Les 149 pensées et citations de Sacha Guitry :
Avoir sur soi une photographie de sa femme qui date d'il y a dix ans, c'est de la trahison, cela.
Quel plaisir voulez-vous qu'on éprouve à fréquenter des êtres qui ne se contentent pas de partager vos idées, mais qui les ont, et qui ont toujours l'air de les avoir eues avant vous ?
les couples qui s'aiment et qui seraient agréables à fréquenter, ils se cachent ! Tandis que ceux qui ne s'aiment pas, comme ils ne s'amusent nulle part, on les rencontre partout !
Ma femme a placé si haut le nom que je lui ai donné que si nous divorcions un jour, peut-être me faudrait-il reprendre son nom de jeune fille ! On dit d'ailleurs la Malibran — de là à devenir le Malibran, il n'y a qu'un pas !
Je suis divorcé depuis quarante ans ! Les femmes des autres m'ont suffi.
Un amour heureux est un amour sans histoires.
Applaudir quelqu'un, c'est presque lui serrer la main. C'est parce qu'on ne peut pas toucher sa main à lui qu'on frappe, soi, dans les deux siennes.
Il se dégage de certains êtres une séduction qui, favorisée par les circonstances, peut devenir irrésistible tout à coup !
J'ai appris à aimer certains hommes par le mal que j'en avais entendu dire par d'autres hommes que je n'aimais pas.
C'est une erreur de croire qu'une femme peut garder un secret, elles le peuvent, mais elles s'y mettent à plusieurs.
Je suis étonné qu'un acteur ne se soit pas encore éteint en disant à mi-voix : « Rideau. » Il va falloir penser à ça !
Pensées, réflexions, maximes – et jeux de mots. Il ne faut pas s'étonner de leur mélancolie ni de leur pessimisme. On ne réfléchit pas lorsque l'on est heureux.
La paresse des imbéciles est une bonne chose pour tout le monde.
Revendiquons le droit de plaisanter sur tout !
Mon Dieu, mais que c'est donc joli une femme jolie ! c'est insensé pour les yeux, quel régal !
C'est toujours un peu délicat pour un homme de parler d'une femme.
Il y a des peintres qui passent leur vie entière à faire des paysages qui n'étaient pas faits pour eux !
Que le mari se mette un peu à la place de l'amant, puisque l'amant se met bien à la place du mari.
Je ne sais pas juger les hommes que j'admire.
Quand une femme commence à se moquer de son mari, c'est qu'elle n'est pas loin de s'en foutre.
La marque d'un grand amour, c'est l'impossibilité de se souvenir lequel a, le premier, dit à l'autre : Je t'aime.
Ce n'est pas en éternisant une erreur qu'on la répare.
Il y a sur la terre au moins quatorze à quinze pour cent de résignés d'avance, qui s'imaginent que tous les emmerdements leur sont dus... ce qui est une manière absurde d'égoïsme.
Long baiser sur les lèvres, bonheur délicieux, extase sans pareille.
L'amour, c'est ça... en une heure, cela s'effondre... cela se brise, comme une barre d'acier se brise quand l'acier n'est pas pur.
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence, au contraire. — Oui, vous avez raison, c'est très cruel, un homme fidèle, et c'est impitoyable même, mais une femme fidèle aussi, vous savez ! Et combien on en voit qui se vengent sur leurs maris des infidélités qu'elles n'ont pas commises, comme si c'était leur faute à ces malheureux hommes, alors que bien souvent ce n'est même pas de leur faute à elles ! Elles s'imaginent qu'elles ont manqué des occasions, et elles en demeurent inconsolables !
Il y a des gens qui mentent comme ils parlent — Ma femme, elle joue la comédie comme elle respire. Ainsi depuis six ans qu'elle m'est fidèle, elle joue le rôle d'une femme fidèle.
Quand on a vingt-quatre ans, c'est délicieux de pouvoir se dire : J'en ai encore pour quarante ans. — Mais quand on vient d'entrer dans sa soixante-quatrième année et qu'on se dit : Je n'en ai peut-être plus pour très longtemps... C'est très ennuyeux, croyez-moi.
Pour aimer complètement une femme, il ne suffit pas qu'elle vous plaise... il faut aussi que les autres femmes ne vous plaisent pas... et à vingt-quatre ans, on ne connaît pas encore les autres femmes.
Être jeune, cela s'apprend petit à petit, et le plus souvent on ne le sait qu'au seuil de la maturité.