Les citations de Paul Morand.

1 - Qui est Paul Morand ?

Photo / portrait de Paul Morand Biographie courte : Écrivain et diplomate français né le 13 mars 1888 à Paris, Paul Morand est décédé le 23 juillet 1976 dans sa ville natale. Il fut élu à l'Académie française le 24 octobre 1968, Paul Morand meurt à l'âge de 88 ans, il repose au cimetière de Trieste, auprès de son épouse, en Italie. (Paul Morand sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 85 citations et pensées de Paul Morand :

Les puissances d'argent possèdent le moyen de pétrir à leur façon l'opinion populaire, lui cachant ce qu'elle ne doit pas savoir, lui présentant sur chaque sujet l'attitude qu'on désire lui voir adopter, l'enfermant finalement dans un réseau dont elle ne peut se défaire et dont, à la longue, elle ne sent même plus la gêne.

- Pensées et réflexions (1939)

Qu'est-ce que la vitesse sinon une course gagnée dont la solitude est le prix. On sème ses semblables. On les sème dans l'espoir que l'espèce n'en repoussera plus.

- L'homme pressé (1941)

Tandis que les médecins veulent allonger la vie, les hommes veulent l'élargir en y faisant tenir de plus en plus de choses : vivre vite, c'est duper le sort, c'est vivre plusieurs fois.

- Papiers d'identité (1931)

Le voyage est chose malaisée ; l'amour est chose surhumaine : Essayer de combiner les deux, c'est jouer la difficulté.

- Le voyage (1927)

II faudrait aimer, aimer éperdument, sans voir ce qu'on aime, car voir c'est comprendre et comprendre c'est mépriser.

- La vie de Maupassant (1942)

Voyager, c'est demander d'un coup à la distance ce que le temps ne peut nous donner que peu à peu.

- Éloge du repos (1937)

Un bon voyageur ne doit pas se produire, s'affirmer, s'expliquer, mais se taire, écouter et comprendre.

- Éloge du repos (1937)

Si la vie est un grand voyage, chaque voyage est une petite vie incluse dans la grande.

- Rond-point des Champs-Elysées (1935)

Puisse le voyage nous avoir rappelé notre bonheur !

- Éloge du repos (1937)

Le monde est une vallée de pleurs, mais, somme toute, bien irriguée.

- Fermé la nuit, La nuit de Babylone (1923)

Un tempérament impétueux, violent, jaloux, avide d'amour et de baisers, un enfant gâté, bavard, vantard, buveur, séduisant, n'est jamais comblé ; plus il obtient, plus il demande, et d'un ton de plus en plus impérieux ; il exige, supplie, menace ; sa stratégie amoureuse est sans défaut. Il caresse et endort la créature inquiète qu'il désire, puis la réveille par des cris de jalousie. Ses coups sont des coups bas.

- Ci-gît Sophie Dorothée de Celle (1968)

Le temps nous emporte de plus en plus vite, et déjà nous entendons le bruit sourd des chutes de ce Niagara où nous allons disparaître.

- Correspondance (1949-1960)

S'en aller, seul moyen de parvenir.

- Le voyage (1927)

Les passions, voyages du cœur.

- Le voyage (1927)

C'est savoir vivre que de savoir se reposer.

- Londres (1933)

Ma mère, c'est la cinquantaine épanouie dans l'égoïsme.

- La folle amoureuse (1956)

Si j'étais seul au monde, je me porterais à merveille, mais il y a les autres.

- L'homme pressé (1941)

La vie, c'est une maladie dont tout le monde meurt.

- Chronique du XXe siècle, Bouddha vivant (1927)

Que de temps perdu à gagner du temps !

- Venises, Souvenirs inédits (1971)

Vous êtes belle comme la femme d'un autre.

- Tendres stocks (1921)

Femmes, longs vases entrouverts, grands enfants chauds.

- Fermé la Nuit (1923)

L'amour est aussi une affection de la peau.

- Fermé la Nuit, La nuit de Putney (1923)

L'oisiveté exige tout autant de vertus que le travail.

- Réveille-matin (1936)

On finit par s'habituer aux gens intelligents.

- L'Europe Galante (1917)

Bien écrire, c'est le contraire d'écrire bien.

