Les citations de Louis Veuillot.

1 - Qui est Louis Veuillot ?

Photo / portrait de Louis Veuillot Biographie courte : Journaliste, poète et homme de lettres français né le 11 octobre 1813 à Boynes dans le département du Loiret, Louis Veuillot est décédé le 7 avril 1883 à Paris à l'âge de 69 ans. Il repose au cimetière de Montparnasse situé dans le 14e arrondissement de Paris. (Louis Veuillot sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 68 citations et pensées de Louis Veuillot :

Les lois sont faites pour empêcher le mal, pour punir les coupables, et non pour tracasser les gens paisibles et opprimer les innocents.

- Pensées et maximes (1868)

Là où la terre, baignée d'azur, sourit aux caresses d'un soleil brillant, là est la plus grande beauté.

- Les parfums de Rome (1862)

Je hais la rapidité qui m'ôte le désir et me laisse l'impatience. Il me déplaît d'être pressé, d'être aux ordres du sifflet et du règlement, de ne voir partout que l'image de la servitude et de me sentir moi-même sous le joug.

- Les parfums de Rome (1862)

Fraternité : Pas un législateur qui, à l'entendre, ne regarde le dernier des citoyens indigents comme son frère ; mais qu'y a-t-il au bout de ces homélies ? Les infirmiers et les verrous.

- Pensées et maximes (1868)

L'amour tend au mariage, comme l'eau pure du fleuve au lit pur de la mer.

- Çà et là (1860)

On vieillit, et c'est une triste chose, surtout lorsqu'on voudrait ne pas vieillir. Il n'y a point de fontaine de Jouvence qui puisse replanter un cheveu tombé. On vieillit ; on vieillit très vite. La plus grande et solide beauté du monde n'est que la décoration d'un jour de fête ; l'air même où elle brille la détruit et l'emporte par lambeaux. Ce charmant visage aura demain une ride ; après-demain il en aura deux ; chaque jour en apporte une et creuse les autres ; et il ne se donne pas dans l'orchestre un coup d'archet qui ne vous chasse du bal et de la vie. L'on engraisse ou l'on maigrit d'une manière folle, l'œil s'éteint, la voix se casse, la taille fléchit ; la fête enfin est donnée, les étrangers se retirent. Ils se retirent pour jamais, car la fête de la jeunesse est finie pour jamais. Un seul convive demeure, afin de vous aider à ranger la maison. Eh bien, il faut savoir les perdre, tous ces indifférents qui sont venus à votre fête et pour votre fête, mais non pas chez vous et pour vous. Mais comment faire pour ne pas regretter leur inexorable absence, si le convive qui demeure est précisément celui que vous n'avez pas aimé ?

- Pensées et maximes (1868)

Ces formules de déférence et de respect que le tutoiement supprime sont une bride qu'il est nécessaire en mille occurrences de sentir et qu'il n'est jamais nécessaire d'ôter. C'est un tamis qui laisse aisément passer la poudre d'or et qui arrête le sable et les gravois. Jamais aucune affection n'a perdu en franchise pour être restée dans les bornes du respect.

- Pensées et maximes (1868)

Ceux qui n'ont rien à donner ne peuvent rien obtenir.

- Pensées et maximes (1868)

Nous ignorons beaucoup de choses ; mais nous n'ignorons rien tant que la chose que Dieu fait aujourd'hui. Nous l'ignorons même quand il y emploie nos mains. L'histoire n'est pas visible dans le moment qu'elle se fait, ni comme de ceux qui la font. Il y a dans le passé des éléments ignorés qu'on ne peut exclure du présent ; le présent est plein de germes ignorés qu'on ne peut exclure de l'avenir. Dieu sait tout, dispose de tout, dirige tout en maître ; et l'homme reste impuissant devant les suites de son œuvre propre, avec la responsabilité d'avoir voulu le mal ou le mérite d'avoir voulu le bien.

