Le mariage est une course de fond et la lecture à haute voix une sorte de boisson énergisante romantique pour revigorer les coureurs quand il leur arrive d'être épuisés.
Citation de Anne Fadiman ; Ex-Libris (1998)
Le mariage est une course de fond et la lecture à haute voix une sorte de boisson énergisante romantique pour revigorer les coureurs quand il leur arrive d'être épuisés.
Combattez avec courage, mais sans dédain, les erreurs funestes au bonheur des humains.
La crainte ne fait que des hypocrites, avilit l'humanité, détruit le principe religieux.
En matière de solidarité, ce sont souvent les plus petits qui s'avèrent être les plus grands !
Le principe de l'affabilité repose surtout dans le cœur.
Si les emprunts n'ont pas de bornes, les impôts n'en auront pas davantage.
En amour, la femme vertueuse dit non ; la passionnée oui ; la capricieuse oui et non ; la coquette ni oui ni non.
Le vent du soir s'éveille capricieux, et capricieux exhale son souffle en soupirs.
En amour, la femme vertueuse dit non ; la passionnée oui ; la capricieuse oui et non ; la coquette ni oui ni non.
L'esclavage déshonore le travail ; il introduit l'oisiveté dans la société, et avec elle l'ignorance et l'orgueil, la pauvreté et le luxe. Il énerve les forces de l'intelligence et endort l'activité humaine.
La vengeance est ainsi faite que les yeux fixés sur le but qu'elle veut atteindre, elle ne voit pas souvent ce qui peut la faire trébucher en chemin.
L'aumône est le capital qui rapporte le plus à ces usuriers qui se sont masqués en saints pour accaparer les biens de la terre sous prétexte de chercher ceux du ciel.
La bienfaisance est, aux yeux des hommes dont le jugement n'est pas corrompu par le fanatisme, la vertu par excellence.
Le positif c'est la vase noire et nauséabonde que le reflux nous laisse, tandis que là-bas étincelle la vague bleue portant cette flottille de barques bruyantes, ces voiles étendues, blanches ailes des vaisseaux, et les avirons aux cadences harmonieuses, et tous les gais murmures de ces eaux ; et puis tout cela disparaît, s'évanouit, tombe dans l'abîme ; et il nous reste à nous, rêveurs, la vase, le positif !
De toutes part on est en quête de bonheur, on le poursuit dans mille directions, on le cherche où il n'est pas. On le demande à des combinaisons artificielles et extérieures, tandis que son siège est surtout dans le cœur humain.
Le soupçon, ce monstre sans pitié, loge bientôt la haine où logeait l'amitié.
Le temps passe la main sur tout, abaisse tout, maîtrise tout ; les plus vives affections abandonnées à elles-mêmes ne sauraient lui résister ; il les pousse toutes à leurs fins, et il en est une foule qu'il y mène.
Un amour sans exigences ne vaut pas mieux que des exigences sans amour.
La jeunesse heureuse est une invention de vieillards.
Une âme ardente et généreuse est toujours ouverte aux impressions soudaines de la pitié, non cette pitié stérile qui vous renvoie sèchement à Dieu pour vous bénir ou vous sauver, mais cette pitié active qui fait sa propre cause de l'infortune d'autrui.
L'impatience est ce qui plaît le plus aux femmes chez un amant, et ce qu'elles ne cessent de lui reprocher.
La femme susceptible, mélange d'orgueil, de vanité et d'égoïsme, se redresse de toute la hauteur de sa dignité d'impératrice au moindre mot improbateur.
La jalousie est l'aliment et le poison de l'amour. C'est elle qui fait les amants délicats et les maîtresses emportées. Quand elle est douce et modérée, on ne l'entend se plaindre qu'avec retenue, on ne la voit soupçonner qu'avec précaution : aussi enfant que l'amour, elle se joue avec lui, et le corrige en badinant : c'est sous cette forme, c'est sous ces traits, qu'il faut l'admettre dans un commerce tendre. Fuyez-la quand, sur les pas des furies, elle se précipite un poignard à la main, quand elle gémit, quand elle crie auprès du tombeau qu'elle a creusé, et qu'elle mêle son sang avec celui qu'elle a fait répandre. Astrée inquiète, est bien plus aimable que Médée furieuse. Il faut être délicat, et jamais jaloux. La délicatesse est toujours tendre ; la jalousie est souvent cruelle.
Pour se désabuser de la grandeur, il faut la voir de près : on cesse bientôt de la désirer et de la craindre. La vraie grandeur de l'homme est dans le cœur.
En amour, le seul moyen de n'être point tenté, c'est de succomber quelquefois à la tentation.