Les 77 pensées et citations de Mocharrafoddin Saadi :
Frappez la tête du serpent avec la main de votre ennemi, et il en résultera nécessairement un bien pour vous ; car s'il est vainqueur, le serpent sera tué, et s'il est vaincu, vous aurez un ennemi de moins.
Le bonheur est un don de la justice divine ; il n'est pas le privilège de la force et de la grandeur.
Le sage n'est pas celui qui prêche le bien, mais celui qui le fait.
Qui n'aime nul être ignore la joie de vivre.
La parole est la parure de l'âme, fais en sorte qu'elle ne soit pas pour toi une laideur.
Le chemin de la vie est plein d'épines, tachez dans protéger vos frères.
Trop heureux ! celui qui tous les matins peut contempler les charmes d'un beau visage.
Délicat ou grossier, le repas est toujours bon quand l'appétit l'assaisonne.
Souvent la lenteur dans les affaires est ce qui les conduit le plus sûrement et le plus promptement à leur fin. J'ai toujours vu dans le désert ceux qui avaient le moins de hâte arriver avant les plus pressés. Le cheval le plus rapide succombe souvent au milieu de sa course, et le chameau en marchant pas à pas arrive sûrement à terme de son voyage.
Malheur aux lâches et aux hypocrites qui, tour à tour agneaux timides et loups dévorants, flattent en leur présence ceux qu'ils déchirent en secret. Songe que celui qui te raconte les fautes d'autrui, ne vient que pour mieux épier les tiennes.
Les lâches détestent et calomnient les gens de cœur. Ils sont semblables à ces chiens de cuisine, qui, dès qu'ils voient un chien de chasse, ne manquent jamais d'aboyer contre lui, mais n'osent sortir pour le combattre.
N'annoncez pas vous-même une méchante nouvelle à celui qui peut en être troublé ; laissez un autre se charger de ce soin. Comme le rossignol, n'annoncez que le printemps, et non, comme la chouette, la nuit ou de funestes présages.
Si tu as une fois offensé quelqu'un, quand même tu lui aurais rendu depuis cent services, ne te crois jamais en sûreté avec lui.
Toute précaution est inutile contre la destinée !
La vraie dévotion est un bel arbre qu'il faut soigner pour qu'il porte des fruits.
La piété est sur le cœur, et non sur les vêtements.
Le sage ne demande rien au mendiant, il sait que d'un être misérable il n'y a rien à espérer.
Croire qu'un faible ennemi ne peut pas nuire, c'est croire qu'une étincelle ne peut pas causer un incendie.
Apprend à pardonner les fautes d'autrui, sois bon et indulgent.
Le sucre perd toute sa douceur lorsque l'heure amère du paiement le suit de près.
La sagesse est de jouir, la bonté de faire jouir.
Ton cœur est comme l'enceinte fortifiée des secrets, prends garde qu'ils ne trouvent la porte ouverte.
Méfie-toi du beau parleur : imite les sages, ne prononce qu'une parole, mais qu'elle soit sensée.
Un grain de musc vaut mieux qu'un monceau d'argile.
L'homme prudent en son langage n'est pas exposé à en rougir.
Si tu ne sais quoi dire, garde le silence.
Ventre plein, cervelle vide.
Heureux celui qui, du fond de sa retraite, fait une ample provision de vertus !
Boire, manger, dormir, est l'unique souci de la brute.
La modération dans les désirs est la vraie richesse de l'homme.