- Pensées et maximes (1868)

Tout homme qui n'est point à sa place est un danger à lui-même et aux autres.

- Pensées et maximes (1868)

Les lois, si elles ne viennent du ciel, ne seront jamais aux yeux du plus grand nombre des hommes que la barrière matérielle élevée pour protéger ceux qui mangent contre ceux qui n'ont que le droit de manger.

- Pensées et maximes (1868)

Avant d'exprimer convenablement même une chimère, même ces vagues sentiments de la jeunesse qui, souvent, n'arrachent à l'homme formé qu'un sourire de compassion, il faut avoir bien travaillé, il faut être maître des plus difficiles et des plus rebelles instruments que l'homme ait à manier ici- bas, la pensée et la langue. On vous a peut-être dit que la nature faisait les écrivains : oui, elle les fait comme les forêts font les navires et comme la pierre fait les édifices. Il faut, à cette matière première qu'on ne saurait suppléer, l'effort et la lenteur du travail et toutes les combinaisons de l'art.

- Pensées et maximes (1868)

Nous n'avons plus rien à faire avec le monde d'aujourd'hui ; nous ne pouvons pas nous accommoder et entendre avec lui tel qu'il est : il ne veut pas de nous tels que nous sommes. Il faut se soumettre ou rompre.

- Pensées et maximes (1868)

Une civilisation dans laquelle toute puissance est donnée aux fortunes mal faites verra de terribles aventures. Ces enrichis, qui sont à la fois des maîtres par leur fortune et des bannis par leurs mœurs, veulent être honorés et ne veulent pas prendre la peine d'être honorables. Ils s'attacheront à bouleverser tout et à changer la morale, afin qu'on les respecte en dépit de leurs moeurs.

- Pensées et maximes (1868)

La conscience est une idée, mais l'estomac est un organe.

- Pensées et maximes (1868)

Il y a dans la vie de l'humanité, comme dans la vie de l'homme, des phases différentes qui tout à la fois la modifient à l'extérieur et la laissent au fond telle qu'elle est : tentée de différentes passions, c'est le changement ; astreinte aux mêmes besoins, soumise aux mêmes devoirs, c'est la stabilité. Le progrès est le même pour l'humanité et pour l'homme et ne consiste qu'en un seul point, qui est de s'affermir dans le bien ou d'y revenir.

- Pensées et maximes (1868)

Les plus difficiles et les plus rebelles instruments que l'homme ait à manier ici-bas sont la pensée et la langue.

- Pensées et maximes (1868)

L'amour est une flamme purifiante qui monte en haut, dévorant tout ce qui l'empêche d'atteindre l'azur.

- Çà et là (1860)

Ce qui n'est pas vraiment honnête n'est pas vraiment beau.

- Çà et là (1860)

L'amour est une affection plus forte et plus turbulente dans l'esprit que dans le cœur.

- Çà et là (1860)

Parlez-moi d'une voix douce, elle me réjouira plus que la musique de tous les violons et de tous les fagotins de Paris.

- Pensées et maximes (1868)

Dieu, l'âme, le devoir, l'immortalité : telles sont les bases de toute religion.

- Les odeurs de Paris (1866)

Les fripons portent tous des costumes.

- Public (1848)

Affirmer, c'est faire ; nier, n'est jamais que défaire.

- Paris pendant les deux sièges (1872)

Mieux vaut obéir à Dieu qu'aux hommes.

- Paris pendant les deux sièges (1872)

Bâillonner la vérité, c'est la rendre plus éloquente.

- Çà et là, Dans la montagne (1860)

Refuser le combat, c'est s'avouer vaincu.

- Çà et là, Dans la montagne (1860)

Un bon avis est plus précieux qu'une pièce d'or.

- Pensées et maximes (1868)

La raison qui obéit raisonne mieux que la raison qui raisonne.

- Pensées et maximes (1868)

La pauvreté est la nourrice des grands courages, et la tutrice des grandes vertus.

