Les 64 pensées et citations de Paule Salomon :
La relation d'amour est comme une grâce palpable qui monte chaque jour un peu plus, et la difficulté, quand on a goûté à cette enveloppe régénérante, c'est de retrouver ensuite le quotidien tel qu'il est.
Être présent quand un ami va mal, ce n'est ni conseiller, ni chercher des solutions, ni minimiser la plainte de l'autre. C'est apporter de la considération, de l'attention, de l'espace de conscience disponible.
À l'occasion d'une rencontre avec un être particulier se déclenche en moi cette coulée de miel si délicieuse qui est à elle-même sa propre réponse. J'ai la révélation d'une dimension d'intériorité que je transportais sans la connaître. C'est ainsi que l'amour de soi et l'amour de l'autre se répondent.
Beaucoup de gens cherchent l'amour, et souvent inconsciemment, beaucoup de gens refusent l'amour. Une vie compliquée, surchargée, une hygiène de vie bancale, des somatisations en chaîne, des ambitions, des soucis financiers sont autant de manières de rester dans la survie. Nous construisons notre existence de manière à ne pas avoir le temps et l'espace d'une ouverture à l'amour. Les dures conditions de la survie justifient une fermeture, et même une dureté du cœur.
La blessure me rend plus humain. Elle me fait plonger dans le partage. Elle me rend plus vulnérable donc plus accessible. Il n'existe pas d'humanité sans blessure. On pourrait dire que naître est une blessure.
Vivre à fleur de soi c'est devenir un être de vibration. La transformation est tout d'abord psychologique, puis elle devient énergétique et vibratoire. L'ouverture d'un être consiste à se comprendre, se connaître mais aussi, à partir d'un certain moment, à devenir une sorte d'antenne frémissante dans l'univers.
Un couple ne se mesure ni à son exclusivité sexuelle, ni à ses aventures, mais à sa qualité d'intimité. Deux âmes et deux corps vont-ils conserver à travers le temps le même plaisir à s'échanger, à se frôler, à se heurter et à se fondre ? Une relation fondée sur le mystère de l'être se déplace dans cet infini du désir.
Le mariage et la quotidienneté sont le tombeau de l'amour et du désir.
T'aimer, c'est te porter en moi à chaque instant, nourrir un feu qui me réchauffe.
Beaucoup d'êtres utilisent les autres pour se supporter tout en croyant les aimer.
De ma mère je ne connaîtrais jamais qu'une idée qui est la mienne et si cette idée me fait souffrir je peux la modifier. Il n'est pas bon pour moi que je continue de nourrir la pensée que maman ne m'a pas aimé, qu'elle m'a mal aimé, qu'elle m'a rendu prisonnier de ce qu'elle était, etc. Je me propose alors de changer de perspective sur ma mère et de regarder non le verre à moitié vide mais le verre à moitié plein. Quel qu'ait été son comportement au cours de mon enfance, le premier message que j'ai reçu d 'elle est un message d'acceptation et d'amour puisque je suis né de son corps. Je peux remonter jusqu'à ce message et voir aussi comment ses gestes ont continué d'assurer ma survie, même si elle a eu des duretés, des absences, des négligences.
Beaucoup d'hommes et de femmes se réfugient dans la séduction pour connaître les premières émotions de l'amour et ne pas s'engager dans une relation à long terme. Ils répondent ainsi à leur goût du pouvoir et de la manipulation. Ils vérifient qu'ils peuvent plaire et ils ressentent un afflux d'énergie au moment de la rencontre. Ils remplissent un vide, une demande de confirmation de leur valeur, de leur beauté, ils captent l'attention, l'intérêt de l'autre et ils se sentent momentanément remplis.
La richesse d'une vie se mesure à sa capacité à aimer.
Je t'aime pour toi, pour ce que tu es, mais je t'aime aussi pour moi, j'aspire à ta présence.
Quelque part, affectivement, je suis un éternel enfant qui n'ose pas ouvrir son cœur aux adultes que sont les autres. Mon cœur est pur et vulnérable. Je cherche les émotions qui vont m'ouvrir comme par effraction et je les fuis. Qui m'aidera à apprivoiser ce cœur sauvage qui se referme comme un bourgeon trop tendre face aux premiers froids ?
Vivre à fleur de soi c'est cultiver le paradoxe qui fait que l'apparence conduit à la profondeur.
L'amour, c'est de l'extase vécue au moment où ce qui séparait deux êtres n'existe plus.
Deux personnes qui s'aiment se boivent des yeux.
Aimer, c'est aussi encourager l'indépendance, et non pas créer de la dépendance.
La sagesse n'est pas un vain mot ni un comportement lointain réservé à quelques initiés. La sagesse du bonheur est inscrite au creux de notre condition humaine. Nous avons besoin de nous connaître, de nous comprendre nous-mêmes et de comprendre l'autre. Un travail à part entière pour toute une vie.
Être de bonne compagnie avec soi-même commence par le fait d'être de bonne compagnie avec son corps.
Être bien dans sa peau, c'est s'accepter, s'aimer, offrir son visage au souffle du vent.
Soyez de ceux qui s'aiment eux-mêmes. Votre corps a besoin d'amour et de soins.
Le désir s'entretient par la distance, la tension et la conquête.
Si l'amour excuse tout, il ne doit pas pour autant servir d'excuse.
Se libérer du jugement qu'on porte sur soi-même permet d'accepter les autres.
L'école du plaisir devient école d'éveil et de sagesse.
Chaque rencontre contient une promesse, même si cette promesse est souvent avortée.
Le bonheur est de ce monde, il faut et il suffit de le créer.
Je suis bien quand je suis avec toi, je suis bien quand tu n'es pas là ; ce deuxième aveu n'est pas du désamour, mais le signe d'un bon compagnonnage avec soi-même.