Chaque rêve qui réussit est un accomplissement du désir de dormir.
Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus.
Toutes tendances perverses plongent par leurs racines dans l'enfance.
Au commencement était l'action.
En plaisantant on peut tout dire, même la vérité.
L'homme est rarement tout à fait bon ou tout à fait mauvais.
Rendre la vie supportable est le premier devoir du vivant.
L'impression d'être trompé par les grandes personnes contribue beaucoup à l'isolement de l'enfant.
L'intérêt sexuel de l'enfant se porte en premier lieu sur le problème de savoir d'où viennent les enfants : Dire que c'est la cigogne qui les apporte, est accueillie, plus souvent qu'on ne le pense, avec méfiance.
L'acte qui consiste à sucer le sein maternel devient le point de départ de toute la vie sexuelle.
Analogue à la faim en général, la libido désigne la force avec laquelle se manifeste l'instinct sexuel, comme la faim désigne la force avec laquelle se manifeste l'instinct d'absorption de nourriture.
Réfléchissez à ceci : S'il est exact que chez les personnes privées de la possibilité d'obtenir une satisfaction sexuelle normale, on voit apparaître des tendances perverses qui, sans cela, ne se seraient jamais manifestées, on doit admettre qu'il existait chez ces personnes quelque chose qui les prédisposait à ces perversions ; ou, si vous aimez mieux, que ces perversions existaient chez elles à l'état latent.
On a beau rêver de boissons, mais quand on a réellement soif, il faut s'éveiller pour boire.
L'enfant s'aime tout d'abord ; il n'apprend que plus tard à aimer les autres.
Le désir est le plus fréquent créateur de rêves.
Les personnes que l'enfant semble aimer dès le début, il ne les aime que parce qu'il a besoin d'elles.
Le besoin sexuel, loin d'unir les hommes, les divise.
L'excès fait partie de la nature même de la fête.
La disposition joyeuse est produite par la permission accordée de faire ce qui est défendu.
Une fête est un excès permis, voire ordonné.
Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes.
L'attouchement est le commencement de toute tentative de s'emparer d'une personne.
L'homme possède la faculté dangereuse d'inciter les autres à suivre son exemple.
La mort est le plus grave malheur pouvant frapper l'homme.
La satisfaction sexuelle est avant tout une affaire privée, individuelle.
Lorsqu'on abolira la propriété privée, qu'on rendra toutes les richesses communes et que chacun pourra participer aux plaisirs qu'elles procurent, la malveillance et l'hostilité qui règnent parmi les hommes disparaîtront. Comme tous les besoins seront satisfaits, nul n'aura plus aucune raison de voir un ennemi en autrui, tous se plieront bénévolement à la nécessité du travail.
Rivalité n'est pas nécessairement hostilité.
Chacun de nous en arrive à ne plus voir que des illusions dans les espérances mises pendant sa jeunesse en ses semblables, et comme telles à les abandonner ; chacun de nous peut éprouver combien la malveillance de son prochain lui rend la vie pénible et douloureuse.
La civilisation doit tout mettre en œuvre pour limiter l'agressivité humaine.
L'homme est tenté de satisfaire son besoin d'agression aux dépens de son prochain, d'exploiter son travail sans dédommagements, de l'utiliser sexuellement sans son consentement, de s'approprier ses biens, de l'humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer.
Aime ton prochain comme il t'aime lui-même.
La douleur d'un véritable ami, s'il arrivait malheur à son fils, serait aussi la mienne.
Si j'aime un autre être, il doit le mériter.
Les amoureux se suffisent l'un à l'autre, et n'ont pas besoin d'un enfant commun pour être heureux.
Les êtres humains ne sont pas tous dignes d'être aimés.
L'amour sexuel procure à l'être humain les plus fortes satisfactions de son existence.
La vie en commun ne devient possible que lorsqu'une pluralité parvient à former un groupement plus puissant que ne l'est lui-même chacun de ses membres, et à maintenir une forte cohésion en face de tout individu pris en particulier.
Pour semblable qu'il soit à un dieu, l'homme d'aujourd'hui ne se sent pas heureux.
L'écriture est le langage de l'absent.
Que nous importe une longue vie si elle est pauvre en joies et riche en souffrance ?
Il y a quantité de chemins pour conduire au bonheur, mais il n'en est point qui y mène à coup sûr.
L'action des stupéfiants est appréciée et reconnue comme un bienfait dans la lutte pour assurer le bonheur, ou éloigner la misère, que des individus et même des peuples entiers leur ont réservé une place permanente dans l'économie de leur libido.
On travaille avec tous au bonheur de tous.
Le bonheur acquis par l'isolement est celui du repos.
Qui redoute le monde extérieur ne peut s'en défendre que par l'éloignement.
La souffrance nous menace de trois côtés : dans notre propre corps qui, destiné à la déchéance et à la dissolution, ne peut même se passer de ces signaux d'alarme que constituent la douleur et l'angoisse ; du côté du monde extérieur, lequel dispose de forces invincibles et inexorables pour s'acharner contre nous et nous anéantir ; la troisième menace enfin provient de nos rapports avec les autres êtres humains.
L'opposé du jeu n'est pas le sérieux mais la réalité.
Nos facultés de bonheur sont limitées, il nous est moins difficile de faire l'expérience du malheur.
Un sentiment ne peut devenir une source d'énergie que s'il est l'expression d'un puissant besoin.
Rien n'est plus stable en nous que le sentiment de nous-mêmes.
Les pensées des hommes ne s'accordent jamais avec leurs actes.
Tant que la vertu ne sera pas récompensée ici-bas, l'éthique prêchera dans le désert.
Le renoncement est la conséquence de l'angoisse inspirée par l'autorité.
L'agression par la conscience perpétue l'agression par l'autorité.
La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions.
Le désir est l'excitateur du rêve ; la réalisation de ce désir forme le contenu du rêve.
Le rêve est le gardien du sommeil.
Les hommes portent un épais manteau de mensonges pour se couvrir comme s'il faisait mauvais temps.
Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons.
Les hommes, en général, ne sont pas sincères, ils ne se montrent pas tels qu'ils sont.
L'homme trahit le plus souvent ses secrets les plus intimes.
L'interprétation des rêves est la voie royale de la connaissance de l'inconscient.
Il n'est pas toujours facile d'être exact, surtout quand il faut être bref.
Le diable est encore le meilleur subterfuge pour disculper Dieu.
Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte.
La liberté individuelle n'est nullement un produit culturel.
Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort.