Les 177 pensées et citations de Publilius Syrus :
Un cœur bienveillant rencontre un grand nombre de parents.
La fortune donne beaucoup de choses en usufruit, rien en propriété.
Tout retard nous déplaît, mais il nous apprend à penser.
Il importe à l'égard de toutes les paroles dans quel sens nous les prenons.
L'oubli de soi-même est la pierre de touche de la vraie grandeur.
La fortune fait perdre l'esprit à celui qu'elle favorise trop.
Dieu est un sublime créateur, il a créé la femme, plus belle que les fleurs.
Mieux vaut ignorer une chose que de la savoir mal.
Quand l'accusateur plaide et juge à la fois, c'est la force qui règne à la place des lois.
Ou garde le silence, ou dis-moi des choses, qui fassent regretter de voir tes lèvres closes.
Quand de périls il marche accompagné, un jour de plus pour l'homme est un jour de gagné.
La foule des faux amis s'attelle à la richesse, elle s'éprouve à l'heure où sonne la détresse.
La foule est toujours une preuve de la plus mauvaise cause.
Une demeure n'est jamais trop petite ou trop étroite quand on y reçoit beaucoup d'amis.
Si tu obéis avec mauvaise volonté, tu es un esclave ; si tu obéis avec bonne volonté, tu es un serviteur.
Quand l'esprit est distrait et se trompe de route, les yeux ne tardent guère à ne plus y voir goutte.
Pour avoir désiré porter un front cornu, le chameau se trouva d'oreilles dépourvu.
Le barbare, aujourd'hui qui t'écrase du pied, implorera demain peut-être ta pitié.
L'homme qui jeûne, après avoir donné le sien, est un vivant reproche à tous les gens de bien.
Les femmes, qui toujours vont à l'extrémité, vont aussi le plus loin dans la perversité.
Jamais, même au moment où le surprend la mort, l'honnête homme ne doit tromper, ni faire tort.
Au bonheur à venir rien n'est plus dommageable que de s'acoquiner par trop au confortable.
La bonne renommée, aux ombres de la nuit, ne laisse pas voiler l'éclat dont elle luit.
La volupté nuit toujours à celui qu'elle caresse.
Mieux vaut être vaincu lorsqu'au parti vainqueur la victoire est fatale, et doit coûter l'honneur.
Toujours trembler, toujours vivre dans la terreur ! Mieux vaut mourir : la mort est un sort bien meilleur.
La terreur est toujours un dangereux système : plus on est craint, et plus on doit craindre soi-même.
Lorsqu'un grand citoyen descend dans le cercueil, ce jour, pour la patrie, est un long jour de deuil.
Est-il riche ? Voilà ce qu'on veut tous savoir, mais vertueux ? Qui songe à s'en apercevoir ?
Ne vous déguisez pas les défauts d'un ami, mais ne vous posez point contre eux en ennemi.
Le moindre bruit, grossi par des voix charitables, suffit pour amener des maux incalculables.
Dès le jour où le vol a pu souiller leurs mains, la discorde naquit et brouilla les humains.
Chaque homme, plus ou moins, brille par un côté, et trouve quelque part sa spécialité.
L'imprudent, qui ravit l'honneur d'un citoyen, en expiation y laisse aussi le sien.
On n'accorde jamais assez à une espérance imprudente.
Laisse, sans t'en moquer, chacun faire à sa guise, de crainte qu'à ton tour on te ridiculise.
Quand vous froissez un cœur qui ne bat que pour vous, vos larmes ont bientôt désarmé son courroux.
À la coupe dorée aisément on se grise, et parfois le bonheur nous pousse à la sottise.
C'est doubler le prix d'un service que d'y joindre la célérité.
Une heure vous rend souvent ce que beaucoup d'années vous ont ravi.
Qui ne veut pas bien employer sa vie, mieux vaut, pour son honneur, qu'elle lui soit ravie.
Que l'esprit soit pour l'homme bouclier plus qu'épée.
La désunion des amis fournit des occasions à l'ennemi.
Mieux vaut l'amitié d'un seul sage que celle d'un grand nombre de fous.
L'intempérance est la nourrice de la médecine.
Il n'y a d'agréable que ce que la variété assaisonne.
Dès que dans un État la liberté succombe, tout citoyen se tait, muet comme la tombe.
L'homme vraiment bon n'est jamais complaisant pour l'erreur.
Avoir l'air d'être heureux n'est pas le bonheur, l'homme véritablement heureux l'est au fond du cœur.
Une âme blessée, dans tout son tourment, n'écoute la raison que difficilement.