Les citations d'Octave Feuillet.

1 - Qui est Octave Feuillet ?

Photo / portrait d'Octave Feuillet Biographie courte : Écrivain, romancier, dramaturge et académicien français né le 10 août 1821 à Saint-Lô dans le département de la Manche, Octave Feuillet est décédé le 28 décembre 1890 à Paris. Il connut ses premiers grands succès en 1852, avec son roman Bellah et une comédie, La crise. Le 3 avril 1862, Octave Feuillet est le premier romancier à être élu à l'Académie française. Il est inhumé, avec son épouse Valérie Feuillet (1832-1906), au cimetière de Saint-Lô. Ses distinctions : Académie française de 1862 à 1890, et Officier de la Légion d'honneur‎ en 1863. (Octave Feuillet sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 56 citations et pensées d'Octave Feuillet :

L'ordre est la beauté morale des choses.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

L'incertitude est le pire des maux, parce qu'elle les imagine tous.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Qu'il est doux d'être aimée par celui qu'on adore et d'en être aimée comme on a rêvé de l'être.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Si je suis heureuse, ma mère chérie ? J'ai des ailes ; je nage dans le ciel comme un oiseau ; je sens du soleil dans ma tête, dans mes yeux, dans mon cœur. Cela m'éblouit, cela m'enivre, cela me fait pleurer des larmes divines ! Quand je pense que je suis sa femme, la femme de celui qui régnait dans ma pauvre petite pensée depuis que j'ai une pensée, de celui que j'aurais choisi entre tous dans l'univers entier ; quand je pense que je suis sa femme, que nous sommes liés pour jamais, comme j'aime la vie, comme je vous aime, comme j'aime Dieu !

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

L'honneur est quelque chose, il ne faut pas le diffamer. L'honneur est d'un usage noble, délicat, salutaire. Il rehausse les qualités viriles. C'est la pudeur de l'homme. Il est quelquefois une force, toujours une grâce. Mais penser que l'honneur suffise à tout, qu'en face des grands intérêts, des grandes passions, des grandes épreuves de la vie, il soit un soutien et une défense infaillibles, qu'il supplée aux principes venus de plus haut, et qu'enfin il remplace Dieu, c'est commettre une grave méprise : c'est s'exposer à perdre en quelque minute fatale toute estime de soi, et à tomber tout à coup pour jamais dans ce sombre océan d'amertume comme un naufragé au sein de la nuit.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Les femmes s'élèvent plus haut que les hommes dans la grandeur morale : il n'y a pas de vertu, pas de dévouement, pas d'héroïsme où elles ne les dépassent ; mais, une fois lancées dans les abîmes, elles y tombent plus vite et plus bas que les hommes. Cela tient à une cause : elles ont plus de passion.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Les femmes sont, en général, remarquables par la persistance de leurs idées et la fidélité de leurs sentiments. L'inconstance du cœur est, au contraire, le propre de l'homme ; mais il se la réserve, et, quand une femme lui dispute la palme sur ce terrain, il crie comme un dépossédé.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Le scepticisme endurci et méprisant n'engendre pas moins de faux jugements et de faux calculs que la candeur même de l'inexpérience.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Les amours délicats, la musique, la peinture, les lettres me donnent toutes les jouissances de l'esprit et des sens. Je me suis enfin posé sur la fleur de la civilisation parisienne comme une abeille au sein d'une rose ; j'en bois les quintessences, et m'y délecte parfaitement.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Les amours où l'on ne met pas un peu de spiritualisme ne sont pas de longue durée.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Je ne crains pas la mort, mais enfin, c'est toujours ennuyeux de mourir !

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Le plus souvent l'infidélité entre dans la maison du mari par la porte qu'il laisse ouverte en courant chez sa maîtresse.

