La médecine est un palliatif pour la santé perdue. Tout médecin sérieux vous dira : Commencez par ne pas miner votre corps, car je ne puis pas grand-chose sur un organisme détruit.
La conviction n'existe plus aujourd'hui en morale, ni en politique ; personne ne sacrifie une passion à sa conscience, ni un intérêt à son opinion. La conscience est devenue une lumière brumeuse et vague, une étoile filante qui disparaît quand elle devrait luire pour nous éclairer et nous guider.
Que peut l'infaillibilité chimérique d'un homme contre l'infaillibilité évidente de la Vérité ? La Vérité poursuit sa route rayonnante à travers les déchirements et les douleurs suscités par ceux qui, ayant intérêt à la combattre, font monter la nuit autour d'elle.
Une fois que la vérité a pénétré dans une âme, elle en devient la maîtresse sacrée et le guide lumineux. Les ténèbres ont beau la circonvenir, la menacer et l'étreindre, l'âme est immuable ; elle oppose sa sérénité souriante aux colères et aux divagations de l'erreur.
Jamais de vaines paroles n'ont pu consoler un cœur brisé.
Dans les graves circonstances et évènements de la vie, quand l'être sur lequel nous avions le droit de compter nous manque, à quel cœur s'adresser, à quel bras avoir recours ?
Notre pauvre espèce humaine est partout plus ou moins dénigrante, envieuse, querelleuse et jalouse, et cela se comprend jusqu'à un certain point : elle cherche de bonnes et mauvaises agitations pour combattre les chagrins et l'ennui qui la rongent.
Une lettre se lit toujours, une conversation peut s'interrompre et ne se reprendre guère.
Pour les femmes l'amour n'est qu'une dépendance, et toute dépendance m'est odieuse.
Il est doux de rêver et de ne rien faire !
Un unique amour, l'absorption d'un être en un autre être, est le seul bonheur qui vaille la peine de vivre.
Est-il préférable de vivre jusqu'à quatre-vingts ans empêtré dans un catarrhe avec des organes avachis, ou de mourir à quarante, ailé, fulgurant, et encore imprégné des frais souvenirs de la jeunesse ? Les deux lots sont la souffrance et l'angoisse, héritage de tout être ; ne pouvant supprimer la douleur, oublions-la. Ne donnons pas à l'Inconnu, tyran inexplicable, la joie de nos lamentations.
J'aime ces hasards qui remuent, ces émotions par lesquelles on se sent vivre.
Un mot imprudent, lâché par un lourdaud de mari, met le feu aux poudres cachées.
Une vie paresseuse et inerte alourdit et vieillit les êtres.
La vie de l'homme qui se précipite et la brièveté de ses jours lui interdit de remettre au lendemain le bien qu'il peut faire la veille.
Ton amour m'a donné comme un second baptême, ton amour, c'est ma foi.
Tromper, mentir, pour se parer de la grandeur ou des vertus qu'on n'a pas est la pire des bassesses.
Il n'est de vrai, il n'est d'éternel que l'amour. L'amour complet, l'amour sincère, au sein de la nature qui le féconde, l'alimente et le renouvelle, n'est pas un égoïsme à deux comme l'a dit une femme de lettres. L'amour, dégagé de toute entrave et se développant libre et fier en pleine lumière, puise dans chaque jouissance de l'âme et du corps l'inspiration de tous les dévouements. Il a des attendrissements collectifs, des tendresses secourables, des mansuétudes caressantes que l'égoïsme ignore. Être heureux implique d'être bon et pitoyable ! Aimons, aimons ! et inspirons l'adoration de ce bel et grand amour à tous ceux sur lesquels il rayonne !
Un grand amour s'abreuve d'infini.
La bonté pour les nôtres n'implique pas la bonté pour tous. Les intérêts de la famille s'exercent presque toujours au détriment des intérêts généraux. Pour être vraiment grand et sacré, le foyer d'amour maternel, dont la première expansion est pour nos enfants, doit s'étendre et se dilater sur l'immense famille humaine.
Celui-là bientôt sent le froid du trépas qui ne travaille point ou bien qui n'aime pas.
L'amour d'une mère pour son enfant, c'est le symbole terrestre et touchant de l'amour de Dieu pour l'humanité.
Ton âme est le foyer qui me brûle et m'éclaire, et je vis pour t'aimer et te plaire.
L'amitié est une douce chose ; heureux qui trouve un cœur où son cœur se repose !
De mes rêves d'amour, de mes vœux superflus, je désire toujours mais je n'espère plus !
Qui n'a pas un amour sans limites n'aime point.
L'amour maternel survit à toutes les déceptions, à toutes les blessures et à toutes les offenses.
Dans un monde où l'amour se montre sans pudeur, la tristesse est pour tous un signe de froideur.
On brille en déchirant, et l'esprit satisfait, frondeur insoucieux, rit du mal qu'il a fait.
Quand l'idéal a fui, quand la foi manque à tout, fleur au divin parfum, l'amour seul est debout.
À tous mes sentiments ton image se mêle, elle inspire mes vers les plus harmonieux, me donne le désir de te paraître belle, et d'avoir chaque jour quelque grâce nouvelle, pour que tu m'aimes mieux.
Pour toi, sublime et bon, qui me veux douce et tendre, mais sans éteindre en moi la poétique ardeur, qui fait qu'en t'adorant mon cœur peut te comprendre, qu'à ton sort glorieux je puis aussi prétendre, que je sens ta grandeur !
Même absent, devant moi ta présence rayonne, et je te sens toujours marcher à mon côté ; je sais que tu me vois lorsque je fais l'aumône, et mon âme, en étant compatissante et bonne, reflète ta bonté.
Les mots que l'on me dit, moins l'esprit et la grâce, me rappellent les tiens que je redis tout bas, l'air qui vient m'effleurer c'est ton souffle qui passe, et pour moi, chaque bruit qui glisse dans l'espace, c'est le bruit de tes pas.
Si j'accepte l'encens de ce monde frivole, il s'épure en mon cœur pour remonter vers toi, vers toi qui de l'amour m'as donné l'auréole, vers toi mon seul orgueil, vers toi ma seule idole, ma seule gloire à moi !
Sois béni de m'aimer, car tu m'as rajeunie ! Je sens un noble orgueil d'avoir su te charmer : Ton amour me révèle une sphère infinie ; je crois à ma beauté, je crois à mon génie, puisque tu sais m'aimer !
La mort emporte la vie, et le temps balaye les plus orgueilleuses sépultures ; poussière sur poussière et néant sur néant ! N'importe, ces néants, qui luttent et protestent, nous attachent.
T'aimer est un bien, car depuis que je t'aime, mon être se transforme en aspirant à toi.
De tout ce qui t'est cher je veux être l'emblème.
L'amour maternel est intarissable, il résiste à toutes les épreuves.