Les 81 pensées et citations de Raymond Brucker :
Une jeune femme aime parce qu'il est doux de s'épanouir dans l'existence, parce qu'aimer lui semble l'accomplissement de sa destinée.
Les moralistes nous ont tellement engourdis dans le blâme du malheur, dans le blâme du bonheur, dans un blâme éternel, que l'on ne raisonne plus ; on incrimine toujours.
Il y a des intelligences de granit dont on ne fait jaillir la lumière qu'avec de grands coups de marteau. Je veux frapper comme un sourd sur les sourds.
Le repentir jette au moins un pont de retour et de salut sur les plus effroyables abîmes.
L'orgueil et le mal engendrent des monstres.
Sans un grain de sévérité, la bonté ne serait qu'un encouragement pour le vice.
L'imposture, cette ruse qui donne à l'hypocrisie le masque de la réalité.
On voit une paille dans l'œil de son voisin et l'on ne voit pas une poutre dans le sien.
Certaines femmes sont paresseuses comme une jolie femme qui ne sait être que jolie.
Dans les histoires de cœur, il y a toujours une partie de la chaîne qui pèse davantage sur l'un des deux amants. Entre jeunes gens du même âge, c'est souvent à la femme qu'est départi le poids le plus lourd.
Les jeunes gens ne vous récompensent souvent que par l'oubli et la trahison.
Avec de la patience et un peu de bonne volonté on vient à bout de tout.
Il y a dans le cœur de l'homme des trésors d'amour qu'il garde intacts pour ses enfants.
Il est des sourires amers qui sont capables de briser une âme.
L'indifférence d'une épouse pour son mari est toujours la preuve certaine de son attachement pour un autre. La nature veille à ce que le cœur d'une femme ne reste jamais sans amour.
Il n'y a rien de plus doux que le souffle de la femme qu'on aime, les battements de ce cœur qui s'est donné à vous, ce cœur qui frémit d'amour sous le contact de votre main.
Lorsqu'on est jeune et qu'on court au premier rendez-vous d'amour, avec quel charme on se sent porté, le visage face au vent ! On sympathise avec toutes les harmonies de la nature ; avec la branche cassée qui est tombée toute verte et fleurie sur le chemin ; avec l'oiseau qui chante et s’envole ; avec la mare dans le velours des prairies ; avec les rayons du soleil qui bariolent le chemin !
Les femmes les plus ardentes à s'emparer de la vie ont un admirable instinct du danger qu'il y a d'aimer trop vite ; elles savent que les sacrifices, loin d'être absolus et en pure perte, sont des semailles que le bonheur nous rend au centuple avec le temps de la moisson.
Les femmes préfèrent le plaisir du désir au plaisir lui-même.
Le crime a de l'audace, mais il n'a ni fierté ni grandeur.
Les gens blasés et refroidis, sur lesquels la civilisation a passé comme une lèpre, et qui perdirent presqu'au seuil du berceau la pureté virginale de la pensée qui répand des parfums à l'aurore de la vie, dans nos temps platoniques, au sein des fleurs de l'espérance et de la solitude, comprennent mal les vertiges du cœur et de l'imagination.
Qui ne sait par quelles minimités frivoles le drame du cœur, sur lequel on a baissé violemment le rideau parce que l'on se croyait au dénouement, se renoue de plus belle après une indigestion de larmes et de solitude. L'expansion a ses entr’actes comme le soleil ses éclipses.
Le regard abattu caractérise les femmes mariées de bonne heure, par anticipation trop souvent ; infortunées pour qui la vie des sens et du cœur a débuté par une énigme dont l'amour seul sait le mot.
Aujourd'hui on prône un assassin, et on égorge un héros.
On assassine aussi bien avec la plume qu'avec une arme.
L'œil d'une femme qu'on regarde peut mentir.
Pour les yeux du cœur, les murs sont de verre.
Les lâches sont bien terribles, il faut tout craindre de leur part.
L'honneur c'est le prix de notre existence dans la conscience des autres. Nous ne valons que par ce tarif.
Les yeux de l'amour sont bien éloquents !