- Venises (1971)

Le mal d'autrui n'est qu'un songe.

- Monplaisir... en histoire (1969)

Qui aboie ne mord pas.

- Le journal d'un attaché d'ambassade (1916-1917)

Lire, écrire, c'est devoir ; voyager, c'est pouvoir.

- Le voyage (1927)

Les démocraties gazouillent, le pouvoir absolu avale sa langue.

- Montociel, Rajah aux Grandes Indes (1947)

Le voyage, c'est l'appel du large !

- Le voyage (1927)

S'en aller, c'est gagner son procès contre l'habitude.

- Le voyage (1927)

Les grandes espérances ne sont qu'un mirage, comme la vie, comme l'amour.

- Monplaisir... en histoire (1969)

Si la vie est un rêve, l'exil est un lourd sommeil qui ressemble à la mort.

- Chroniques de l'homme maigre (1940)

La vraie génération de l'inquiétude, c'est celle qui vient, c'est la génération de la crise.

- Mes débuts (1933)

Un client qui sait ce qu'il veut et qui le dit, dans le commerce, c'est rare !

- À la fleur d'oranger (1945)

Mieux vaut une brebis vivante que mille lions empaillés.

- Le petit théâtre (1942)

Mieux vaut manger du pain noir chez l'étranger que du pain blanc chez le diable.

- Montociel, Rajah aux Grandes Indes (1947)

Mieux vaut la bêtise des peuples qui s'ignorent que la haine des gens qui se connaissent.

- Rien que la terre (1926)

Quel plaisir de se dire impunément que l'on s'aime en présence de mille gens !

- Ci-gît Sophie Dorothée de Celle (1968)

La vie est une maladie dont tout le monde meurt.

- Bouddha vivant (1927)

Les plus riches ont remplacé le besoin par les besoins.

- Éloge du repos (1937)

L'histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète.

- Fermé la nuit (1923)

On ne peut pas tout avoir, avoir son gâteau et le manger.

- Le réveille-matin (1937)

Nous sommes aussi différents l'un de l'autre qu'une grimace d'un sourire.

- Rien que la terre (1926)

C'est épouvantable d'être seul quand on a été deux.

- L'homme pressé (1941)

Mieux vaut vivre un seul jour de la vie d'un lion que cent ans de la vie d'une brebis !

- Le réveille-matin (1937)

Je ne pourrais jamais cesser de t'aimer, et tu feras tout le malheur de ma vie comme tu en as fait tout le bonheur.

- Ci-gît Sophie Dorothée de Celle (1968)

Sans toi, la vie me serait insupportable et quatre murailles me feraient plus plaisir que de demeurer dans le monde.

- Ci-gît Sophie Dorothée de Celle (1968)

S'il me faut renoncer à te voir, je renoncerai en même temps à toute la terre.

- Ci-gît Sophie Dorothée de Celle (1968)

L'amour est poison, les filles piquent comme le palmier nain.

- La magie noire (1928)

Il n'y a qu'un centre à ma vie qui est moi-même.

- Les champions du monde (1930)

La vie c'est la mort sans repos.

- Bouddha vivant (1927)

La femme est devenue agressive. Hier, dans Broadway, une vieille dame maigre, habillée comme la Vertu, massacrait une devanture à coups de parapluie ; tout le monde mit haut les mains, croyant à l'attaque d'une bijouterie ; ce n'était que la présidente d'une Ligue contre l'obscénité ; elle voulait démolir un mannequin de cire porteur de soutien-gorge, qui raccrochait les passants.

- Les champions du monde (1930)

Dieu est seul juge, droit comme un fil à plomb !

- Les champions du monde (1930)

Voyager, c'est être infidèle : soyez-le sans remords, oubliez vos amis avec des inconnus.

- Éloge du repos (1937)

L'amour n'est pas un sentiment, c'est un art.

- Isabeau de Bavière (1939)

J'ai appris les langues étrangères pour ne pas parler français à l'étranger.

- Les entretiens avec Paul Morand (1971)

Individuellement les Français sont des êtres merveilleux, mais vus collectivement c'est terrible !

