Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville.

1 - Qui est Adélaïde de Blocqueville ?

Photo / portrait d'Adélaïde de Blocqueville Biographie courte : Femme de lettres, salonnière et poétesse française née le 8 juillet 1815 à Paris, Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville est morte le 7 octobre 1892 dans sa ville natale.

La famille de Blocqueville :

Dernière fille de Louis Nicolas Davout (1770-1823), duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, général français de la Révolution et de l'Empire, élevé à la dignité de maréchal d'Empire par Napoléon Bonaparte en 1804, et de Louise Aimée Julie Leclerc (1782-1868), issue d'une famille bourgeoise.

Les dates clés de sa carrière :

En 1835, elle épouse Edmond François de Coulibœuf, marquis de Blocqueville, qui la laisse veuve, sans enfants, en 1861. Sous le règne de Louis-Philippe, dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa grande beauté, la marquise Adélaïde de Blocqueville est l'amie de la reine Amélie et de la duchesse d'Orléans. Elle est devenue une des personnalités les plus en vue de la haute société parisienne. Depuis 1869, elle recevait dans son hôtel du quai Malaquais à Paris des notabilités choisies dans le monde de la politique, des lettres, des arts et des sciences. Elme-Marie Caro, un philosophe spiritualiste et critique littéraire français, fut un des fidèles et un des demi-dieux de ces réceptions du lundi dans le salon de la marquise. Adélaïde joignait à un esprit fin et délicat un goût très vif pour les lettres. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont : Perdita (1859), Chrétienne et Musulman (1861), Le Prisme de l'âme (1863), et Roses de Noël (1884).

Son œuvre capitale est le grand ouvrage qu'elle a consacré à son père, pour lequel elle avait un véritable culte : Le Maréchal Davout, prince d'Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même (1879-1880, 4 vol.)

Décès et inhumation :

Adélaïde de Blocqueville décède le 7 octobre 1892 à 77 ans à Paris, elle repose au cimetière du Père-Lachaise.

Ses principales oeuvres :

Perdita (1859), Le prisme de l'âme (1863), Rome (1865), Les Soirées de la villa des Jasmins (1874), Roses de Noël. Pensées d'hiver (1884), À travers l'invisible (1891), Pensées et souvenirs (1894). (Adélaïde de Blocqueville sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 66 citations et pensées d'Adélaïde de Blocqueville :

On en sait peut-être assez si on sait qu'on ne sait rien.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'absence prolongée est un dangereux essai de la mort.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'amitié, exigeant essentiellement la réciprocité et une sorte d'égalité, ne saurait exister qu'entre deux heureux ou deux malheureux.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Le créateur suprême doit, ce semble, avoir d'ineffables tendresses, des indulgences infinies, pour l'âme passionnément éprise du livre inépuisable de sa création : livre superbe, dont notre esprit interroge les feuillets avec amour et tremblement, l'heure de comprendre n'ayant pas sonné encore.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Dès que les yeux voient trop clair, le cœur se sent pris de froid.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Sauf devant la loi, l'égalité est un rêve impossible : Dieu, en ne créant pas les intelligences égales, a tacitement démontré à l'humanité que l'inégalité est une des conditions de l'harmonie. Une simple unité, quelque belle qu'elle soit, ne saurait être un tout. Donc l'égalité absolue, se résumant en unités, serait fatalement un néant improductif.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Si on baillait son ennui, comme Châteaubriand prétend avoir baillé sa vie, on assisterait vraiment, en certains lieux, à un burlesque spectacle.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Le murmure du ruisseau est plus doux à l'oreille que la musique d'un poème sans idées.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'esprit qui sait voir et observer se montre rarement indulgent, à moins d'appartenir à un très grand chrétien.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Certaines amitiés, trop légèrement ébauchées, passent du cœur comme notre image passe du miroir qui l'a un instant reflétée.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Les illusions, une fois fanées, ne refleurissent non plus que la plante desséchée.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Tout bonheur humain que l'on cherche à cueillir, comme la rose, a ses épines.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Tout ce qui dissipe l'âme l'attriste.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'égoïsme de ceux à qui nous nous dévouons se fait parfois amusant à force d'être extrême.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Quand le monde a cessé de plaire et que l'on doit cependant encore y paraître, la sensation de traverser la terre des vivants en fantôme glace le sang dans les veines.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

La faculté qui nous interdit les illusions, même quand nous aurions l'ardente fantaisie de nous laisser doucement tromper, est une faculté terrible.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'amour humain n'est le plus souvent qu'un rêve maladif ou une chimère.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Celui qui doute est celui qui souffre.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Le je ne sais quoi d'insaisissable, d'incompréhensible, qui sépare une âme et un esprit d'une autre âme et d'un autre esprit, devrait être une barrière infranchissable pour les êtres de bon sens. Il ne faut pas chercher à réunir ce qu'une puissance occulte a résolu de séparer.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Peut-être l'unique moyen de moins souffrir est-il de vivre hors de soi.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

En vieillissant on aime les jeunes, non seulement parce qu'ils sont jeunes, mais encore et surtout parce qu'ils ne nous forcent pas, comme nos contemporains, à mesurer, par un attristant changement, la distance qui nous sépare de notre propre jeunesse.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

La défiance est un triste symptôme de l'état moral d'une nation : la défiance étouffe les plus nobles élans, décourage les esprits. Partout et toujours enfin, la vanité des vaincus a crié et criera à la trahison.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Aux femmes perdues par les hommes reste le repentir ; aux hommes galvaudés par les femmes il ne reste que le ridicule.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Les intimités brisées ne se renouent jamais avec solidité et agrément : les nœuds gâtent toutes les trames.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'acceptation du malheur est moins douloureuse encore que la recherche du bonheur.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Combien de moroses personnages s'étonnent de n'être point aimés sans rien faire pour mériter l'affection qu'ils prétendent désirer !

