Les citations de Louis de Bonald.

1 - Qui est Louis de Bonald ?

Photo / portrait de Louis de Bonald Biographie courte : Philosophe, essayiste et homme politique français né le 2 octobre 1754 à Millau dans l'Aveyron, Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald, est décédé le 23 novembre 1840 dans sa ville natale. (Louis de Bonald sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 72 citations et pensées de Louis de Bonald :

En politique, comme en religion, les néophytes ont quelquefois une ferveur indiscrète.

- Pensées sur divers sujets (1817)

On peut être modéré avec des opinions extrêmes. C'est ce qu'affectent de ne pas croire ceux qui sont violents avec des opinions faibles et mitoyennes.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La plus petite chose faite en commun lie entre eux les hommes, et combien d'amitiés nées d'une rencontre fortuite !

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'ordre va avec poids et mesure ; le désordre est toujours pressé.

- Essai analytique sur les lois (1800)

La peinture est la poésie des yeux.

- Les réflexions philosophiques sur le beau moral (1807)

Si la mendicité est un malheur, l'aumône est un devoir.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La littérature est l'expression de la société, comme la parole est l'expression de l'homme.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'ignorance ne sait rien, ne voit rien, ne connaît rien, ni le bien, ni le mal.

- L'ignorance et de la simplicité (1810)

L'agriculteur est pauvre, parce qu'il cultive mal ; et il cultive mal, parce qu'il est pauvre.

- Pensées sur divers sujets (1817)

À un homme d'esprit, il ne faut qu'une femme de sens ; c'est trop de deux esprits dans une maison.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'Etat qui prend trop sur les hommes et les propriétés de la famille est un dissipateur qui dévore ses capitaux.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Quand les esprits nés pour gouverner deviennent rares, on multiplie les délibérations et les conseils. Le vaisseau qui n'a plus de boussole se dirige par estime.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'art de l'intrigue suppose de l'esprit et exclut le talent.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Un peuple qui solde de nombreuses armées ne sait plus se défendre, comme un homme opulent qui a beaucoup de domestiques à ses ordres ne sait plus se servir lui-même.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Rapprocher les hommes n'est pas le plus sûr moyen de les réunir.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Un gouvernement ne périt jamais que par sa faute, et presque toujours par d'anciennes fautes qui en font commettre de nouvelles.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Les méchants même, lorsqu'ils sont punis, se rendent plus de justice qu'on ne pense ; on ne risque jamais de pousser à bout que les bons.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Il y a des hommes qui, par leurs sentiments, appartiennent au temps passé, et par leurs pensées à l'avenir. Ceux-là trouvent difficilement leur place dans le présent.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Quand une révolution commence ou quand elle doit finir, les obstacles qu'on oppose à ses progrès ou au retour de l'ordre, deviennent autant de moyens qui les accélèrent.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Le pardon n'est ni oubli ni silence.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Quand la politique a perdu de vue les principes, elle fait des expériences et tente des découvertes.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La justice, après une révolution, est l'arc-en-ciel après l'orage.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n'est pas de faire son devoir, mais de le connaître.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'extrême opposé d'un gouvernement violent n'est pas un gouvernement doux, mais un gouvernement juste.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Il est aussi barbare de persécuter une famille pour une qualité bonne ou mauvaise, dont elle n'a pu refuser la transmission, et qu'elle ne peut pas perdre, qu'un homme pour un défaut corporel de naissance, qu'il ne peut corriger.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'irréligion sied mal aux femmes, il y a trop d'orgueil pour leur faiblesse.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La beauté du génie, la force du talent ne se mesurent que par la durée de l'ouvrage, puisque toute imperfection est un principe de destruction.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Bien des gens qui ne savent que ce que d'autres ont écrit, ou qui n'ont écrit que ce que d'autres ont pensé, s'imaginent que tout est connu dans le monde, et qu'il n'y a plus rien à découvrir. Ainsi, l'homme qui jamais n'aurait fait un pas, pourrait prendre son horizon pour les bornes du monde.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Les petits talents comme les petites tailles se haussent pour paraître grands ; ils sont taquins et susceptibles, et craignent toujours de n'être pas aperçus.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'homme s'affermit et se fortifie par les vicissitudes de la vie et de la fortune, pareil au fer qui durcit en passant du chaud au froid. En est-il de même de la société lorsqu'elle passe subitement du système le plus violent d'administration au système le plus modéré ?