- Les entretiens avec Paul Morand (1971)

Les Portugaises ont de beaux yeux, et de loin elles sont éclatantes, mais on les trouve un peu moustachues de près et leurs jambes ne sont pas grandes.

- Adieu à Giraudoux (1944)

Le sourcil est la corniche du front. Sans sourcil, le front descend en pente douce, trop douce, vers les yeux, eau pure qu'un rien suffit à rider ou à dérider, et qui reçoivent ainsi brutalement, sans transition, poussière et lumière.

- Le réveille-matin (1937)

Les femmes disent qu'elles se font belles pour plaire aux hommes. N'en croyez rien : les femmes obéissent à la mode, qui fait horreur aux hommes. Si j'embrasse ici la cause perdue des sourcils, c'est qu'il appartient à tout homme de défendre la beauté féminine contre les traîtres qui la desservent en prétendant la servir.

- Le réveille-matin (1937)

Se priver de sourcils, c'est se priver d'expression, c'est refroidir le regard, en effacer toute émotion en les rapprochant, on crie sa colère ou sa crainte; en les élevant, c'est la joie ou l'espérance qui descend sur le visage en jolis plis tuyautés.

- Le réveille-matin (1937)

L'avenir n'est que la suite d'un dialogue entre le présent et le passé.

- L'heure qu'il est (1938)

La vie est un travail lent, une opération à deux, le hasard et soi.

- Venises (1971)

D'une femme de mœurs légères, l'argot américain dit qu'elle a les talons ronds.

- Le réveille-matin (1937)

Comme c'est ennuyeux de vieillir quand on est vieux ; quand on est jeune, ça ne fait rien.

- Le réveille-matin (1937)

Les serrures invitent les voleurs.

- Le journal inutile (1973-1976)

L'amour paternel, comme le Créateur, prétend faire des êtres à l'image des parents ; l'amour conjugal leur accorde l'égalité, l'autonomie ; aussi est-il le seul parfait.

- Le réveille-matin (1937)

Il y a une façon charmante d'avoir des amants et il y a une façon ignoble d'en avoir.

- Le réveille-matin (1937)

– Maman, pourquoi est-ce qu'on se déguise en noir pour pleurer ?

- Le réveille-matin (1937)

Il y a des gens qui pourrissent sur place, de leur vivant.

- Le réveille-matin (1937)

On ne peut pas tout avoir, comme disent les gens qui ont tout.

- Le réveille-matin (1937)

Je ne puis pas briller aux repas, car pendant la première partie j'ai faim et pendant la seconde j'ai sommeil.

- Le réveille-matin (1937)

L'amour n'est vraiment beau qu'au moment où il est sacrifié.

- Le réveille-matin (1937)

L'existence d'une très jolie femme ressemble à celle d'un lièvre le jour de l'ouverture.

- Le réveille-matin (1937)

Qui parle le moins peut le plus.

- Les chroniques des hommes (1931)

Pour vouloir gouverner des Français, il faut être un saint, ou un fou.

- Lettre à Jacques Chardonne, le 25 avril 1960.

La haine résiste au temps mieux que l'amour.

- Lettre à Jacques Chardonne, le 25 avril 1960.

On ne devrait s'occuper d'amour qu'à l'âge de la retraite, quand le temps ne compte plus.

- Lettre à Jacques Chardonne, le 11 février 1960.

Les femmes sont ma liaison avec le réel ; seules les femmes ont pouvoir sur la vie ; elles sont le contrepoint de la mélodie divine. Elles rebâtissent le monde à mesure que les hommes le détruisent. Les catastrophes, elles les banalisent en révolutions, les révolutions en fêtes foraines et notre goût du meurtre, elles en font de l'amour.

- Les nouvelles d'une vie (1965)

Ce qu'il y a de bien dans la vieillesse, c'est qu'on a encore du plaisir avec les dames et qu'on n'en a plus besoin.

- Les nouvelles d'une vie (1965)

Quand on est amoureux, on est toujours heureux.

- Rien que la terre (1926)

Savoir voyager, c'est avoir la science des accords.

- Éloge du repos (1937)

Le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui.

- Pensées et réflexions (1939)

Dans la vie il faut compter avec le hasard qui se rit des statistiques.

- Pensées et réflexions (1939)

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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