Les citations célèbres de Publilius Syrus :
À table de conteur laisse à d'autres le rôle, tu passes pour bavard quand tu crois être drôle.
Un esprit qui sait craindre sait aussi choisir la voie la plus sûre.
Trop de familiarité fait naître le mépris.
La fortune veille à ce que l'homme ne soit jamais sans douleurs.
C'est mourir deux fois que mourir au caprice d'autrui.
On ne rit pas de tout avec tout le monde.
Seconder un coupable, c'est l'être deux fois.
Une dignité déshonore celui qui en est indigne.
La fortune ne se contente jamais de nuire une seule foi.
La fortune est, comme le verre, brillante et fragile.
L'orgueil détruit l'intérêt que le malheur inspire.
Dompter sa colère, c'est vaincre un grand ennemi.
Il est honteux de dire ce qu'il n'est pas honnête de faire.
L'emprunteur se place au-dessous du préteur.
L'homme irrité, en voulant se venger sur autrui, se venge sur lui-même.
Celui qui fait un second naufrage ne peut accuser Neptune.
L'indulgence nous ménage de bons défenseurs.
Un bienfait est dû comme il est accordé.
Le bonheur le plus facile à faire est celui d autrui.
La colère meurt promptement dans un bon cœur.
L'or irrite la soif de l'or, et ne l'étanche pas.
Celui-là dort bien qui ne sent pas combien il dort mal.
L'inaction est toujours le meilleur parti pour celui qui n'a pas de bonheur.
Il faut voir dans le mal d'autrui ce qui est à fuir.
Savoir rendre, c'est multiplier les bienfaits.
Pensez du mal d'un ennemi, mais n'en dites pas.
Le moins pauvre des hommes est celui qui désire le moins.
Le comble de la misère est une vieillesse pauvre.
L'avare est aussi pauvre de ce qu'il a que de ce qu'il n'a pas.
On vit heureux tant qu'on ignore son malheur.
Une perte ignorée n'en est pas une.
On ne surmonte jamais de péril sans en courir un autre.
Dieu conduit le méchant au supplice.
Si vous êtes marin, restez à la galère, et ne vous mêlez pas de ce qu'on fait à terre.
Se conduire mal est indigne d'une personne bien née.
Qui refuse à servir son pays s'en exile.
La vie est trop longue pour le malheureux, bien trop courte pour l'homme heureux.
Celui qui prend conseil de la bonne foi est équitable même envers son ennemi.
Après le fol amour, l'implacable colère est de toutes nos actions, la pire conseillère.
Les bons sont peu communs dans le siècle où nous sommes, qui veut vivre en paix, doit fuir les hommes.
Faire son héritier d'un vieillard qui s'en va, c'est au fond d'un sépulcre enterrer ce qu'on a.
Le bonheur de sa coupe a beau nous enivrer, toujours par quelque endroit il laisse à désirer.
Quand vos pires ennemis souhaitent votre mort, à vous haïr vivant tous sont d'accord.
C'est un jeu dangereux que celui d'exciter, un esprit inflammable, et prompt à s'irriter.
Le mal que notre esprit est le plus prompt à craindre, c'est le mal qui jamais n'est venu nous atteindre.
On doit parer au mal dès que le mal menace, il est déjà bien tard quand il a pris la place.
Soyons toujours en garde, œil au guet et debout ; pour ne rien craindre, il faut se défier de tout.
Se plaindre du malheur quand on l'a bien cherché, c'est le comble en effet de la stupidité.
Un sot peut faire preuve, en gardant le silence, sinon de son esprit, du moins de sa prudence.
Un silence prudent est toujours salutaire, on perd à trop parler ce qu'on gagne à se taire.