Les citations de Gabriel Sénac de Meilhan.

1 - Qui est Gabriel Sénac de Meilhan ?

Photo / portrait de Gabriel Sénac de Meilhan Biographie courte : Écrivain et historien français né le 7 mai 1736 à Versailles, Gabriel Sénac de Meilhan est décédé le 15 août 1803 à Vienne en Autriche. Intendant d'Aunis, de Hainaut, puis intendant de la guerre ayant émigré en Russie, il fut admis dans la société intime de Catherine II. (Sénac de Meilhan sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 91 citations et pensées de Gabriel Sénac de Meilhan :

Mon esprit est un terrain très inégal. Il est, de plusieurs côtés, borné à un point qu'on n'imaginerait pas. Il est dans d'autres parties très étendu. Je supplée, pour les objets qui m'intéressent, certaines incapacités par un discernement rare des diverses qualités des hommes, joint à la conscience bien exacte de ce qui me manque. Ce qui distingue mon esprit, c'est son premier élan, c'est la facilité d'atteindre sans effort. Je devine ou n'entends jamais ; je compose et ne peux corriger. Je fais un mémoire, un calcul, une combinaison, comme un poète fait des vers, et, comme lui, je parais inepte, si je ne suis pas en verve.

- Portraits et caractères (1813)

La politesse est le supplément des vertus qu'on n'a pas.

- Pensées détachées (1795)

C'est une grande méprise que de prendre des formules de politesse pour des sentiments réels.

- Pensées détachées (1795)

La nature fournit les germes, l'art les perfectionne.

- Pensées détachées (1795)

L'éclat de la fortune fait quelquefois prendre les fumées de la vanité pour les feux de l'amour.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Dès qu'un enfant sait parler, il veut faire effet, il veut qu'on s'occupe de lui, il aspire à fixer l'attention.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Notre amour-propre contribue plus à nous tromper que l'artifice des autres.

- Considérations sur les mœurs (1787)

On se constitue homme d'esprit, sans esprit, avec un peu d'art et beaucoup de hardiesse.

- Considérations sur les mœurs (1787)

On peut avoir du talent et fort peu d'esprit, comme on peut avoir beaucoup d'esprit sans aucun talent.

- Portraits et caractères (1813)

Si vous entendez dire qu'un homme est un fripon, croyez-le, parce que la probité n'étant que négative, on passe pour honnête homme à peu de frais.

- Portraits et caractères (1813)

La femme est bien moins personnelle que l'homme, elle parle moins d'elle que de son amant. L'homme parle plus de lui que de son amour, et plus de son amour que de sa maîtresse.

- Portraits et caractères (1813)

Un orgueilleux dédaigne les suffrages, l'opinion qu'il a de lui suffit à sa satisfaction.

- Portraits et caractères (1813)

La femme, chez les sauvages, est une bête de somme ; dans l'Orient, un meuble ; et chez les Européens, un enfant gâté.

- Portraits et caractères (1813)

L'esprit est la connaissance des causes, des rapports et des effets. L'esprit de profondeur remonte aux causes, celui d'étendue embrasse les rapports, celui de finesse consiste à juger promptement des effets.

- Portraits et caractères (1813)

L'orgueil est le sentiment exagéré de ce que l'on est joint au mépris des autres.

- Portraits et caractères (1813)

L'esprit du juge le plus intègre s'offusque par le nuage de la prévention générale.

- Pensées détachées (1795)

On est presque toujours dupe de la politesse et des expressions qui ont le moins de valeur réelle, parce que l'amour-propre est aveuglément porté à tourner tout à son avantage.

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'imagination est la partie dominante de l'esprit des femmes.

- Pensées détachées (1795)

La probité est en calcul ce qu'il y a de plus sûr et de plus avantageux à la longue.

- Considérations sur les mœurs (1787)

On ne peut être capable de vertu qu'en estimant quelque chose plus que la vie.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Il est des jours heureux, mais il n'est pas de vie heureuse ; ce serait un songe enchanteur sans réveil.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Le véritable amour est rare, c'est un feu sacré dont chacun dans sa vie a senti quelques étincelles, mais le vent le plus léger, le moindre souffle, dissipe parfois ces feux passagers.

- Pensées détachées (1795)

Un ivrogne donnerait de la poudre d'or en échange d'un verre d'eau-de-vie.

- Considérations sur les richesses (1787)

II est des plaisirs vivement sentis par celui que la maladie paraît devoir accabler ; il se compose un bonheur et des jouissances, dont lui seul peut avoir l'idée ; un changement de position, une permission de manger certains aliments, sont des événements qui remplissent de joie un malade, et qui suspendent momentanément ses douleurs.

- Pensées détachées (1795)

La manière de sentir fait tout le prix des choses.

