Vides d'esprit sur la terre combien de grands, bruit au dehors, et rien dedans.
Pierre-Louis Ginguené ; Le coche, XXVIII (1810)
Vides d'esprit sur la terre combien de grands, bruit au dehors, et rien dedans.
Dans le premier feu de l'âge, souvent nos malheurs et nos torts sont la faute de nos mentors.
Pour manger gaîment et digérer sans peine, ne soupons qu'avec nos égaux.
Le loup n'est pas longtemps mouton.
Les curieux font leur devoir : Tel qui sait tout au plus que le blanc n'est pas noir.
Tout avis n'est pas censure, apologue n'est pas injure.
L'homme est ingrat, il file doux devant qui lui montre les cornes.
Quelque fois pour le même crime, l'un est fêté, l'autre est pendu.
Nous voyons en autrui les biens, mais non les maux.
Avec l'âge, on devient humain et sage.
La richesse est bonne, mais la tranquillité vaut mieux.
Il faut, dit-on, juger chacun de nous par ceux qu'il hante.
On doit, pour réussir ici-bas, louer surtout les gens des vertus qu'ils n'ont pas.
Dans le monde voulez-vous plaire ? Ne parlez à chacun que de sa propre affaire, de ses besoins, de ses projets ; des autres rarement, de vous-même jamais.
Tout change, tout vieillit, tout périt, tout s'oublie ; mais qui peut oublier ses premières amours ?