Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Arthur Schopenhauer

Quelques mots sur l'auteur :

Photo de Arthur SchopenhauerÉcrivain et philosophe allemand né le 22 février 1788 à Dantzig en Prusse, Arthur Schopenhauer est mort le 21 septembre 1860 à Francfort en Allemagne. Il décède d'une crise cardiaque, à la suite d'une pneumonie, à l'âge de soixante-douze ans, et repose au cimetière principal de Francfort. Pour de plus amples informations, lisez sa biographie sur Wikipédia.

Les 117 pensées et citations d'Arthur Schopenhauer :

Les souhaits toujours déçus, les vains efforts, les espérances que le sort foule impitoyablement aux pieds, les funestes erreurs de la vie entière, avec les souffrances qui s'accumulent et la mort au dernier acte, voilà la vie de la plupart des hommes.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

La rapidité du temps nous presse et ne nous laisse pas prendre haleine, il se tient derrière chacun de nous comme un garde-chiourme avec le fouet.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Semblables aux agneaux qui jouent dans la prairie, pendant que, du regard, le boucher fait son choix au milieu du troupeau, nous ne savons pas, dans nos jours heureux, quel désastre le destin nous prépare précisément à cette heure : Maladie, persécution, ruine, mutilation, cécité, folie, etc. ?

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

La vue de tout animal me réjouit aussitôt et m'épanouit le cœur ; surtout la vue des chiens et des chats, et puis de tous les animaux en liberté, des oiseaux, des insectes, etc.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

L'homme vain devrait savoir que la haute opinion des autres, objet de ses efforts, s'obtient beaucoup plus aisément par un silence continu que par la parole, quand même on aurait les plus belles choses à dire.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

S'il n'y avait pas de chiens, je n'aimerais pas à vivre.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

L'homme est au fond une bête sauvage, une bête féroce. Nous ne le connaissons que dompté, apprivoisé en cet état qui s'appelle civilisation : aussi reculons-nous d'effroi devant les explosions accidentelles de sa nature. Que les verrous et les chaînes de l'ordre légal tombent n'importe comment, que l'anarchie éclate, c'est alors qu'on voit ce qu'est l'homme.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Non content des soucis, des afflictions et des embarras que lui impose le monde réel, l'esprit humain se crée encore un monde imaginaire sous forme de mille superstitions diverses. Celles-ci l'occupent, il y consacre le meilleur de son temps et de ses forces, dès que le monde réel lui accorde un repos qu'il n'est pas capable de goûter.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

La prétendue absence de droits des animaux, le préjugé que notre conduite envers eux n'a pas d'importance morale, qu'il n'y a pas comme on dit de devoirs envers les bêtes, c'est là justement une grossièreté révoltante, une barbarie sans nom. Prenez soin de vos animaux.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Si l'on a considéré la perversité humaine et que l'on soit prêt à s'en indigner, il faut aussitôt jeter ses regards sur la détresse de l'existence humaine, et réciproquement si la misère vous effraie, considérez la perversité : alors on trouvera que l'une et l'autre se font équilibre, et l'on reconnaitra la justice éternelle ; on verra que le monde lui-même est le jugement du monde.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Sans principes fermes, les instincts antimoraux, une fois mis en mouvement par les impressions du dehors, nous domineraient impérieusement. Tenir ferme à ses principes, les suivre en dépit des motifs opposés qui nous sollicitent, c'est ce que l'on appelle se posséder soi-même.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Pour peindre d'un trait l'énormité de l'égoïsme dans une hyperbole saisissante, je me suis arrêté à celle-ci : « Bien des gens seraient capables de tuer un homme pour prendre la graisse du mort, et en frotter leurs bottes. » Je n'ai qu'un scrupule, est-ce bien là une hyperbole ?

