Les 39 pensées et citations de Louis Veuillot :
Les fripons portent tous des costumes.
Bâillonner la vérité, c'est la rendre plus éloquente.
Refuser le combat, c'est s'avouer vaincu.
La raison qui obéit raisonne mieux que la raison qui raisonne.
La pauvreté est la nourrice des grands courages, et la tutrice des grandes vertus.
Il y a dans toutes les maisons de fous un individu qui, de bonne foi, se croit être le soleil.
Les seules causes qui meurent sont les causes pour lesquelles on ne meurt pas.
L'obéissance à la loi dispense de l'obéissance à la force.
Les fleurs sont un grand témoignage des tendresses de Dieu envers nous. La variété des formes et des couleurs nous disent des choses inouïes. Les fleurs sont des sourires du bon Dieu comme les étoiles. Les uns sont tombés sur la terre, les autres sont restés en chemin.
Toute femme est coquette de nature, comme tout homme est naturellement vain et menteur.
La coupe où l'on boit l'épreuve a des bords amers mais, au lieu de la repousser, videz-la courageusement : le miel est au fond, vous n'en garderez qu'un goût suave et parfumé.
La justice n'opprime pas le droit, elle le protège ; elle ne blesse pas la conscience, elle la soulage. Ce sentiment de la justice dans l'âme humaine est un des traits de la ressemblance de Dieu. C'est par là que les sociétés se soutiennent et se sauvent.
L'existence de Dieu implique l'existence d'une loi et d'une règle de vie donnée aux hommes : voilà l'Évangile ; toute loi nécessite des juges et des interprètes : voilà l'Église catholique.
Il faut une croyance à l'homme, comme il lui faut de l'air, et comme il lui faut du pain.
Le monde est la mer, la vérité est le navire ; il faut vivre sur le navire ou périr sous les flots.
La solitude est mauvaise à qui n'y vit pas avec Dieu.
La sagesse habite sous les fronts dépouillés.
Il faut laisser les fleurs sur l'arbre si l'on veut avoir les fruits.
L'homme n'est grand qu'à genoux. En s'agenouillant il confesse qu'il connaît, qu'il aime, qu'il adore un Être plus grand, plus beau, plus noble, meilleur que lui et que le monde.
Tout le monde n'a pas la possibilité de faire de grandes choses pour le service de Dieu ; mais la véritable valeur de nos actions ne vient ni de leur éclat, ni même de la difficulté qui se trouve à les faire. Elles sont plus grandes en proportion de ce qu'elles sont animées de plus d'amour de Dieu et d'un désir plus grand d'être agréables à Dieu.
La vie n'est qu'une préparation à l'éternité où l'on pénètre par l'unique porte de la mort. Et comment préparer l'éternité, et l'éternité bienheureuse, la seule où Dieu nous convie ? Par le sacrifice. C'est dans ce but que nous recevons tant de biens, tant de facultés dont l'abondance surpasse les besoins de la nature ; offrir, sacrifier les biens que l'on a reçus, c'est véritablement en faire ce à quoi ils sont destinés. Qui veut donner à Dieu trouve toujours à donner, qui veut garder pour soi, n'a jamais assez et désire toujours.
Heureux ceux qui espèrent dans la mort, et qui, entourés de toute l'estime de ce monde, en paix avec les hommes, en paix avec eux-mêmes, jettent vers le Maître suprême le regard confiant de l'ouvrier qui a fait son travail, et du fils qui rentre à la maison !
La vie est courte ! Eh ! qu'importe ? Quel besoin avez-vous de rester si longtemps sur la terre ? Le ciel est aux bonnes œuvres, et non pas aux longues œuvres. Craignez de vivre mal, mais ne craignez pas de vivre peu.
Les époux n'ont qu'une âme, et chacun d'eux a deux devoirs à remplir qui n'en forment qu'un seul pour eux deux. Plus de plaisirs, plus de peines qu'ils ne doivent mettre en commun. Ils partageront la joie ou le regret des actions bonnes ou mauvaises, ils n'auront pas un chagrin qui ne doive contrister deux cœurs.
Corps soumis aux infirmités, esprit soumis à l'erreur, âme soumise aux tentations.
Affirmer, c'est faire ; nier, n'est jamais que défaire.
Mieux vaut obéir à Dieu qu'aux hommes.
Les hommes d'aujourd'hui sont façonnés aux doctrines de l'égoïsme et de la cupidité.
La souffrance est le lot de la vie ; et la vie en a-t-elle un meilleur ? L'homme qui souffre et qui ne se refuse pas obstinément à l'action de Dieu dans son cœur savoure les clartés de ce mystère de miséricorde. La douleur, c'est l'expiation ; l'expiation, c'est le pardon ; le pardon, c'est la force et la lumière. La douleur est le don de Dieu, le désespoir est la faute de l'homme. Relève-toi, Dieu te tend la main.
Il n'est pas un cœur qui ne cherche quelque guide pour éviter les abîmes.
Le ciel ne se gagne pas seulement parce que l'on prend une guimpe, une robe noire, et parce que l'on fait des vœux. Il est le prix de la douceur, de la patience, de la prière, d'un dévouement absolu aux devoirs que l'on a embrassés, d'un travail continuel sur soi-même.
À vingt ans, l'expérience n'a pas encore refroidi la chaleur du sang.
Vingt ans, c'est l'âge de la philosophie ; cinquante ans, voilà l'âge des amours.
Vingt ans, c'est l'âge des illusions irréfléchies, des passions fougueuses.
À vingt ans, l'homme imagine l'amour, il ne le connaît pas.
Obéir à des parents vertueux, c'est imiter leurs vertus.
Le sacrement de mariage est un désinfectant.
Une vérité accommodante est une vérité accommodée, c'est-à-dire déguisée.
La vérité tient lieu de tout ; elle élève, purifie et accomplit l'amour.