Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy

Quelques mots sur l'auteur :

Photo de Philippe-Auguste de Sainte-FoyMilitaire, écrivain et homme de lettres français né le 20 juillet 1721 à Paris, Philippe-Auguste de Sainte-Foy, chevalier d'Arcq, dit le « comte de Sainte-Foy », est décédé le 5 février 1795 dans sa ville natale à l'âge de 73 ans. Pour de plus amples informations, lisez sa biographie sur Wikipédia.

Les 82 pensées et citations de Philippe-Auguste de Sainte-Foy :

Souvent la prudence nous suggère des conseils pour les autres et ne régit pas notre conduite. C'est que l'esprit conçoit, discute, raisonne, et prononcer son jugement est tout ce qu'il peut faire ; mais le cœur commande selon le sentiment qui l'affecte, et lorsque l'un et l'autre sont en contradiction sur le précepte, le cœur oublie la leçon de l'esprit, ou la combat, et l'esprit n'est pas toujours le plus fort.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

L'amour s'irrite par les obstacles tant qu'il a l'espoir de les surmonter. Il s'aiguise tant qu'il n'est pas mutuel. L'amour s'affaiblit par l'absence, il tiédit par l'habitude, et meurt enfin de langueur dans les bras de l'ennui qui lui ferme les yeux.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Le véritable amour est un penchant donné par la nature, réglé par la raison, justifié par la vertu : celui-là seul peut remplir notre cœur.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

L'amour finit, l'amitié seule peut être éternelle. C'est que les désirs s'envolent avec les grâces, et que l'amitié marche d'un pas égal à côté de la vertu.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Les plaisirs forment des liaisons, l'ambition produit des intrigues, les goûts ou l'intérêt arrangent des sociétés. La vertu seule assortit et resserre les nœuds de l'amitié.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Qui dit Société, dit un nombre indéfini d'hommes qui habitent la même planète, qui se communiquent, dont chacun ne peut suffire seul à ses besoins, qui par conséquent dépendent tous les uns des autres. Cette dépendance entraîne nécessairement des devoirs mutuels, conformes à la loi divine, à l'utilité générale, et à l'agrément particulier.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Ne peut-on pas comparer le monde à un bal où l'on court perpétuellement les uns après les autres pour se connaître. Tant qu'on en reste à s'agacer, on se plaît. Si l'on se démasque, on se quitte ; et ces moments donnés à l'erreur, le philosophe les passe dans le repos.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

L'adversité ne conduit les esprits faibles qu'au désespoir, ou à la superstition, mais elle ramène un esprit nerveux à la philosophie.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Il est peu d'âmes sur lesquelles les malheurs ne puissent rien. Encore faut-il dans ce petit nombre faire quelques distinctions, car souvent on prend pour de la philosophie ce qui n'est qu'une insensibilité naturelle. L'homme d'Ésope n'est pas si rare qu'on le pense.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Il arrive que l'adversité continuelle produise des moments de colère et même de fureur, alors c'est l'orgueil vaincu qui se révolte ; mais une nouvelle infortune le rejette dans le cachot, et raccourcit encore un peu plus sa chaîne.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Le plus sûr moyen de faire rentrer le luxe dans les bornes que lui prescrit la saine politique, et de rendre du nerf à l'État, est de ramener dans l'esprit des peuples le goût de l'agriculture par des récompenses proportionnées aux travaux. Le plus sûr moyen d'affaiblir un État, c'est d'avilir la condition du cultivateur.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

La lecture est l'aliment de l'esprit, et quelquefois le tombeau du génie.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

La dispute est à l'esprit ce que l'acier est au caillou, dont il tire des étincelles.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

La discipline est le plus ferme appui de la liberté, car la discipline n'est autre chose que l'observation des lois.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

La douceur est aussi souvent l'effet de l'indolence que celui de la tendresse.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

La gentillesse est une clef qui ouvre tous les cœurs.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Les anciens avoient établi des droits d'hospitalité, ces droits passaient du père aux enfants, ils se contractaient de peuple à peuple, de famille à famille, et quelquefois d'une seule famille à un peuple entier. Il ne reste plus que le fantôme de cet antique usage. Quelques ordres conservent encore le nom d'hospitaliers, mais sans en conserver les fonctions.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Bien des gens attestent sur l'honneur à tout propos et sur des choses indifférentes. N'est-on pas bien près de se jouer de la chose, quand on profane ainsi le mot ?

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Qui veut approfondir les hommes ne s'attend pas à tous les dégoûts qu'il se prépare.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

L'infini est un, car s'il n'était pas un, il ne serait pas infini.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Ce n'est pas toujours assez d'être vertueux, la vertu a quelquefois besoin des richesses pour ne pas paraître dans un faux jour. L'opulence la sauve au moins des soupçons. L'opulence déguise bien les vices !

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Le travail qui fournit le nécessaire, la philosophie qui apprend à se passer du superflu, voilà les véritables richesses.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Balancer entre la sagesse et la fortune était autrefois un déshonneur. Le siècle précédent en a mis le choix en question, le nôtre la décide.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Il faut être aujourd'hui ou bien riche ou bien fou, pour être, ce qu'on appelle, comme tout le monde.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

La flatterie est une mine que creuse le vice pour faire écrouler la vertu.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Les petits font par ostentation ce que les Grands se croient obligés de faire par état. C'est une chimère bien dangereuse que ces prétendus devoirs d'état ; elle a plus ruiné de familles que la libéralité des Rois n'en a pu enrichir.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Est-il surprenant que tant de gens placent leur mérite dans leur faste ? Il est si commode d'avoir du mérite pour de l'argent !

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Puisque l'expérience ne parle qu'aux sens, elle doit être aussi incertaine que le rapport des sens.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

L'exagération touche également à la méchanceté et à la flatterie.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

Qui veut faire le vrai bien de l'État doit plus songer à peupler les campagnes qu'à former de grandes villes. Se réduire à donner le spectacle d'une grande ville à l'étranger, c'est lui dire, voilà toutes nos richesses.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

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