Auguste Callet.

1 - Qui est Pierre Auguste Callet ?

Photo / portrait de'Auguste Callet Biographie courte : Journaliste, écrivain et homme politique français né le 27 octobre 1812 à Saint-Étienne dans la Loire, Pierre Auguste Callet est mort le 8 janvier 1883 à Châtenay-Malabry dans les Hauts-de-Seine.

La famille de Callet :

Fils de Claude Callet, débitant de tabac, et de Jeanne Marie Bizalion, de leur union célébrée à Saint-Étienne le 22 avril 1809 est né Pierre Auguste Callet le 27 octobre 1812.

Etudes et formation :

Issu d'une famille peu aisée, brillant élève, il saute plusieurs classes. Il fréquente quelques temps le petit séminaire de Verrières-en-Forez puis entre à l'École des Mines. À 18 ans il se rend à Paris et ne tarde pas à se faire connaître par sa collaboration à plusieurs journaux et publications, dont : La Gazette de France jusqu'en 1840, l'Avenir Républicain et l'Encyclopédie du XIXe siècle.

Les dates clés de sa carrière :

De retour à Saint-Étienne, il est élu député de la Loire le 23 avril 1848, siégeant à droite. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, se trouvant parmi les députés protestataires, il s'exile volontairement en Belgique jusqu'en 1853. À son retour en France, il fut poursuivi et condamné pour avoir distribué des brochures dont il était l'auteur, et qui étaient dirigées contre le gouvernement. Ces brochures avaient pour titres : La Veille du sacre (1853), la Magistrature impériale, etc. Les élections du 8 février 1871 rendirent Auguste Callet à la vie publique. (Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889.)

Callet, et la littérature :

Écrivain, il est l'auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels : L'enfer (1863), et La légende des Gagats (1866).

Décès et inhumation :

Auguste Callet est décédé à Châtenay-Malabry le 8 janvier 1883 à 70 ans.

Ses principales oeuvres :

La voix mystérieuse (1852), La veille du sacre (1853), L'enfer (1853), Anne-Paule-Dominique de Noailles (1864), De la propriété littéraire (1865), et La légende des Gagats, ouvrage publié en 1866. (Auguste Callet sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 16 citations et pensées d'Auguste Callet :

Il est une sorte de souffrance qui est étrangère, par son origine, aux accidents sans nombre qui traversent nos affections. Inconnue à l'homme de bien, elle ne visite que les coupables, mêlant son fiel à toutes leurs blessures, les poursuivant jusque dans l'ivresse des plaisirs, jusque dans la paix du sommeil. C'est un certain mécontentement de soi-même, une certaine honte qu'on éprouve à considérer ce qu'on est et ce qu'on fait, le désolant témoignage qu'on se rend de sa faiblesse, de sa lâcheté, de son inutilité, de sa malfaisance ; c'est la claire idée qu'on a d'avoir été libre et de ne l'être plus autant, d'avoir eu une volonté et de n'en être plus le maître ; c'est je ne sais quel désespoir de connaitre le beau, le juste et l'honnête, de ne pouvoir l'oublier, et de se sentir entraîné, comme par une main invisible, à des actes qui révoltent tous ces nobles instincts ; en un mot, c'est le remords.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

Et vous, qui criez à l'ingratitude et à l'injustice, prenez, amis, par respect pour vous-mêmes, le temps d'examiner si l'injure existe, en effet, si elle est volontaire, et si, par hasard, vous ne vous l'êtes pas attirée par votre propre faute. Après cela, vous crierez moins fort, et toutefois, si vous criez, prenez garde, vous, d'être injuste, et vous, d'être ingrat à votre tour ! Injuste, car la vengeance emporte au-delà de la justice ; ingrat, car le monde vous sourit et vous le maudissez. N'est-ce donc que d'aujourd'hui, heureux mortels, que vous n'avez affaire qu'à des méchants ? Prenez-vous la terre pour un séjour d'innocence ? De telles illusions sentent encore le lait de la nourrice. Ayez, mes amis, la raison qui sied å votre âge. Songez que l'offense qui, à cette heure, vous remplit de courroux, s'effacera peu à peu de votre mémoire, tant c'est chose de soi légère et fugitive. Est-ce à vous, d'ailleurs, de souffrir et d'expier bénévolement les torts d'autrui ? Non ! non ! Soyez calme, et ne donnez pas aux méchants cette joie de croire qu'il est en leur pouvoir de troubler, à leur gré, la paix de vos cœurs et la sérénité de vos pensées.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

Toi, dont la fortune est renversée, dis-moi, mon ami, pourquoi tu pleures ? Tes larmes ne sont pas des perles qu'on vende au marché, et tes mains oisives ne te rendront pas ce que tu as perdu. Chante pour oublier, et travaille pour acquérir. Oui, travaille, et si la fortune ne revient pas, l'espérance au moins reviendra. Cesse de te plaindre !

