Les citations de Pierre-Claude Nivelle de La Chaussée.
2 - Ce dictionnaire vous propose 98 citations et pensées de La Chaussée :
Il n'arrive que trop que le zèle irrité combat mieux pour l'erreur que pour la vérité.
O malheur qu'en régnant on ne peut prévenir ! en est-il un plus grand que d'avoir à punir ?
Par un contre-temps qu'on éprouve toujours, la prudence ne vient qu'à la fin des beaux jours.
L'exacte probité ne peut jamais avoir de terme limité.
Quels que soient ses penchants le sage les surmonte ; c'est de nous que dépend ou la gloire ou la honte.
Sous un monarque humain, vertueux et prudent, on ne s'aperçoit pas que l'on soit dépendant.
Tout bien examiné, vous verrez qu'un mari ne doit jamais aimer que la femme d'autrui.
Que l'esprit et le cœur sont frappés faiblement d'un malheur qui n'est vu que dans l'éloignement !
On ne doute de rien dans le cours des beaux jours ; on croit que l'avenir y répondra toujours.
Trop souvent la fortune assoupit le génie : le besoin, le malheur font naître l'industrie.
Une femme sensée est fort peu curieuse de ce qui peut la rendre encore plus malheureuse.
Les faux pas qu'on a faits en entrant dans le monde, laissent dans les esprits une trace profonde.
Heureux qui peut trouver dans celle qui l'enchante, une épouse, un conseil, une amie, une amante.
En ce monde il est plus d'épines que de roses ; il faut légèrement glisser sur bien des choses.
Plus les enfants sont chers, plus il est dangereux de leur laisser trop voir tout ce qu'on sent pour eux.
Un éclat indiscret ne fait qu'aliéner un cœur que la douceur aurait pu ramener.
Les crimes ont entr'eux un triste enchaînement : des moindres aux plus grands on parvient aisément.
Aux contradictions il faut s'accoutumer, ou loin de tout commerce, aller se renfermer.
On va, l'on vient, on voit, on babille, on se plaint ; on s'agite, on se flatte ; on espère et l'on craint.
On cherche à s'élever autant qu'il est possible ; cette ardeur héroïque est toujours invincible.
Pour être serviable, il faut être prudent : on est bien dangereux quand on est trop ardent.
On n'est point malheureux quand on peut ignorer tout ce que l'on pourrait avoir à déplorer.
Quand on n'est plus aimé, il faut se faire craindre.
Quand on croit deviner on se trompe souvent.
Le bon sens fut toujours l'ami de la vertu.
Bien souvent les procédés font excuser le reste.
L'amitié n'admet point de basses jalousies, c'est à l'amour qu'il faut laisser ces frénésies.
Un moment d'imprudence a souvent fait verser des larmes que le temps n'a pu faire cesser.
On ne s'engage point sans quelque inquiétude.
Que l'amour-propre abonde en mauvaises défaites quand il faut réparer les fautes qu'on a faites !
On n'agit pas toujours aussi bien que l'on pense.
Heureuse la vertu douce, aimable et liante, dont les ris et les jeux accompagnent les pas !
Les remèdes tardifs sont toujours impuissants.
Le désespoir réduit à garder le silence.
On soupçonne aisément, on accuse de même.
Qui respire le crime aisément le soupçonne.
Un beau raisonnement ne détruit pas un fait.
La haine la plus forte est le plus grand hommage dont on puisse jamais honorer un rival.
L'hymen n'acquitte plus les dettes de l'amour.
L'amour au désespoir est capable de tout.
Une fille d'esprit est quelquefois bien sotte.
L'égalité d'humeur vient de l'indifférence.
La honte est dans l'offense, et non pas dans l'excuse.
Il est rare d'aimer sans avoir de rival.
La vengeance périt avec le criminel.
Un peu de prévoyance éloigne le malheur, écarte la tempête, et dissipe l'orage.
L'humilité est la fidèle compagne de toutes les grandeurs humaines.
Le devoir n'est fait que pour nous rendre heureux.
Sur l'apparence est bien fou qui se fonde.
On ne refuse rien de quelqu'un qui sait plaire.
Rien ne fait plus de tort que la timidité.
La moindre défiance est un manque d'estime.
Ne peut-on se quitter sans une trahison ?
L'amitié véritable a sa tendresse à part, qui ne fait à nos cœurs courir aucun hasard.
L'égalité est la loi de la nature.
La raison même a tort quand elle ne plaît pas.
Ce n'est que degré par degré qu'un cœur jaloux s'enflamme.
Contre les trahisons à quoi sert le courage ?
On menace longtemps la beauté qu'on adore.
L'inconstance est souvent un des plus grands malheurs.
D'âge en âge, on ne fait que changer de folie.
Qui s'abaisse soi-même est sa propre victime.
L'amitié qui se vante est souvent indifférente.
Un véritable ami n'a d'autre caractère que celui qui nous plaît. II se règle sur nous, il adopte nos mœurs ; il se fait à nos goûts.
Quand le maître est dehors, les valets sont au diable.
À tout âge, en tout lieu, l'amour n'est qu'une idée.
Quand on fait répandre les pleurs on les brave aisément.
Je ne sais point blâmer la générosité.
La sagesse n'est pas toujours inaltérable.
De tous les biens du monde, je ne veux qu'amour pour amour.
Ce qu'on ne ressent point, ne s'imagine pas.
Le titre de père est le plus respectable qu'un fils puisse donner à l'auteur de ses jours.
Il n'est point de rival qui ne soit dangereux.
Si la mode empoisonne un naturel heureux, à quoi sert le bonheur d'être né vertueux ?
L'amour rend, comme un autre, un sage inconséquent.
Quand on a un peu connu le monde, on peut, dans la retraite, avoir de vrais plaisirs.
Il en coûte bien plus à trahir son devoir qu'à vaincre sa faiblesse.
Il faut, au fond des coeurs, vous faire un héritage. Leur conquête n'est pas l'ouvrage d'un moment : On les gagne avec peine, on les perd aisément.
On ménage un ingrat qu'on trouve encore aimable.
Le cœur d'un galant homme est son plus sûr oracle.
L'attente est un supplice.
On ne saurait donner de bornes à l'amour.
L'amitié ne convient qu'à des cœurs vertueux.
Qui s'accuse soi-même a réparé l'offense.
L'amour au désespoir est toujours insensé.
L'amour qu'on nous inspire exige bien du soin ; des yeux qui l'ont fait naître, il a toujours besoin.
Le véritable amour se prouve de lui-même.
On n'est heureux qu'autant qu'on se donne pour l'être.
Ce n'est qu'en réparant qu'on peut tirer parti des fautes qu'on a faites.
L'esprit doit réparer les caprices du cœur.
On s'attache encore plus par ses propres bienfaits.
On s'enrichit du bien qu'on fait à ce qu'on aime.
Quand la vertu déplaît, c'est la faute du sage ; sachez la faire aimer, vous serez adoré.
La vengeance elle seule éternise une offense.
Eh ! qui peut mieux choisir sa chaîne que soi-même ?
Les pleurs ne sont pas toujours des preuves d'innocence.
Où parle la raison, le dépit doit se taire.
Le dépit prend toujours le parti le moins sage.