La rigueur des tyrans n'a pour principe que la rigueur.
Protection, amour, bienveillance pour les malheureux, guerre éternelle aux oppresseurs !
Je préfère les orages de la liberté au repos de l'esclavage.
Prouvons aux tyrans de la terre que la grandeur des dangers ne fait que redoubler notre énergie, et qu'à quelque degré que montent leur audace et leurs forfaits, le courage des hommes libres s'élève encore plus haut.
Toutes les espérances brillantes animent l'enthousiasme.
Le vrai moyen de témoigner son respect pour le peuple n'est point de l'endormir en lui vantant sa force et sa liberté, c'est de le défendre, c'est de le prémunir contre ses propres défauts ; car le peuple même en a.
Il vaut mieux, quand une maison brûle, endommager la toiture, ou abattre quelques pans de muraille, pour arrêter le progrès de l'incendie, que de la laisser consumer entièrement par les flammes.
Il vaut mieux sacrifier un membre que de laisser périr toute une équipe.
Au bout de la queue se trouve le venin.
Je préfère l'arme du raisonnement à celle de la calomnie.
Tout homme qui peut être corrompu craint la surveillance des citoyens instruits, comme les brigands redoutent la lumière qui éclaire leurs forfaits.
On ne peut être mieux qu'au sein de sa famille.
La vertu sans talent peut être utile ; les talents sans vertu ne peuvent être qu'un fléau.
Quand on aime la justice, on aime les droits des citoyens, on les défend avec chaleur.
Le premier caractère d'une loi doit être la clarté, la précision.
Jamais des complices n'ont existé sans qu'il y ait de coupable.
Les blessures de la calomnie ne sont dangereuses que sous le despotisme.
La liberté de la presse doit être entière et indéfinie, ou elle n'existe pas.
La liberté de la presse est le plus redoutable fléau du despotisme.
La liberté de la presse ne peut être distinguée de la liberté de la parole ; l'une et l'autre est sacrée comme la nature ; elle est nécessaire comme la société même.
L'intérêt est toujours le seul mobile de la plupart des hommes.
Ce n'est qu'en flattant les hommes que l'on peut obtenir d'eux tous les genres de secours qui sont en leur pouvoir.
Le propre de l'homme public est de ne pouvoir satisfaire toutes les opinions, faire taire toutes les passions, enchaîner tous les intérêts. Dans ce cas, il doit se retrancher dans sa conscience et se suffire à lui-même.
Après la faculté de penser, celle de communiquer ses pensées à ses semblables est l'attribut le plus frappant qui distingue l'homme de la brute. Elle est tout à la fois le signe de la vocation immortelle de l'homme à l'état sociale, le lien, l'âme, l'instrument de la société, le moyen unique de la perfectionner, d'atteindre le degré de puissance, de lumières et de bonheur dont il est susceptible.
Il est un moment où la lassitude affaiblit les ressorts de l'âme et de la pensée, et lorsque ce moment arrive, il y a de l'imprudence à se charger du fardeau des destinées d'une nation.
Quand la nature et la raison nous ordonnent le repos, l'ambition ni même le zèle n'ont point le droit de les contredire.
Rien n'est juste que ce qui est honnête ; rien n'est utile que ce qui est juste.
Il est plus facile d'ôter la vie à un homme que de triompher de ses principes.
On ne monte jamais si haut en révolution que lorsqu'on ne sait pas où l'on va.