- Pensées et maximes (1868)

Il y a dans toutes les maisons de fous un individu qui, de bonne foi, se croit être le soleil.

- Pensées et maximes (1868)

Les seules causes qui meurent sont les causes pour lesquelles on ne meurt pas.

- Çà et là, Dans la montagne (1860)

L'obéissance à la loi dispense de l'obéissance à la force.

- Pensées et maximes (1868)

Les fleurs sont un grand témoignage des tendresses de Dieu envers nous. La variété des formes et des couleurs nous disent des choses inouïes. Les fleurs sont des sourires du bon Dieu comme les étoiles. Les uns sont tombés sur la terre, les autres sont restés en chemin.

- Pensées et maximes (1868)

Toute femme est coquette de nature, comme tout homme est naturellement vain et menteur.

- Pensées et maximes (1868)

La coupe où l'on boit l'épreuve a des bords amers mais, au lieu de la repousser, videz-la courageusement : le miel est au fond, vous n'en garderez qu'un goût suave et parfumé.

- Pensées et maximes (1868)

La justice n'opprime pas le droit, elle le protège ; elle ne blesse pas la conscience, elle la soulage. Ce sentiment de la justice dans l'âme humaine est un des traits de la ressemblance de Dieu. C'est par là que les sociétés se soutiennent et se sauvent.

- Pensées et maximes (1868)

L'existence de Dieu implique l'existence d'une loi et d'une règle de vie donnée aux hommes : voilà l'Évangile ; toute loi nécessite des juges et des interprètes : voilà l'Église catholique.

- Pensées et maximes (1868)

Il faut une croyance à l'homme, comme il lui faut de l'air, et comme il lui faut du pain.

- Pensées et maximes (1868)

Le monde est la mer, la vérité est le navire ; il faut vivre sur le navire ou périr sous les flots.

- Pensées et maximes (1868)

La prière, c'est la verge de Moïse qui fait jaillir l'eau du rocher ; c'est le geste souverain de Josué qui arrête le soleil ; c'est le son des trompettes d'Israël qui renverse les murs de Jéricho ! Rien n'est impossible à la prière.

- Pensées et maximes (1868)

La prière se forme dans un humble cœur, elle monte au ciel, et les orages sont dissipés, ou prennent un autre cours. Par la prière, les plus justes alarmes des fidèles et les plus sages calculs des impies sont trompés.

- Pensées et maximes (1868)

Les hommes d'aujourd'hui sont façonnés aux doctrines de l'égoïsme et de la cupidité.

- Public (1848)

Le ciel ne se gagne pas seulement parce que l'on prend une guimpe, une robe noire, et parce que l'on fait des vœux. Il est le prix de la douceur, de la patience, de la prière, d'un dévouement absolu aux devoirs que l'on a embrassés, d'un travail continuel sur soi-même.

- Pensées et maximes (1868)

La société qui ne donne pas au peuple une bonne éducation, abdique logiquement le droit de punir.

- Pensées et maximes (1868)

Quand on pèche, il n'y a pas de succès dans cette voie ; il n'y en a pas plus pour les sociétés que pour les individus. On croit quelquefois au succès, parce que la punition n'est pas immédiate ; mais Dieu n'oublie pas, la sanction tombera.

- Pensées et maximes (1868)

La douleur et la tristesse ne sont pas la même chose et ne sont pas sœurs. La douleur est un feu purifiant, la tristesse est un souffle énervant ; la douleur fortifie, la tristesse amollit ; en un mot, la douleur est un remède, la tristesse une volupté. Fuyons la tristesse, aimons la douleur.

- Pensées et maximes (1868)

À vingt ans, l'expérience n'a pas encore refroidi la chaleur du sang.

- La mosaïque littéraire (1849)

Vingt ans, c'est l'âge de la philosophie ; cinquante ans, voilà l'âge des amours.

- La mosaïque littéraire (1849)

Vingt ans, c'est l'âge des illusions irréfléchies, des passions fougueuses.

