Les 136 pensées et citations de Napoléon Bonaparte :
Les peines de l'autre monde n'ont été imaginées que comme supplément aux attraits insuffisants qu'on nous y présente. Dieu ne saurait avoir voulu un tel contrepoids à sa bonté infinie.
Il y a une sorte de grandeur à proclamer hautement la scélératesse.
De la suffisance au ridicule il n'y a qu'un pas.
Avec les budgets bien employés on créerait le monde.
La modération imprime un caractère auguste aux gouvernements comme aux nations. Elle est toujours la compagne de la force et de la durée des institutions sociales.
On peut demander de l'amour à une femme ; mais lui demander de l'amitié, c'est dire au sable du désert de rester fixe.
La maladie incurable des Français est de pousser les sentiments jusqu'à l'extrême ; ils sont beaucoup moins inconstants dans leurs goûts, qu'on n'affecte de le dire.
Il n'y a ni bonheur ni malheur dans le monde ; la seule différence, c'est que la vie d'un homme heureux est un tableau à fond d'argent avec quelques étoiles noires, et la vie d'un homme malheureux est un fond noir avec quelques étoiles d'argent.
Ce n'est qu'avec la sagesse et une modération de pensées que l'on peut assurer, d'une manière stable, le bonheur de la patrie.
Qu'est-ce que la guerre ? Un métier de barbares où tout l'art consiste à être le plus fort sur un point donné.
Il n'y a que ceux qui veulent tromper le peuple et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir le retenir dans l'ignorance ; car plus ils seront éclairés, plus il y aura de gens convaincus de la nécessité des lois, du besoin de les défendre, et plus la société sera assise, heureuse, prospère.
Quand les sentiments d'un peuple sont contre le gouvernement, il est à remarquer que toutes les sociétés particulières tendent à lui nuire.
On ne doit pas se contenter de reprocher ses torts à son subalterne ; il faut l'en punir. Si vous n'agissez point ainsi, qu'arrive-t-il ? C'est que vous ne faites que l'irriter sans donner un exemple de justice. Voilà ce que c'est que de ne faire les choses qu'à demi ; l'on y perd toujours. Il ne faut pas voir, ou si l'on a voulu voir, il faut savoir prononcer.
La révolution française, en dépit de toutes ses horreurs, n'en a pas moins été la vraie cause de la régénération de nos mœurs, comme le plus sale fumier provoque la plus noble végétation.
L'on ne peut connaître véritablement les âmes et les sentiments qu'après de grandes épreuves.
Une grande réputation, c'est un grand bruit ; plus on en fait, plus il s'entend au loin. Les lois, les institutions, les monuments, les nations, tout cela tombe ; mais le bruit reste et retentit dans d'autres générations.
Lorsque la mort frappe au loin une personne qui nous est chère, un pressentiment annonce presque toujours l'événement, et celui ou celle que la mort frappe nous apparaît au moment de sa mort.
L'immortalité, c'est le souvenir laissé dans la mémoire des hommes. Cette idée porte aux grandes choses : mieux vaudrait ne pas avoir vécu que ne pas laisser de traces de son existence.
La plupart des sentiments sont des traditions ; nous les éprouvons, parce qu'ils nous ont précédés : aussi, la raison humaine, son développement, celui de nos facultés, voilà toute la clé sociale, tout le secret du législateur.
Appelez un grand homme comme vous voudrez, donnez-lui les noms les plus injurieux, diffamez-le, maltraitez-le, et qu'il soit écrasé par vous sous le poids de la calomnie : vous ne l'empêcherez jamais d'être lui.
Le travail est l'arme défensive de l'homme contre la faux du temps.
Il n'y a pas d'âme plus ferme et plus courageuse que celle d'une femme qui se respecte.
Mon excellente mère est une femme courageuse et de beaucoup de talent ; son caractère est plus celui d'un homme que celui d'une femme ; il est fier, noble et altier. Elle vendrait tout pour moi jusqu'à sa chemise. C'est à la manière dont elle m'a élevé dans mon enfance que je dois principalement mon élévation. Mon opinion est, que la bonne ou mauvaise conduite à venir d'un enfant, dépend entièrement de sa mère.
La société ne peut exister sans l'inégalité des fortunes, et l'inégalité des fortunes ne peut exister sans la religion.
Le corps est une horloge à régler sans l'ouvrir.
Il est plus facile d'ériger une république sans anarchie qu’une monarchie sans despotisme.
Il existe comme une espèce de réseau étendu sur les lieux bas, qui enveloppe la petite multitude.
Un homme n'est rien s'il n'est précédé d'une réputation militaire.
On obtient tout des hommes en faisant appel à leur honneur.
Le secret du législateur doit être de tirer parti même des travers de ceux qu'il prétend régir.
Trop de prévention obstrue les yeux.
En plongeant au fond des voluptés, on en rapporte plus de gravier que de perles.
On ne fait rien d'un philosophe.
Une tête sans mémoire est une place sans garnison.
Il faut être plus grands, malgré nous.
Le courage est comme l'amour, il veut de l'espérance pour nourriture.
On ne fait bien que ce qu'on fait soi-même.
Il n'y a dans la force ni erreur, ni illusion : c'est le vrai mis à nu.
L'apanage des bons sera d'être toujours malfamé chez le méchant.
Le monde est une grande comédie où l'on trouve dix Tartuffes pour un Molière.