- Pensées sur divers sujets (1817)

Jamais la société n'est plus près de voir naître ou renaître les institutions les plus sévères qu'au temps du plus grand relâchement de toutes les règles ; c'est là surtout que les extrêmes se touchent, et que la nature a placé le remède à côté du mal.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Un peuple naturellement gai, si les institutions ou les événements l'attristent, tombe plus tôt qu'un autre dans l'extrémité opposée, et devient féroce.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Qui ne vole au sommet, tombe au plus bas degré.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Des jeunes gens sortent de bon matin pour aller à leurs devoirs ou à leurs affaires : l'un est passionné pour le dessin, et s'amuse le long des quais à regarder les tableaux ou les gravures qui y sont exposés ; un autre est fou de spectacles militaires, et prend un long détour pour aller voir manœuvrer un régiment ; un troisième aime les livres, et perd son temps à bouquiner en chemin : l'heure passe, et ils arrivent trop tard. Voilà la vie et les hommes.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'impartialité à l'égard des personnes est de la justice ; l'impartialité dans les opinions est de l'indifférence pour la vérité ou de la faiblesse d'esprit.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La religion chrétienne est la philosophie du bonheur ; notre philosophie moderne est la religion du plaisir. L'une est le remède amer, mais salutaire ; l'autre le mets agréable au goût, et qui ruine la santé.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Les ambitions les plus ardentes et les plus tenaces sont celles qui ont vieilli dans l'obscurité : c'est la passion du mariage, nourrie dans un long célibat.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'orgueil est une folie de l'esprit, et je crois qu'il peut être une cause de démence même physique. Ce qui semble le prouver, est que les fous rêvent presque toujours le pouvoir, et s'imaginent tous être de grands personnages, même rois ou papes.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Lorsque vous voyagez dans des provinces reculées et des lieux écartés, si vous êtes salué par les jeunes gens, si vous apercevez des croix autour des villages, et des images chrétiennes dans les chaumières, entrez avec confiance, vous trouverez l'hospitalité.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Il y aura dans toute société plus de douleurs domestiques à mesure qu'il y aura plus de plaisirs publics. Il y avait autrefois moins de plaisirs et plus de bonheur.

- Pensées sur divers sujets (1817)

On conduit les enfants par la raison de l'autorité, et les hommes par l'autorité de la raison : c'est au fond la même chose, car la raison est la première autorité, et l'autorité la dernière raison.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Vouloir commencer à instruire les enfants des vérités de la religion avant de les avoir accoutumés dès le plus bas âge à la pratiquer, ce serait vouloir leur apprendre les lois du mouvement avant de leur permettre de marcher.

- Pensées sur divers sujets (1817)

On ne fait rien avec du fanatisme réchauffé. On peut apercevoir depuis quelque temps une singulière disposition à user de cette liqueur enivrante, mais éventée.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La misanthropie d'un caractère difficile, d'un esprit chagrin et orgueilleux, s'indigne et du bien et du mal, et s'irrite contre tout ce qui est. La misanthropie d'un honnête homme est une haine profonde de la corruption publique. Indulgente pour les hommes, elle est inexorable pour les gouvernements qui ne connaissent ni leurs devoirs ni leur force, et sont la cause de presque tous les désordres et les malheurs des familles.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Dans une société matérialiste, on sait jouir de la vie et braver la mort dans les combats ; mais hors de là, on ne sait plus ni vieillir ni mourir : triste état de l'homme que celui où il ne regrette que la vie et ne peut attendre que la mort !

- Pensées sur divers sujets (1817)

Quand on sait combien peu de chose sépare dans nos esprits la vérité de l'erreur, on se sent disposé à une grande indulgence.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Une pensée est toujours vraie, mais elle est souvent incomplète, et l'erreur n'est que défaut de pensée.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Les hommes ne haïssent pas, ne peuvent pas haïr le bien, mais ils en ont peur.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Les humbles pratiques de la religion sont les petits soins de l'amour ou de l'amitié qui font la douceur de la vie et le bonheur des âmes sensibles.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Les esprits vraiment philosophiques sont bien moins frappés de la diversité des croyances religieuses que de leur conformité sur les points fondamentaux de la religion et de la morale.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La religion exerce l'homme au malheur par les sacrifices, c'est la plus utile leçon qu'elle puisse lui donner. Ainsi, dans les camps de paix, le soldat se forme aux fatigues de la guerre.