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

On a besoin, quand on souffre, de toute sa vaillance ; c'est alors surtout qu'il faut gouverner sa langue, son imagination et son cœur. Ne sens-tu pas que le dépit consume tes forces ? Te voilà comme un soldat qui, au moment de la bataille, aurait perdu son glaive et brisé son armure.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

L'oisiveté, c'est le repos, non pas ce repos naturel et vivifiant qui succède au travail accompli, mais le repos sans raison, le repos qui use les forces de l'homme et éteint son courage.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

L'homme en proie aux passions souffre cruellement, sentant comme il le fait sa dépendance et sa bassesse. Un sentiment de sujétion se mêle à tous ses plaisirs. Il forme encore de bons projets, mais il n'est plus capable de les suivre ; rien ne peut le distraire de la passion qui le possède et qui l'obsède ; il devient étranger à tout ce qui n'est pas elle, et n'a plus de facultés que pour la servir. En vain la Justice lui crie : Arrête ! Il poursuit, en frissonnant, son chemin, et foule aux pieds la Justice. En vain la Pitié lui tend ses bras désarmés, il détourne la tête et l'égorge. Il va, il va, il va, comme un cavalier qu'emporte un cheval indompté.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

Le pardon est divin ; c'est l'exercice le plus sublime que l'homme puisse faire : il est sur la terre l'indispensable complément de la justice. Il n'est pas contraire, mais il est supérieur à l'équité naturelle ; il consiste à s'oublier soi-même, à sacrifier tout ce qu'il y a d'étroit et de personnel dans le ressentiment du mal.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

Le pardon procède de la charité plutôt que de l'équité. Souffrir une injure qu'on n'a ni provoquée ni méritée, la souffrir sans colère et sans haine, cela choque, au premier abord, l'équité naturelle. Il est certain, en effet, que nul ici-bas n'a le droit de nuire à autrui. Toute offense est répréhensible : elle ouvre à l’offensé un droit de réparation proportionné au tort qu'il a subi ; elle impose au provocateur l'obligation étroite de réparer sa faute et de l'expier. Voilà la loi instinctive. Si les hommes étaient plus sages, elle leur suffirait, et elle serait, comme on voit, d'une application si facile, qu'on n'aurait pas même besoin de magistrats.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

De toutes les passions, l'envie est la plus sotte, surtout lorsqu'elle s'attaque au mérite. Elle le met en lumière, s'il est inconnu ; quant au mérite éprouvé, elle ajoute quelque chose à son éclat. Il n'est pas de succès sans elle ; les insulteurs publics, qui suivaient, sur la route du Capitole, le char des triomphateurs, n'étaient que l'image des envieux. L'envie est donc une sotte passion, puisqu'elle atteint rarement le but qu'elle poursuit ; elle est trompée dans sa haine et trompée dans sa convoitise. Aussi n'est-il pas de cœur plus tourmenté et plus misérable que celui qu'habite l'envie. L'avare a ses joies, le gourmand les siennes ; les passions les plus viles se peuvent assouvir ; l'envie, non. Il manque toujours quelque chose à l'envieux ; il a toujours faim et soif ; il est aussi toujours blessé, meurtri, humilié, irrité. Il ne vit plus ; c'est le monstre qui vit en lui et se repaît de sa substance.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

L'envie est née de l'accouplement de la convoitise et de la haine, et elle porte la marque de cette double nature. Elle a tous les traits et tous les airs de ses hideux parents ; basse, rampante, insinuante, avide, lâche, impudente, tortueuse, rusée comme la convoitise ; hautaine, hypocrite, cruelle, inflexible comme la haine.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

L'égoïsme est le terme opposé de la charité ; c'est l'absence de cette lumière dans notre esprit et de cette vertu dans notre cœur. L'égoïsme a pour racines l'orgueil et la concupiscence ; il est le tronc qui les rassemble, tronc hideux d'où partent tous les vices et qui les nourrit tous de sa sève.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

L'oisiveté indolente est aussi loin du repos que l'oisiveté remuante l'est du travail.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

L'oisiveté, c'est l'activité sans but déterminé et sans règle, l'activité qui se consume elle-même, sans nul profit, comme un flambeau inutile. Dans cet état, l'homme, ne sachant que faire ni de son énergie, ni de ses facultés, ni de son temps, ne fait rien, rien de bien surtout.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

L'activité est la loi essentielle et invincible de notre être. Le travail, c'est l'activité humaine se déployant dans le bien, ayant un but utile et une règle ; règle gênante, qui contrarie souvent nos désirs et nous condamne à bien des sacrifices.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

L'oisiveté, tourmentée du besoin d'agir, lasse et honteuse d'elle-même, est toujours privée de cette satisfaction secrète que goûte celui qui sent qu'il a légitimement mérité le repos. C'est dans le sentiment du devoir accompli que réside le vrai repos, celui qui rafraîchit notre âme et ranime nos forces.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

Il n'est pas vrai que tout penchant soit bon, et qu'il faille aveuglément obéir aux premières impulsions de la nature. S'il en était ainsi, grand Dieu ! s'il fallait voir dans les penchants la révélation du bien et du mal, que ferions-nous de notre liberté ? A quoi nous servirait-il d'avoir une conscience ? Notre liberté, nous l'abdiquerions comme une puissance inutile, et nous courberions la tête sous le joug des appétits, de la faim, de la soif, de la paresse, de la luxure, plus vils en nos actions que les pourceaux, car nous serions des pourceaux volontaires. Mais notre conscience, nous ne pourrions l'abdiquer, et comme elle ne servirait qu'à nous montrer notre servitude et notre abaissement, nous serions, en cet état, non seulement les plus vils des animaux, mais encore les plus misérables. Et telle est, en effet, la condition de ceux qui prennent leurs penchants pour règle. Ce n'est jamais impunément qu'on se laisse diriger par ces enfants de la nuit. Ils sont si peu faits pour ce rôle, que les penchants les meilleurs, ceux dont le but est, sans contredit, noble et pur, se trompent de route et manquent leur but dès qu'ils n'ont pas la conscience pour guide.

Auguste Callet - Les pensées diverses (1812-1883)

3 - La liste des auteurs célèbres :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
Top