Octave Feuillet - Scènes et Proverbes (1869)

Je suis légitimiste par mes affections mais franchement libéral par mes principes.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Le monde est aussi dur aux besogneux qu'il est secourable à ceux qui ne manquent de rien.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Toutes les opinions contiennent au fond une portion de vérité, et avec quelques concessions mutuelles tous les honnêtes gens sont bien près d'avoir une seule et même opinion.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Le bon sens et la mesure parfaite en toutes choses abjurent l'excès et la passion qui gâtent les meilleures causes.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Passionnément ! c'est ainsi qu'il faut aimer tout ce qu'on aime !

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Il faut qu'un homme fasse quelque chose de sa vie, l'oisiveté est la mère de tous les vices.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Il n'y a de vertus infaillibles que celles à qui l'occasion suffisante a manqué.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Il n'est pas rare qu'en méprisant trop les hommes on les corrompe, et qu'en se défiant trop des femmes on les perde.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

On ne fait pas les révolutions avec des gants. Les pionniers de l'avenir doivent marcher la hache à la main.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

La chrysalide des peuples ne se développe pas sur des roses. La liberté est une déesse qui veut de grands holocaustes.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Pour moi le mal, c'est de craindre l'opinion des gens qu'on méprise, c'est de pratiquer ce qu'on ne croit pas, c'est de se courber sous des préjugés et sous des fantômes dont on connaît le néant ; le mal, c'est d'être esclave ou hypocrite, comme les trois quarts et demi du monde ; le mal, c'est l'ignorance, la sottise et la lâcheté. Le bien, c'est la beauté, le talent, la science et le courage... Voilà tout !

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

On reconnaît qu'un système social a fait son temps quand il ne se révèle plus que par ses inconvénients et ses abus.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Le mépris des hommes est le commencement de la sagesse.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Toute cause qui veut vivre doit s'accommoder des progrès de son époque et apprendre à s'en servir.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

La Providence n'intervient dans les événements humains que par la logique des lois éternelles ; elle n'est autre chose que la sanction de ces lois ; mais c'est assez pour qu'on la craigne.

Octave Feuillet - Monsieur de Camors (1867)

Le mariage c'est ajouter aux douceurs habituelles de notre vie un accessoire agréable dans la personne d'une femme honnête et gracieuse qui orne notre maison, qui perpétue notre nom et nous apporte enfin, sans trop nous déranger, un supplément de confort et de respectabilité.

Octave Feuillet - Un mariage dans le monde (1882)

Pour porter ses véritables fruits le mariage doit avoir ses racines non pas seulement dans les deux cœurs qu'il unit, mais aussi dans la religion qui l'a institué et qui le consacre. Le sentiment religieux, une foi commune, la fraternité des croyances élevées et des espérances éternelles peuvent seuls donner aux faibles amours de ce monde quelque chose de la solidité et de la durée des amours divines.

Octave Feuillet - Histoire de Sibylle (1862)

L'amour véritable a quelque chose de sacré qui imprime un caractère plus qu'humain aux douleurs comme aux joies qu'il nous donne. Il y a dans la femme qu'on aime je ne sais quelle divinité dont il semble qu'on ait seul le secret, qui n'appartient qu'à vous, et dont une main étrangère ne peut toucher le voile sans vous faire éprouver une horreur qui ne ressemble à aucune autre, un frisson de sacrilège. Ce n'est pas seulement un bien précieux qu'on vous ravit, c'est un autel qu'on profane en vous, un mystère qu'on viole, un Dieu qu'on outrage ! Voilà la jalousie !

Octave Feuillet - Le Roman d'un jeune homme pauvre (1858)

Si mon impiété me fait criminel, je le saurai peut-être un jour ; je sais quant à présent qu'elle ne me fait pas heureux. Mais, du moins, elle ne me dessèche pas le cœur ; elle me l'emplit au contraire d'une compassion attendrie pour mes semblables, pour tous ceux qui me paraissent, comme moi-même, cruellement abandonnés en ce monde aux caprices du hasard, de la force et du mal ; elle ne m'ordonne pas de sacrifier à de misérables scrupules mes sentiments les plus vrais, mes élans les plus purs ; elle ne m'apprend pas à immoler sur de mesquins autels, qu'aucun dieu ne peut bénir, mon bonheur ou celui des autres.

