Les proverbes allemands.

Un souverain peut faire en un jour cent chevaliers, mais il ne saurait faire un savant en cent années.

Sois renard avec le renard, et sois loup avec le loup.

Il n'a pas plus de crédit qu'un chien à la boucherie.

Après un œuf une gorgée, après une pomme un saut.

Qui ne peut tromper personne qu'il se fasse ermite.

Plus le clocher est élevé, plus la sonnerie est pure.

Que chacun porte son propre sac au moulin.

La volonté est l'âme du labeur.

Quand l'abbé donne les dés, les moines jouent.

Au jeu il n'y a pas de fraternité.

Les cloches fendues ont un mauvais son.

Une sirène flatte l'homme par de belles paroles jusqu'à ce qu'elle l'ait saisi par le cou et étranglé.

L'appétit conduit à la table ; les jambes harassées conduisent au lit.

Dieu se sert d'un fripon pour en punir un autre.

La patience engendre les roses.

Tandis que le pot bout, l'amitié fleurit.

Serment de joueur, serment d'amant, autant en emporte le vent.

La faim ne se contente pas de viande creuse.

Les saints ne parlent pas, mais ils s'en vengent d'autant plus.

Un peuple parle comme il pense et il pense comme il parle.

Quand l'âne commence sa danse, il n'est pas facile de le retenir par la queue.

Celui qui n'a pas d'ennemis n'a pas d'amis.

La plume de l'avocat est son couteau de vendange.

La véritable amitié ne gèle pas en hiver.

Il n'y a pas de plus douce musique que la voix de celle qu'on aime.

On aime à danser au son du violon, disait le paysan ; et alors il reçut un jambon.

Qui a senti le mal plaint le mal.

Atteins en rampant ce que tu ne peux atteindre en courant.

Avocats et soldats sont camarades du diable.

Cède au fort, tiens-toi à tes semblables.

Présomption, déception.

L'envie est un scorpion qui se déchire elle-même.

Lave-moi ma pelisse, mais ne la mouille pas.

Un serment est chose sacrée, même quand on l'a fait au vent.

Pour l'hermaphrodite et le nain ne meurent ni fief ni héritage.

Chaque seigneur est pape dans son pays.

Gens encapuchonnés ne peuvent hériter.

Témoin de ouï-dire ne vaut pas en justice.

Semblable et semblable s'associent volontiers.

Lettres sont meilleures que témoins.

Les coups de la langue ne sont pas mortels, mais ils blessent.

Rumeur commune est rarement fausse.

Le cri est le commencement de la plainte.

Il n'est pas bon d'être caution pour un menteur.

Aucun bien ne meurt en arrière, mais meurt en avant.

Le plus proche parent est le plus proche tuteur.

Qui parle beaucoup dans la maison parle aussi beaucoup hors de la maison.

On ne récolte pas les regains avant les foins.

Où nous ne délibérons pas, nous ne contribuons pas.

Une épouse n'a pendant le mariage que le ciel bleu et la quenouille.

Commun est rarement un.

Sept ans, un enfant.

Jeunes prostituées, vieilles sorcières.

Ce qui est juste pour l'un est équitable pour l'autre.

La parenté finit au septième degré.

Les pierres doivent retourner à la maison.

À une question il faut une réponse.

On ne chante pas victoire à celui qui succombe en route.

Chaque seigneur est empereur dans son pays.

Avoine et impôts ne dorment jamais.

Un beau-frère n'en fait pas un autre.

Où il n'y a pas communauté, il n'y a pas partage.

Mariage repose sur la simple volonté.

Il n'y a pas d'âge pour faire des bêtises.

À l'œil qui ne veut pas voir, il ne faut ni lunettes ni bougeoir.

Une charogne rassemble les corbeaux.

Qui tous les matins fait son lit, le long du jour n'en a plus le souci.

À des oreilles sourdes, il n'est pas bon de prêcher.

Le travail payé d'avance a les pieds de plomb.

Beaucoup de cuisiniers gâtent la bouillie.

On ne raccommode pas les sacs avec de la soie.

Mieux vaut s'enquérir deux fois que de se tromper une.

Conseil prompt, sujet à caution.

Le cuisinier doit avoir la langue de son maître.

Le beau parleur fait beaucoup de bruit pour peu de chose.

À force de verser de l'eau on forme un ruisseau.

Heureux celui qui oublie ce qu'on ne peut plus changer.

Mieux vaut pas de cuiller que pas de soupe.

Le blé d'été et le conseil des femmes réussissent une fois tous les sept ans.

Ce qu'on ne peut pas tenir il faut le laisser courir.

Les frères sont frères, mais leurs poches ne sont pas sœurs.

On gâte souvent ce que l'on veut trop bien faire.

Beaucoup de bruit et peu de laine.

Chacun est à soi-même le prochain.

Force gloussements et point d'œufs.

L'un a les vaches, l'autre la peine.

La main droite ne doit pas savoir ce que fait la gauche.

Lorsque l'amitié penche vers l'amour, elle doit jouer le second violon.

Jetez une saucisse pour avoir un jambon.

L'ombre d'une tour est plus grande que la tour.

Trop conquérir n'est pas bon.

À qui ça démange, qu'il se gratte !

Qui réforme souvent déforme.

Amateur de cerises est précoce grimpeur.

Ce que Jeannot n'apprend pas, Jean ne le saura pas.

Ce sont les vases creux qui résonnent le plus.

Que chacun balaie devant sa porte, le chemin restera propre.

Qui fait un pas vers l'enfer a déjà parcouru la moitié du chemin.

Petites gens, grands cœurs.

Je l'ai est mieux que je l'aurai.

Qui invite des cigognes doit avoir des grenouilles.

Le vieux rat aime le petit fromage frais.

Les chouettes ne se moquent pas des faucons.

Qui veut bien sauter doit reculer.

Nul n'est savant en naissant.

On ne se repose bien que sur les lits durs.

L'injustice retombe sur celui qui l'a fait.

La vie n'est faite que de hauts et de bas.

Soyez familier avec peu d'hommes, et ami avec tous.