Disputer avec un sot, c'est une perte de temps et de bon sens.
Qui trouve la main d'autrui ouverte à bien faire, doit avoir la bouche ouverte à le prêcher.
Où il y a de la contrainte, la volonté se relâche.
L'ingrat ne fait tort qu'à soi, le bienfait n'est jamais perdu.
Il faut secourir aux affligés sans s'affliger.
Il ne faut accorder ni promettre que ce que l'on peut, doit et veut tenir.
Les grâces sont vierges, sans espérance de retour.
Refuser et tard, c'est double injure ; refuser tôt et donner tard, sont presque tout un.
L'homme n'a rien vraiment à lui que ce qu'il donne.
La plus grande hypocrisie est de vouloir paraître autre que l'on n'est.
Se cacher sous un masque et n'oser se faire voir tel que l'on est, c'est être couard.
Le silence est plus sociable que le parler faux.
L'on ne peut bien juger d'autrui avant de l'avoir vu jouer le dernier acte de sa comédie.
L'orateur est un médecin qui guérit des morsures de serpents par le chant des flûtes.
Il n'y a rien de plus éloquent que la vérité.
Il faut être prompt et volontaire au service d'autrui, s'oublier pour le prochain.
Il n'y a rien de plus certain que l'incertitude.
C'est une faiblesse et une sottise niaise que de se laisser mener comme des buffles.
Le mariage est un grand repos ou un grand trouble, un paradis ou un enfer.
La science est un petit et stérile bien au prix de la sagesse.
Le flatteur est changeant en ses jugements comme le miroir et la cire.
La fin couronne l'œuvre, et la bonne mort honore toute la vie, la mauvaise diffame.
Le jour de la mort est le maître jour, il juge de tous les autres jours.
La santé est le plus beau et le plus riche présent que la nature nous sache faire.
Il ne faut pas s'amuser à raconter sornettes et risées, cela tient trop du bouffon.
L'usage de la parole est d'aider à la vérité, et lui porter le flambeau pour la faire voir.