Le comble de l'idiot, c'est de parler de ce qu'il ne connaît pas.
L'enfer n'est que le lieu où se consume ce qui a refusé de vivre d'une vie réelle.
Au fait, pourquoi il ne faut pas raconter ses rêves ? — Les gens, ils se croient des petites merveilles, tout ce qu'ils font, tout ce qu'ils sont. Ils s'attribuent une importance... Alors, s'il fallait, par-dessus, encaisser le récit de leurs rêves, on n'en finirait plus.
L'instruction ! voyez ce que c'est, monsieur, que l'instruction. On apprend quelque chose à l'école, on se donne même du mal, beaucoup de mal, pour apprendre quelque chose à l'école, et puis vingt ans après, ou même avant, ce n'est plus ça, les choses ont changé, on ne sait plus rien, alors vraiment ce n'était pas la peine. Aussi je préfère penser qu'apprendre.
Alors ? Pourquoi que tu veux l'être, institutrice ? — Pour faire chier les mômes. Ceux qu'auront mon âge dans dix ans, dans vingt ans, dans cinquante ans, dans cent ans, dans mille ans, toujours des gosses à emmerder. Je serai vache comme tout avec eux. Je leur ferai lécher le parquet. Je leur ferai manger l'éponge du tableau noir. Je leur enfoncerai des compas dans le derrière. Je leur botterai les fesses. Parce que je porterai des bottes. En hiver, des bottes très hautes, avec des grands éperons pour leur larder la chair du derche.
Les mots il suffit qu'on les aime pour écrire un poème.
Dans notre famille, on est catholique, mais sans excès : Je crois fermement à la virginité de Marie, mais, quant à Dieu, les preuves que l'on donne de son existence me paraissent inspirées surtout par la superstition. Je vais à la messe (malgré le pince-fesse, ça ne rate jamais, au moins trois, quatre fois par séance) ; je me confesse, je fais mes pâques, mais ça me tourmente pas autrement. Quant aux curés, comme maman dit, ce sont des hommes comme les autres, simplement ils sont de ceux qu'on n'épouse pas.
La simplicité est la pierre de touche des bonnes idées.
Les complexes, c'est pire que les péchés au confessionnal ; les péchés on les raconte une fois et puis c'est fini, tandis que les complexes on en parle pendant des années sans en venir à bout. Les curés vous collent pour vos péchés des Pater Noster, des Ave Maria et des chapelets et après on se tire. Le péché est ainsi lavé. Mais les complexes ? Ils s'en moquent les curés ! C'est bien trop long pour eux. Ils n'auraient pas le temps de gagner leur bifteck s'ils devaient s'occuper des complexes de toute la population.
Peu d'hommes sont des saints, toutes les femmes en ont.
Les hommes sont toujours vaches, ils n'hésitent jamais à sacrifier une pauvre femme pour arriver aux honneurs. C'est pourquoi moi je te le dis, pour des filles comme nous, ne te fie jamais à un type qu'a de l'ambition, il te laissera toujours choir un jour ou l'autre.
Il y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas.
Les hommes sont volages, bien folle est qui s'y fie.
Mon idéal, c'est de vivre libre et qu'on me foute la paix.
Les femmes sont toujours trop bonnes avec les hommes.
Accepter la réalité, c'est l'accepter dans sa totalité, le plaisir comme la douleur, le bien comme le mal, le jour comme la nuit, l'été comme l'hiver. La réalité a un caractère alternatif, qui résulte du jeu des « Je veux » et des « C'est ainsi », des forces et des obstacles.
La plainte du con ne peut être qu'une complainte.
Un amour véritable accepte tout de la personne ou de la chose aimée ; on la prend comme elle est, avec ses qualités et ses défauts.
On ne soulève pas un bloc de pierre avec un casse-noisettes.
La connerie, c'est parfois insondable.
L'humour est une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie.
Si tu comprends autant que moi, alors c'est que t'es moins con que t'en as l'air.
Comparaison n'est pas raison.
L'erreur, le crime et l'adultère, voilà tout ce qui rend les hommes intéressants.
Un con, si on l'insulte... il ne répond pas.
Je comprends ce que tu comprends aussi bien que toi : Je suis pas plus con qu'un autre.
L'erreur la plus grave est que de croire savoir ce qu'on ne sait pas.
Écrire ne coûte rien mais nous procure d'infinis plaisirs.
Le malheur est parfois immense, et l'ennui continu.
L'écriture est un des remèdes à l'ennui.
Le mensonge est tellement courant que c'est un péché du catéchisme.
Bordel pour bordel, j'aime mieux le métro, c'est plus gai et puis c'est plus chaud.
À pine perdue, rien d'impossible.
Laisser pisser le mérinos vaut mieux que chier dans la sauce.
Tu m'as tant fait souffrir que ma haine ne peut se satisfaire de ton ridicule.
Le bonheur ne laisse pas de traces, il s'évanouit avec le passé, mais la souffrance reste.
Dire qu'on est humble, ce n'est plus l'être.
Il ne faut jamais faire de confidences, cela abîme les sentiments.
Les plaintes de la souffrance sont à l'origine du langage.
Ça a toujours kékchose d'extrême un poème.
Philtre d'amour, c'est un pléonasme : Un philtre est toujours destiné à inspirer l'amour.
Elle est suprême, celle-là. Y a pas cinq minutes, on pouvait pas se débarrasser de vous ; maintenant faut prendre le large : c'est l'amour qui rend comme ça ?
C'est en lisant qu'on devient liseron, et en écrivant qu'on devient écriveron.
Sérénité : Il est grand taon d'oublier les piqûres d'antan.
Un dernier mot : Parler, c'est marcher devant soi.
Tant va l'autruche à l'eau qu'à la fin elle se palme.
L'humour : Prends l'humour et tords lui son cul.
Luxure : 1 + 1 = 69.
Au son du corps : Bonne chiasse chic de rien.
Rareté : Les peintres qui peignent des peignes.
Faiblesse humaine : La tante apporte un anuscrit.
Deux sortes d'arbres : Les hêtres et les non-hêtres.
Dieu : Le non-être qui a le mieux réussi à faire parler de lui.
Aucun métier n'est bien marrant.
Bien placés, bien choisis, quelques mots font une poésie.
Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire.
Elle était aussi bien de fesses que de face.
Le con, en particulier, ne peut connaître le bonheur de l'amour.
Jconnaîtrai jamais le bonheur sur terre, je suis bien trop con.
L'histoire est la science des malheurs des hommes.
Toute action est déception, toute pensée implique erreur.