O destin cruel et décevant ! Quand le calice est plein, il faut bien le boire.
Les longues soirées que nous avons passées ensemble sont comme de fraîches oasis dans un désert aride ; elles ont versé sur mon cœur les seules gouttes de rosée qui y soient jamais tombées.
L'histoire de ma vie est celle de mon cœur, c'est un pays étrange où je fus voyageur.
J'ai cueilli sur ma route un bouquet d'églantine, mais la neige et les vents l'ont fané sur mon cœur.
J'ai pour mie une Andalouse à l'œil lutin, et sur mon cœur, tout endormie, je la berce jusqu'au matin.
Je t'aime autant qu'au premier jour mon bijou ! ma belle ! mon amour !
Ami, je ne suis ni l'ange gardien ni le mauvais destin des hommes, mais le ciel m'a confié ton cœur. Ami, quand tu seras dans la douleur, viens à moi sans inquiétude, je te suivrai sur le chemin ; mais je ne puis toucher ta main, ami, je suis la Solitude.
Comment l'homme est-il assez insensé pour quitter cette vie tant qu'il n'a pas épuisé toutes ses chances de bonheur ? Celui qui perd sa fortune au jeu quitte-t-il le tapis tant qu'il lui reste une pièce d'or ? Une seule pièce peut lui rendre tout.
Quitter une femme me coûte quelques larmes ; en être quitté me coûte un sourire.
On ne se quitte pas sans tristesse, même pour une absence de quelques jours.
Qui ne sait que la nuit a des puissances telles que les femmes y sont, comme les fleurs, plus belles, et que tout vent du soir qui les peut effleurer leur enlève un parfum plus doux à respirer ?
La raison est sûre d'elle ! Elle approuve, elle dénie ; mais qu'elle se garde d'interroger, de peur que la réponse ne se fasse dans un langage inconnu.
Tu te sens le cœur pris d'un caprice de femme, et tu dis qu'il se brise à force de souffrir. Tu demandes à Dieu de soulager ton âme : Ton âme est immortelle, et ton cœur va guérir.
Le cœur de la jeunesse est un vase profond : lorsque la première eau qu'on y verse est impure. La mer y passerait sans laver la souillure, car l'abîme est immense et la tâche est au fond.
Aimer est quelque chose, et le reste n'est rien.
Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
La paresse est un manque de courage.
Que d'amour de vous, il est doux de souffrir.
Qu'y a-t-il de plus léger qu'une plume ? La poussière. Et de plus léger que la poussière ? Le vent. Et de plus léger que le vent ? La femme. Et de plus léger que la femme ? Rien.
Vive l'amour que l'ivresse accompagne ! Que tes baisers brûlants sentent le vin d'Espagne !
Je n'appartiens à personne ; quand la pensée veut être libre, le corps doit l'être aussi.
Le seul bien qui me reste au monde est d'avoir quelquefois pleuré.
Il ne faut jurer de rien.
Quel que soit le chemin, quel que soit l'avenir, le seul guide en ce monde est la main d'une amie.
Une larme en dit plus que tu n'en pourrais dire ; une larme a son prix, c'est la sœur d'un sourire.
Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu.
Je suis un brave cueilleur de fleurs, qui souhaite le bonjour à vos beaux yeux.
Le sourire, ce doux épanouissement qui rend la jeunesse semblable aux fleurs.
Toutes les femmes sont faites pour coucher avec les hommes.
Les meilleures larmes sont à l'amour.
Où le plaisir ne coûte rien, la jeunesse n'a rien à perdre.
Avec de la mémoire on se sort de tout.
À vingt ans, une femme ici-bas n'est qu'un passe-temps.
Tous les cœurs vraiment beaux laissent voir leurs beautés.
Une femme pardonne tout, excepté qu'on ne veuille pas d'elle.
L'espérance est le seul vrai bien qu'on puisse posséder.
Rien ne ressemble tant au malheur que la solitude !
Les inconstants n'aiment pas, ils jouent avec les cœurs.
Il n'est pire douleur qu'un souvenir heureux dans les jours de malheur.
Le temps emporte sur son aile et le printemps et l'hirondelle.
La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve, et vous aurez vécu si vous avez aimé.
Tout vrai regard est un désir, mais le désir n'est rien si l'on n'espère.
Je veux devoir tout mon bonheur à la tendresse maternelle.
L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime.
Les deux grands secrets du bonheur : le plaisir et l'oubli.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître.
Il vaut mieux faire que dire.
On ne quitte pas un ange pour un diable qui n'a ni esprit ni beauté.
Mon crâne ossianique du bonnet d'âne fut parfois couronné.
Le monde, chaque jour, devient plus entêté, et tombe plus avant dans l'imbécillité.
Le vent de ma faveur est capricieux comme une marée montante.
Quand on est coquette, il faut être sage.
Tu trouveras, dans la joie ou la peine, ma triste main pour soutenir la tienne.
Qu'un sot me calomnie, il ne m'importe guère !
Qui ne serait reconnaissant à la tendresse maternelle ?
Femmes, quoi qu'on puisse dire, vous avez le fatal pouvoir de nous jeter par un sourire dans l'ivresse ou le désespoir.
Savez-vous ce que c'est qu'un cœur de jeune fille ? Ce qu'il faut pour briser ce fragile roseau qui ploie et qui se courbe au plus léger fardeau ? L'amitié, le repos, celui de sa famille, la douce confiance et sa mère et son Dieu, voilà tous ses soutiens ; qu'un seul lui manque, adieu.
Hâte-toi, le temps fuit !
Qu'importe de quoi parlent les lèvres, lorsqu'on écoute les cœurs se répondre.
Donne-moi, ma belle maîtresse, un beau baiser, car je te veux raconter ma longue détresse, en caressant tes beaux cheveux.