- La mosaïque littéraire (1849)

À vingt ans, l'homme imagine l'amour, il ne le connaît pas.

- La mosaïque littéraire (1849)

La solitude est mauvaise à qui n'y vit pas avec Dieu.

- Pensées et maximes (1868)

La sagesse habite sous les fronts dépouillés.

- Pensées et maximes (1868)

Il faut laisser les fleurs sur l'arbre si l'on veut avoir les fruits.

- Pensées et maximes (1868)

L'homme n'est grand qu'à genoux. En s'agenouillant il confesse qu'il connaît, qu'il aime, qu'il adore un Être plus grand, plus beau, plus noble, meilleur que lui et que le monde.

- Pensées et maximes (1868)

Tout le monde n'a pas la possibilité de faire de grandes choses pour le service de Dieu ; mais la véritable valeur de nos actions ne vient ni de leur éclat, ni même de la difficulté qui se trouve à les faire. Elles sont plus grandes en proportion de ce qu'elles sont animées de plus d'amour de Dieu et d'un désir plus grand d'être agréables à Dieu.

- Pensées et maximes (1868)

La vie n'est qu'une préparation à l'éternité où l'on pénètre par l'unique porte de la mort. Et comment préparer l'éternité, et l'éternité bienheureuse, la seule où Dieu nous convie ? Par le sacrifice. C'est dans ce but que nous recevons tant de biens, tant de facultés dont l'abondance surpasse les besoins de la nature ; offrir, sacrifier les biens que l'on a reçus, c'est véritablement en faire ce à quoi ils sont destinés. Qui veut donner à Dieu trouve toujours à donner, qui veut garder pour soi, n'a jamais assez et désire toujours.

- Pensées et maximes (1868)

Heureux ceux qui espèrent dans la mort, et qui, entourés de toute l'estime de ce monde, en paix avec les hommes, en paix avec eux-mêmes, jettent vers le Maître suprême le regard confiant de l'ouvrier qui a fait son travail, et du fils qui rentre à la maison !

- Pensées et maximes (1868)

La vie est courte ! Eh ! qu'importe ? Quel besoin avez-vous de rester si longtemps sur la terre ? Le ciel est aux bonnes œuvres, et non pas aux longues œuvres. Craignez de vivre mal, mais ne craignez pas de vivre peu.

- Pensées et maximes (1868)

Les époux n'ont qu'une âme, et chacun d'eux a deux devoirs à remplir qui n'en forment qu'un seul pour eux deux. Plus de plaisirs, plus de peines qu'ils ne doivent mettre en commun. Ils partageront la joie ou le regret des actions bonnes ou mauvaises, ils n'auront pas un chagrin qui ne doive contrister deux cœurs.

- Pensées et maximes (1868)

Corps soumis aux infirmités, esprit soumis à l'erreur, âme soumise aux tentations.

- Pensées et maximes (1868)

Obéir à des parents vertueux, c'est imiter leurs vertus.

- Public (1848)

Le sacrement de mariage est un désinfectant.

- Les femmes auteurs (1848)

Une vérité accommodante est une vérité accommodée, c'est-à-dire déguisée.

- La liberté de discussion, le 15 janvier 1855.

Partout la prière est un asile ouvert où l'âme peut se réfugier ; et partout, au-dessus des orages, il y a Dieu qui les gouverne, qui les modère et qui nous voit.

- Pensées et maximes (1868)

Quoi que l'on puisse faire, c'est toujours un déchirement de partir ; mais ceux qui aiment Dieu ne se séparent point comme les autres ; en dépit de la distance, leurs âmes s'embrassent tous les jours dans le saint rendez-vous de la prière.

- Pensées et maximes (1868)

Il n'est pas un cœur qui ne cherche quelque guide pour éviter les abîmes.

- Public (1848)

La vérité tient lieu de tout ; elle élève, purifie et accomplit l'amour.

- La revue du monde catholique (1865)

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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