'est s'en isoler ; quelle bonne politique !

Jules Barbey d'Aurevilly - Les pensées détachées (1889)

Être belle et aimée, ce n'est être que femme ; être laide et savoir se faire aimer, c'est être princesse.

Jules Barbey d'Aurevilly - Les fragments sur les femmes (1889)

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