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

L'amour ne se contente pas d'un sentiment réciproque, il exige la possession même, l'essentiel, c'est- à-dire la jouissance physique. La certitude d'être aimé ne saurait consoler de la privation de celle qu'on aime ; et en pareil cas, plus d'un amant s'est brûlé la cervelle.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Tout pour moi, rien pour les autres, c'est la devise de l'égoïste.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

La pitié, seul fondement de la morale, nait du sentiment de l'identité de tous les hommes et de tous les êtres, et doit s'étendre aux animaux.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

L'ascétisme s'élève jusqu'au renoncement volontaire, jusqu'à la chasteté absolue, jusqu'à la négation du vouloir vivre. L'art n'est qu'une délivrance passagère, l'ascétisme, c'est la libération définitive ; il procure la paix durable. Accord entre les ascètes de toutes les religions et de tous les temps.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

L'égoïste veut autant que possible jouir de tout, posséder tout, mais tout seul.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Nul ne saurait prescrire au poète d'être noble, élevé, moral, pieux et chrétien, d'être ou de n'être pas ceci ou cela, car il est le miroir de l'humanité et lui présente l'image claire et fidèle de ce qu'elle ressent.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Le but de toute haute poésie est la représentation de la nature humaine, la douleur sans nom, les tourments des hommes, le triomphe de la méchanceté, la domination ironique du hasard l'irrémédiable chute du juste et de l'innocent, c'est là un signe remarquable de la constitution du monde et de l'existence.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Lorsque j'entends de la musique, mon imagination joue souvent avec cette pensée que la vie de tous les hommes et ma propre vie ne sont que des songes d'un esprit éternel, bons et mauvais songes, dont chaque mort est un réveil.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Après avoir longtemps médité sur l'essence de la musique, je vous recommande la jouissance de cet art comme la plus exquise de toutes. Il n'en est pas qui agisse plus directement, plus profondément, parce qu'il n'en est pas qui révèle plus directement et plus profondément la véritable nature du monde. Écouter de grandes et belles harmonies, c'est comme un bain de l'esprit : cela purifie de toute souillure, de tout ce qui est mauvais, mesquin ; cela élève l'homme et le met en accord avec les plus nobles pensées dont il soit capable, et alors il sent clairement tout ce qu'il vaut, ou plutôt tout ce qu'il pourrait valoir.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

L'art est une délivrance, il rend les images de la vie pleines de charme. Sa mission est d'en reproduire toutes les nuances, tous les aspects. Poésie lyrique, tragédie, comédie, peinture et musique ; l'action du génie y est plus sensible que partout ailleurs.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

La vie est une chasse incessante où, tantôt chasseurs, tantôt chassés, les êtres se disputent les lambeaux d’une horrible curée ; une histoire naturelle de la douleur qui se résume ainsi : vouloir sans motif, toujours souffrir, toujours lutter, puis mourir et ainsi de suite dans les siècles des siècles, jusqu'à ce que notre planète s'écaille en petits morceaux.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

La plupart des hommes, pour ne pas dire tous les hommes, sont constitués de telle sorte qu'ils ne pourraient être heureux dans quelque monde dont ils rêvent y vivre.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Exiger l’immortalité de l'individu, c'est vouloir perpétuer une erreur à l'infini.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Il est dans la nature de l'homme de s'occuper outre mesure des affaires des autres.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Le lion a ses dents et ses griffes ; l'éléphant, le sanglier ont leurs défenses ; le taureau a ses cornes ; la sèche a son encre qui lui sert à brouiller l'eau autour d'elle ; la nature n'a donné à la femme pour se défendre et se protéger que la dissimulation.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

La mort est la solution douloureuse du nœud formé par la génération avec volupté, c'est la destruction violente de l'erreur fondamentale de notre être ; le grand désabusement.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Naissance et mort appartiennent également à la vie et se font contre-poids, l'une est la condition de l'autre ; elles forment les deux extrémités, les deux pôles de toutes les manifestations de la vie.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Le mariage est un piège que la nature nous tend.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

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