- Pensées sur divers sujets (1817)

On n'aime que soi, et on ne devrait craindre que soi. C'est ce que la religion veut nous apprendre lorsqu'elle nous recommande de nous haïr nous-mêmes : elle sait bien que nous ne prendrons pas l'avis à la lettre.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'homme n'est riche que de la modération de ses désirs.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'hypocrisie n'est pas le soin de cacher ses vices et de laisser voir ses vertus, puisque nous devons l'un et l'autre à l'édification de notre prochain ; mais l'art de dissimuler ses vices et d'étaler ses vertus par des motifs personnels et par des vues d'intérêt ou d'ambition. Les fautes de la fragilité humaine ne sont pas de l'hypocrisie, même dans les gens de bien, mais de l'inconséquence, et l'on n'est pas obligé d'être scandaleux pour être conséquent.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Le bien est facile à faire ; il n'est difficile que de le vouloir et de fixer un moment la volonté mobile et changeante de l'homme, pour la mettre d'accord avec l'éternelle et immuable volonté de Dieu.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'homme qui n'a point de religion vit protégé par la religion des autres, comme le passager, sans aider à la manœuvre, est en sûreté sur le vaisseau qui le porte. Mais le passager qui voudrait troubler la manœuvre serait mis à fond de cale comme un insensé.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Un honnête homme peut, par faiblesse, manquer à la fidélité qu'il doit à sa femme, mais il ne permettrait à personne de l'insulter, et, revenu des erreurs de la jeunesse, il trouve en elle sa meilleure et sa plus fidèle amie.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Aux hypocrites de religion ont succédé les hypocrites de politique ; les uns voilaient des faiblesses du manteau de la dévotion, les autres justifient des forfaits avec de la politique.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Qui n'aurait pas à combattre contre ses penchants serait innocent plutôt que vertueux.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Il est difficile au père de famille de ne pas regarder comme un ennemi personnel l'auteur d'un mauvais livre qui portera la corruption dans le cœur de ses enfants.

- Pensées sur divers sujets (1817)

On est convenu d'appeler homme d'esprit tout homme qui soutient une thèse avec facilité, avec art ; mais s'il ne défend que des erreurs, il ne peut, même à force d'esprit, être regardé comme un homme de génie.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La connaissance des vérités morales doit se trouver dans le peuple, et celle des physiques chez les savants, et la physique du peuple n'est pas plus absurde que la morale de quelques savants.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Un homme peut être plus ou moins vertueux, et il peut pousser la vertu jusqu'à l'héroïsme ; une chose ne peut pas être plus ou moins vraie. Aussi les esprits qui, dans certaines discussions, prennent par goût et, à ce qu'ils croient, par modération de caractère, les opinions moyennes, sont assez naturellement des esprits moyens ou médiocres.

- Pensées sur divers sujets (1817)

La vérité, quoique oubliée des hommes, n'est jamais nouvelle, elle est du commencement. L'erreur est toujours une nouveauté dans le monde ; elle est sans ancêtres et sans postérité, mais par cela même elle flatte l'orgueil, et chacun de ceux qui la propagent s'en croit le père.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Dans une société bien réglée les bons doivent servir de modèle, et les méchants d'exemple.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'esprit employé à corrompre n'est autre chose que la force employée à détruire.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Le premier de nos préjugés renferme tous les autres.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Pour gouverner les peuples, lorsqu'il y a tant d'esprit, il faut plus que de l'esprit.

- Pensées sur divers sujets (1817)

L'ignorance a un bandeau sur les yeux, elle est ténèbre et cécité.

- L'ignorance et de la simplicité (1810)

Le divorce doit être la peine de l'adultère ; le changement, le remède de l'inconstance.

- Le divorce considéré au XIXe siècle (1801)

Dieu laisse l'homme libre de faire le mal, pour qu'il ait le mérite de faire le bien.

- Pensées sur divers sujets (1817)

Pour bannir la mendicité, il ne faudrait pas commencer par prévenir l'accroissement immodéré des fortunes. C'est le luxe qui crée la mendicité en faisant naître une population factice pour qui la nature n'a pas semé, on ne voit nulle part plus de misère que là où il y a d'immenses richesses.

- Pensées sur divers sujets (1817)

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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