- Pensées détachées (1795)

L'extrême amour de la vie trouble à tel point les facultés qu'il ôte les moyens de la conserver.

- Considérations sur les mœurs (1787)

La vie la plus paisible se passe dans l'étude.

- Pensées détachées (1795)

On veut rendre les gens heureux, mais on ne veut pas qu'ils le deviennent.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Les désirs ont des charmes qui cessent d'exister pour celui qui leur cède sans cesse.

- Considérations sur les mœurs (1787)

La galanterie est à l'amour ce que la politesse est aux vertus sociales.

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'amour est comme l'amour-propre ; il se contente de peu, et cependant il aspire à tout.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

Les lumières des sciences deviennent à la longue le partage de toutes les nations : les hommes pensants ont l'univers pour patrie.

- Des principes et des causes de la Révolution (1790)

II n'est pas rare de voir des hommes sans esprit qui n'ont jamais vécu qu'avec des gens d'esprit.

- De l'esprit des gens du monde (1795)

La débauche, qui est un excès de l'amour, est un principe de destruction.

- Considérations sur les richesses (1787)

En présence, le soupçon, la querelle sont bientôt passés ; on se justifie, on se raccommode ; mais pour ceux qui s'écrivent, on s'exagère les impressions défavorables ; elles s'établissent dans le cœur, dans la tête ; elles y fermentent, s'y fortifient. Il faut réserver toutes les querelles pour le moment où l'on se voit.

- Pensées détachées (1795)

Les inconvénients qui éloignent de nous les autres sont les plus fâcheux à s'entendre reprocher. Un homme peut pardonner l'injure la plus piquante, et ne pardonnera pas le reproche d'ennuyer.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Ceux qui savent bien haïr savent bien aimer.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Les soins de nos proches versent du baume sur nos maux les plus cruels.

- Pensées détachées (1795)

Combien de gens se trouveraient heureux si, considérant quelquefois les avantages qu'ils ont reçu de la nature, tous les biens qu'ils possèdent, la santé dont ils jouissent, ils comparaient leur état à celui des autres !

- Pensées détachées (1795)

L'instant rapide du plaisir est une flèche décochée dans l'air qui ne laisse aucune trace.

- Pensées détachées (1795)

La vraie religion donne un cœur à ceux qui n'en ont pas reçu de la nature.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Il faut pour s'aimer, se plaire mutuellement, et avoir un objet commun d'intérêt sans rivalité.

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'amitié est le résultat des dispositions d'un cœur sensible et d'une âme généreuse.

- Considérations sur les mœurs (1787)

On n'aime quelquefois dans ses amis que des témoins vivants des charmes, des succès et des agréments de sa jeunesse.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Le testament de la plupart des hommes est la révélation de leurs fautes.

- Considérations sur les mœurs (1787)

La bienfaisance n'est souvent qu'une envie cachée de domination.

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'amitié est à l'amour ce qu'une estampe est à un tableau.

- Pensées détachées (1795)

La vertu consiste dans le combat, dans le triomphe de la volonté sur les désirs.

- Pensées détachées (1795)

L'homme qui a le plus d'esprit n'a qu'une somme d'idées dans la tête qui lui appartiennent. Les hommes sont comme les vers à soie qui font leur coque. On tourne autour des mêmes idées, on les représente sous d'autres faces, mais c'est le même fond.

- Pensées détachées (1795)

Les vertus de tempérament ne font que des absences de désirs.

- Pensées détachées (1795)

L'orgueil est le seul sentiment digne de l'homme supérieur. L'orgueilleux est un riche qui n'a besoin de personne, tandis que l'amour-propre m'offre l'image d'un mendiant sans cesse obligé de recourir aux autres.

- Pensées détachées (1795)

La plupart des hommes me paraissent des somnambules qui marchent légèrement sur les toits dans l'obscurité : ne les réveillez pas ; ils tomberaient.

- Pensées détachées (1795)

L'amour ne mène pas toujours à la satiété : s'il perd quelque chose de sa vivacité, il la remplace par le charme d'un entier abandon, par une confiance sans bornes.

- Pensées détachées (1795)

En fait d'amour, il n'y a que les fripons qui aient raison. Ils ne courent jamais le risque d'être humiliés ; ils ne sont point tourmentés, et ils réussissent, parce que rien ne leur échappe, ils sont maîtres de tous leurs mouvements, et devinent ceux des autres pour en profiter.

- Pensées détachées (1795)

L'ardeur et la patience sont nécessaires pour avancer dans le chemin de la fortune.

- Pensées détachées (1795)

La bienfaisance est un effet de la sensibilité naturelle, de la générosité et de l'amour du genre humain.