Octave Feuillet - Histoire de Sibylle (1862)

Il est peut-être vrai de dire que la vie factice et tumultueuse du monde, le contact d'une société dépravée, les jeux effrayants de la force et du mal sur la terre, contribuent plus encore que les arguments et l'orgueil de la raison moderne à jeter une intelligence dans les abîmes du doute. S'il y avait dans l'univers un lieu où l'homme pût n'avoir sous les yeux que l'aspect des grandes scènes de la nature et le spectacle d'honnêtes gens, il serait difficile que son âme n'y trouvât pas la confiance et la paix.

Octave Feuillet - Histoire de Sibylle (1862)

La puissante coquetterie que celle de l'honnêteté ! On ne peut rendre par des mots les séductions exquises dont un cœur chaste imprègne tout ce qui l'enveloppe et tout ce qui le touche. Nous savons cela en général mieux que les femmes. Qui de nous, rencontrant en même temps deux femmes également belles, mais inégalement respectées, n'a mesuré par la différence de ses impressions la distance de la terre au ciel ?

Octave Feuillet - Scènes et Proverbes (1869)

Les caractères où, sur un fonds riche, mais déraciné de toutes bases morales, la passion et l'enthousiasme règnent souverainement en guise de principes, peuvent se tourner vers le bien ou vers le mal avec une égale sincérité. Tel est le secret de beaucoup d'existences de ce temps qui, dans leurs contrastes et leurs variations, dans leur noblesse et dans leurs défaillances, semblent manquer de logique ou de droiture et ne manquent que de foi.

Octave Feuillet - Histoire de Sibylle (1862)

La nature élimine avec un égoïsme impassible tout ce qui la gêne ; elle supprime tout ce qui fait obstacle à son but ; elle écrase le faible pour faire place au fort.

Octave Feuillet - La morte (1886)

Le mariage, quand il a cessé d'être un charme, reste un supplice.

Octave Feuillet - Un mariage dans le monde (1882)

Il est plus aisé de dire que de faire.

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

La veille est ce qu'il y a de meilleur dans le mariage.

Octave Feuillet - Un mariage dans le monde (1882)

Le mariage n'est pas un monologue, c'est une pièce à deux personnages.

Octave Feuillet - Un mariage dans le monde (1882)

Quand certaines femmes, plus vaniteuses que tendres, abusent de l'humilité d'une passion naissante, il est rare que l'amoureux qu'elles mortifient sans égard ne cherche pas sa consolation dans ce mot, gros de représailles : Patience !

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

Dans toute âme passionnée, la première pensée du désespoir, c'est le suicide, comme le premier mouvement de la haine, c'est le meurtre.

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

Dites-moi ce que vous adoriez hier et je vous dirai ce que vous raillez aujourd'hui.

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

Les savants ne comptent que sept merveilles du monde, mais il y en a une huitième pour tout amoureux, c'est la chambre de la femme qu'il aime. Le tapis où elle pose chaque matin son pied nu, les murs saturés de ses parfums favoris, et tout ce monde charmant de petits riens épars sur les meubles, de ces riens dont elle fait des trésors qu'on lui demande à genoux.

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

Il ne faut pas demander aux plus honnêtes femmes de n'avoir pas d'astuce ; le premier instinct des meilleures comme des pires est la ruse. Pourvu qu'elles se servent de ce don naturel, comme l'abeille de son aiguillon, pour se défendre, et non pour attaquer, il faut bien se résigner à les aimer rusées ou à n'en pas aimer une seule.

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

Si j'ai été amoureux ? — J'ai le regret de croire que non. J'ai eu des maîtresses çà et là ; mais je n'ai jamais conçu tout ce bruit qu'on fait de l'amour, et les poètes sont pleins sur ce sujet de choses que je ne comprends pas. Il faut que je sois demeuré complétement étranger à certains sentiments que la relation des femmes fait naître en des cœurs mieux organisés. Cela m'afflige. Un écolier qui chante sa première sérénade en sait plus long que moi sur l'amour, et un enfant qui vient de se griser pour la première fois sait mieux ce qu'il y a au fond d'une coupe de vin que je ne le sais, moi, qui ai bu tous les vins du monde dans leurs radieuses patries, sans me griser jamais, comme j'ai mené une vie de débauche avec des femmes sans jamais aimer.