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Le mensonge ne part pas de la langue, mais de l'esprit et du cœur de l'homme.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'unique et douloureux bonheur possible ici-bas est peut-être de ne pas croire à ce que les jeunes et les naïfs appellent le bonheur, en un monde où se fane tout amour.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Malheur à qui s'avise d'espérer la reconnaissance d'un service rendu et de croire à l'affection de l'obligé ! Le bienfait reçu irrite plus souvent qu'il n'attache ; mais peu importe à qui sait faire le bien parce que le bien est bon, et qu'il est bon d'être bon.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Certains bonheur sont composés de tant de douleurs, qu'ils exciteraient plus de pitié que d'envie, si le voile brillant dont ils sont enveloppés venait à se soulever tout à coup.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

A moins d'avoir à causer d'un objet particulier, deux femmes s'aiment rarement assez pour se plaire dans le tête-à-tête.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'orgueil humain est à peu près toujours chose monstrueuse, mais doublé de la vanité, il devient éléphant ou baleine.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

La politique est la cuisine favorite du diable.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Une certaine moralité rigide n'est souvent que la très hypocrite sœur de la vengeance.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'amant est, en général, le premier châtiment de l'amour.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Les épines du mal sont plus acérées que les épines de la vertu.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Il est toujours facile d'aimer les bêtes pour l'amour d'elles-mêmes : il est parfois difficile d'aimer l'humanité autrement que pour l'amour de Dieu.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Les êtres totalement incapables de se plaire en leur propre compagnie demeurent d'ordinaire toujours prêts à imposer leur pâle présence à autrui.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Ce n'est pas l'esprit que nous pouvons avoir que goûtent nos interlocuteurs, mais bien l'esprit que nous leur prêtons.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'unique façon pour une femme de vieillir aimable et aimée, utile et secourable aux jeunes, est de se souvenir toujours des idées et des goûts de sa jeunesse tout en sachant garder la dignité de son âge.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Ceux qui ont souffert savent généralement préserver leurs aimés de la douleur. Heureuses les filles dont les mères n'ont pas été heureuses !

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Plaindre autrui est endormir sa propre peine.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Ne dédaignons pas les miettes dans une vie, elles valent parfois mieux que les gros morceaux.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Si l'on savait comme il est facile et doux d'être bon, nul ne consentirait à rester méchant.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

La science et la réflexion inspirent un caractère d'incertitude aux actes et aux œuvres de l'homme. La jeunesse, qui sait peu, réussit parce qu'elle sent et ose plus qu'elle ne pense ; la vieillesse, au contraire, pense trop pour avoir l'audace d'oser.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

En France, peut-être l'unique liberté inaliénable est-elle la liberté du rire.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

II y a des dons auxquels on ne saurait échapper ; le sens poétique est un de ces dons.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

La vie est trop courte pour la perdre en des études superflues ; si l'on ne se dépêche d'apprendre on se trouve vieux sans avoir rien su.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Heureux celui qui n'aperçoit les grandeurs que dans le lointain, comme une montagne qu'on ne voudrait pas franchir.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Ce n'est ni dans les richesses ni dans le tumulte qu'on peut être heureux, mais dans la société de quelques livres et de quelques amis.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Il n'appartient qu'aux femmes de se montrer suprêmement impertinentes sans jamais perdre la mesure.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

En l'amour plus de deuil que de joies.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

La femme a besoin d'estimer ou d'admirer l'homme auquel elle appartient afin de l'aimer à plein cœur ; l'homme n'a besoin que de se trouver flatté à son gré pour se persuader qu'il aime et surtout qu'on l'adore.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'unique amour qui laisse un durable parfum dans le cœur des hommes est l'amour qu'ils ont rêvé, mais non point possédé.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Si vous voulez être aimé, commencez vous-même par aimer, puis encore... soyez aimable.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

De même que le réveil dissipe les beaux songes de la nuit, le bonheur n'est ici-bas qu'un rêve trop vite effacé par la réalité.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Le monde n'est qu'un trompeur : il prend ce qu'il ne donne jamais ; il paraît un faisceau de fleurs lorsqu'on ne le voit que dans le lointain, et sitôt qu'on l'aperçoit de près, ce n'est plus qu'un buisson d'épines.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

S'ennuyer est chose dure, mais ennuyer les autres est chose redoutable et terrible.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Les oisifs sont la plaie de ceux qui savent se dépenser.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Craindre l'inconstance est déjà en souffrir.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'élégance, cette fille de l'art, ne dépend nullement de la richesse : la preuve en est que l'on voit parfois le luxe le plus écrasant manquer totalement d'élégance.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Ôter l'idée de l'immortalité de l'âme à la race humaine, ce serait vouer certains hommes à la révolte et à la sauvagerie par un effroyable désespoir.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

L'amour est un perpétuel espoir entretenu par le désir.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

A mesure que l'on vieillit on aime d'autant plus la jeunesse que l'on se rapproche d'elle, toujours davantage, en marchant vers la jeunesse éternelle.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Il vient une saison où chacun de nous ne devrait plus songer qu'à lisser les plumes de son âme, afin que rien ne puisse arrêter son vol vers le ciel.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

Rien ne peut réellement honorer ni élever l'homme, en dehors des actes et des choses qui procèdent de lui-même ; il n'est donc au pouvoir de personne d'abaisser qui ne veut pas être abaissé.

Adélaïde de Blocqueville - Pensées d'hiver (1884)

3 - La liste des auteurs célèbres :

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