- Pensées détachées (1795)

La vie est un canevas qui ne vaut pas grand chose, il n'y a que la broderie qui ait du prix.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

Un sot dit autant de mal en un mois qu'un homme d'esprit dans une année.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

Aucun homme ne peut être agréable à entendre s'il n'a sur un sujet le désir de briller.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

Les femmes sont, en général, trop vaines pour profiter par l'expérience, et les hommes trop insouciants.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

Un peu d'exactitude entraîne beaucoup de confiance, c'est tout l'art des grandes affaires.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

La bienfaisance fait plus de mécontents par son défaut de continuité qu'elle m'inspire de reconnaissance par son exercice habituel.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

Les hommes sont des enfants qu'il ne faut pas contrarier ; laissez-les se piquer aux épines de la vie.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

Les yeux et le cœur sont trop souvent la source du jugement des femmes.

- Des mœurs et des conditions en France (1795)

Le dernier degré de l'amour est d'aimer les défauts de sa maîtresse.

- Considérations sur les mœurs (1787)

La liberté est donnée à l'homme pour lui laisser le mérite de la vertu.

- Considérations sur les mœurs (1787)

La justice épargne bien de la peine à l'esprit.

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'amour-propre est flatté des hommages, l'orgueil s'en passe, la vanité les publie.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Un défaut secret est un bien sûr garant de la vertu.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Il est des dévots dont la ferveur ne se refroidit jamais même dans l'âge le plus avancé.

- Pensées détachées (1795)

L'intérêt renferme un poison si actif, si subtil, que dès qu'il vient se joindre à un sentiment, il le corrompt et finit par l'éteindre.

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'amour-propre entre dans la composition de tous nos sentiments. II est comme le feu qui vit partout, même dans les substances les plus froides.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Si l'amitié existe, ce ne peut être qu'entre des gens vertueux, il faut pouvoir tout se dire. Et comment ne se rien cacher, quand on a des choses honteuses à révéler ?

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'homme a plus qu'on ne croit besoin d'admirer, et il se livre volontiers à ce sentiment, lorsqu'il n'y a pas de rivalité.

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'amour a sa force, son déclin, sa fin, parce qu'il a un objet à remplir. On voudrait que l'amitié soit éternelle, tandis qu'elle n'a en général, aucune base pour s'appuyer. C'est Ixion qui embrasse la nue.

- Considérations sur les mœurs (1787)

L'ami le plus intime d'une femme n'est pas aimé aussi vivement que le confident de son amour.

- Des femmes et de la galanterie (1795)

Lorsque la vieillesse appesantit les esprits on ne fait plus que raisonner sur le passé.

- Des progrès et de la marche des esprits (1795)

Le premier hommage que reçoit l'homme supérieur est la haine des sots : ils s'empressent de prononcer un rigoureux ostracisme contre ceux que leurs talents, leur esprit élèvent au-dessus d'eux.

- De l'esprit de conversation (1795)

Rien n'est plus difficile que de juger de l'esprit et des talents. II faut soi-même en avoir beaucoup, et les hommes du plus grand génie ne sont pas toujours ceux qui jugent les plus sûrement.

- De l'esprit de conversation (1795)

Plus on a d'esprit et de caractère, et plus on est soi.

- De l'esprit de conversation (1795)

Lorsqu'on est vieux, on abrège ses jours en se livrant aux plaisirs de la jeunesse.

- De l'esprit des gens du monde (1795)

Le bon sens est une faible lumière qui éclaire un horizon borné, et qui suffit pour conduire sûrement celui qui n'étend pas plus loin sa vue.

- De l'esprit des gens du monde (1795)

Les gens médiocres excellent dans l'art de relever les fautes des hommes d'esprit.

- De l'esprit des gens du monde (1795)

L'homme est essentiellement paresseux, il voudrait avoir de la fortune sans travail ; du pouvoir sans peine ; et de la réputation sans étude et sans efforts.

- Considérations sur les richesses (1787)

Une chose n'a de prix qu'autant qu'elle représente une quantité de journées de travail.

- Considérations sur les richesses (1787)

Le riche, ce despote qui, sous peine de la vie condamne à travailler pour lui.

- Considérations sur les richesses (1787)

II faut qu'il y ait des pauvres en ce monde pour qu'il y ait des riches.

- Considérations sur les richesses (1787)

La rareté des choses produit la cherté.

- Considérations sur les richesses (1787)

Un mélange heureux de loisir et d'occupation rend l'homme animé et sensible à tous les plaisirs.

- Considérations sur les mœurs (1787)

On n'aime souvent les gens qu'autant qu'on les oblige, et leur bien-être est indifférent, du moment qu'il émane d'un autre.

- Considérations sur les mœurs (1787)

Les cris du riche se font facilement entendre, tandis que les gémissements du peuple sont étouffés par la misère.

- Considérations sur les richesses (1787)

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
Top