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

Il n'y a pas de climat où l'on s'ennuie aussi vite que dans le nôtre d'aimer ou de haïr une chose ou une femme. Il n'y a point de peuple qui soit aussi pressé que nous de changer d'amour ou d'habit ; il n'y en a pas qui soit plus prompt à s'enthousiasmer, ni plus prompt à s'en repentir. Ce caractère d'activité insatiable et tout de suite rassasiée nous le portons dans nos affaires de cœur et dans nos affaires de bourse, dans nos appréciations et dans nos croyances : il n'est point de pays où la vogue d'une mine de houille ou d'un beau visage soit si passagère, où la baisse soit si voisine de la hausse, la banqueroute de la fortune, la trahison de la passion, où, quand on est sublime, on soit si près d'être ridicule, où les fêtes et les réputations aient un si brutal lendemain, où la mode dévore d'un égal appétit fidélités, grandeurs et religions.

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

L'espoir est comme le ciel des nuits : il n'est pas de coin si sombre où l'œil qui s'obstine ne finisse par découvrir une étoile.

Octave Feuillet - Onesta Giustiniani (1882)

Le mariage est une pièce à deux personnages dont chacun n’étudie qu’un rôle : celui de l’autre.

Octave Feuillet - Un mariage dans le monde (1882)

Il faudrait désespérer absolument de la Providence si elle ne nous réservait pas quelques compensations après toutes nos épreuves.

Octave Feuillet - Julia de Trécœur (1872)

Se marier avec une bouffonne, une peste, je souhaite bien du plaisir à son mari !

Octave Feuillet - Julia de Trécœur (1872)

Le cœur des femmes est un organe infiniment plus délicat que celui des hommes. L'exercice incessant qu'elles lui donnent y développe des facultés d'une finesse et d'une subtilité auxquelles la sèche intelligence n'atteint jamais ; c'est ce qui explique leurs pressentiments, moins rares et plus sûrs que ceux des hommes. Il semble que la sensibilité des femmes, toujours tendue et vibrante, soit avertie par des courants mystérieux, et qu'elle devine avant de comprendre.

Octave Feuillet - Julia de Trécœur (1872)

Le bonheur humain ne peut toucher certains sommets sans appeler la foudre.

Octave Feuillet - Julia de Trécœur (1872)

Toi seule m'a fait comprendre qu'on pouvait aimer à la fois avec toute l'ardeur et toute la dignité de son âme. Je t'ai choisie, parce que tu es aimante et que tu es vraie, parce que tu es belle et que tu es pure, parce que tu es le devoir et le charme, l'amour et le respect, l'ivresse et la paix. Voilà pourquoi je t'aime. Voilà quelle femme, quel ange tu es pour moi !

Octave Feuillet - Julia de Trécœur (1872)

Le mariage n’est pas un état de pure félicité, mais c'est encore ce qu'on a trouvé de mieux jusqu'ici pour jouir honnêtement de la vie à deux entre gens comme il faut.

Octave Feuillet - Julia de Trécœur (1872)

Les maris infidèles ne font pas toujours les femmes coupables. C'est même souvent le contraire, tant ce pauvre monde est peu soumis aux lois de la logique.

Octave Feuillet - Julia de Trécœur (1872)

Il n'est pas très difficile d'aimer ses propres enfants, il suffit de n'être pas un monstre. L'amour qu'on leur porte n'est pas en lui-même une vertu : c'est une passion qui, comme toutes les autres, est bonne ou mauvaise, suivant qu'on en est le maître ou le valet. On peut même penser qu'il n'est point de passion qui puisse être plus que celle-là féconde pour le bien ou pour le mal.

Octave Feuillet - Julia de Trécœur (1872)

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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