Les citations à classer :

Les femmes qui ont perdu leur beauté s'efforcent en vain de la faire renaître ; tous leurs efforts se bornent à faire voir qu'elles étaient belles, et à faire dire qu'elles ne le sont plus.
Méditer, c'est converser avec soi-même, conversation libre, variée, attachante, maîtresse de l'esprit par le charme de l'imprévu et la souplesse des déductions ; pleine de pensées graves et solides, semée d'épisodes capricieusement frivoles. Et la logique ne fronce pas le sourcil pour vous rappeler à l'ordre !
Les gens à courte vue ont quelquefois plus de décision ou plutôt plus de ténacité que les autres, et il leur arrive de triompher dans des entreprises où d'autres plus capables, n'auraient osé s'engager. Leur succès résulte simplement de ce qu'ils n'ont pas assez de discernement pour prévoir les difficultés qu'ils peuvent rencontrer, et pas assez d'expérience pour les craindre.
Il est certaines circonstances dans la vie où on peut avoir intérêt à être un imprudent ou un fou, jamais à être un sot.
Le mariage est une course de fond et la lecture à haute voix une sorte de boisson énergisante romantique pour revigorer les coureurs quand il leur arrive d'être épuisés.
On voit dans le monde beaucoup d'actes d'ostentation, et fort peu de libéralité.
Combattez avec courage, mais sans dédain, les erreurs funestes au bonheur des humains.
Le paysage, ce n'est pas seulement le paysage, mais l'occasion offerte à l'homme de regarder quelque chose où il est un commencement.
Lire, rêver, dormir : ces trois grandes jouissances de la vie consistent à s'absenter de la vie.
La crainte ne fait que des hypocrites, avilit l'humanité, détruit le principe religieux.
En matière de solidarité, ce sont souvent les plus petits qui s'avèrent être les plus grands !
Le principe de l'affabilité repose surtout dans le cœur.
Dans la logique formelle, une contradiction est l'indice d'une défaite, mais, dans l'évolution du savoir, elle marque le premier pas du progrès vers la victoire.
Habitons ce petit espace, assez grand pour tous nos souhaits : le bonheur tient si peu de place ! et ce dieu n'en change jamais.
Si les emprunts n'ont pas de bornes, les impôts n'en auront pas davantage.
En amour, la femme vertueuse dit non ; la passionnée oui ; la capricieuse oui et non ; la coquette ni oui ni non.
Le vent du soir s'éveille capricieux, et capricieux exhale son souffle en soupirs.
L'indécision est la fièvre lente de l'âme, elle la consume et la tue.
La vengeance est ainsi faite que les yeux fixés sur le but qu'elle veut atteindre, elle ne voit pas souvent ce qui peut la faire trébucher en chemin.
L'aumône est le capital qui rapporte le plus à ces usuriers qui se sont masqués en saints pour accaparer les biens de la terre sous prétexte de chercher ceux du ciel.
La bienfaisance est, aux yeux des hommes dont le jugement n'est pas corrompu par le fanatisme, la vertu par excellence.
Le positif c'est la vase noire et nauséabonde que le reflux nous laisse, tandis que là-bas étincelle la vague bleue portant cette flottille de barques bruyantes, ces voiles étendues, blanches ailes des vaisseaux, et les avirons aux cadences harmonieuses, et tous les gais murmures de ces eaux ; et puis tout cela disparaît, s'évanouit, tombe dans l'abîme ; et il nous reste à nous, rêveurs, la vase, le positif !
De toutes part on est en quête de bonheur, on le poursuit dans mille directions, on le cherche où il n'est pas. On le demande à des combinaisons artificielles et extérieures, tandis que son siège est surtout dans le cœur humain.
Le soupçon, ce monstre sans pitié, loge bientôt la haine où logeait l'amitié.
Le temps passe la main sur tout, abaisse tout, maîtrise tout ; les plus vives affections abandonnées à elles-mêmes ne sauraient lui résister ; il les pousse toutes à leurs fins, et il en est une foule qu'il y mène.
Un amour sans exigences ne vaut pas mieux que des exigences sans amour.
J'ai horreur de la grossièreté ! Surtout dans la bouche d'une femme. La grossièreté est une forme d'impuissance intellectuelle. La grossièreté n'est pas une arme,mais une défaite.
La jeunesse heureuse est une invention de vieillards.
Une âme ardente et généreuse est toujours ouverte aux impressions soudaines de la pitié, non cette pitié stérile qui vous renvoie sèchement à Dieu pour vous bénir ou vous sauver, mais cette pitié active qui fait sa propre cause de l'infortune d'autrui.
L'impatience est ce qui plaît le plus aux femmes chez un amant, et ce qu'elles ne cessent de lui reprocher.
Qu'est-ce qu'éduquer ? C'est civiliser. À quoi reconnaît-on une société civilisée ? Personne n'y est rejeté.
La femme susceptible, mélange d'orgueil, de vanité et d'égoïsme, se redresse de toute la hauteur de sa dignité d'impératrice au moindre mot improbateur.
La jalousie est l'aliment et le poison de l'amour. C'est elle qui fait les amants délicats et les maîtresses emportées. Quand elle est douce et modérée, on ne l'entend se plaindre qu'avec retenue, on ne la voit soupçonner qu'avec précaution : aussi enfant que l'amour, elle se joue avec lui, et le corrige en badinant : c'est sous cette forme, c'est sous ces traits, qu'il faut l'admettre dans un commerce tendre. Fuyez-la quand, sur les pas des furies, elle se précipite un poignard à la main, quand elle gémit, quand elle crie auprès du tombeau qu'elle a creusé, et qu'elle mêle son sang avec celui qu'elle a fait répandre. Astrée inquiète, est bien plus aimable que Médée furieuse. Il faut être délicat, et jamais jaloux. La délicatesse est toujours tendre ; la jalousie est souvent cruelle.
Pour se désabuser de la grandeur, il faut la voir de près : on cesse bientôt de la désirer et de la craindre. La vraie grandeur de l'homme est dans le cœur.
En amour, le seul moyen de n'être point tenté, c'est de succomber quelquefois à la tentation.
Les prévenances sont les troupes légères de l'amour.
Le véritable amour rend maladroits ceux qui sont le moins susceptibles de l'être.
Le lien de l'amour s'use si promptement dans le mariage, qu'on n'en voit bientôt plus que la corde.
La liberté est incompatible avec l'amour, un amant n'est jamais qu'un esclave.
L'amour n'est si rare dans le monde que parce qu'on n'y a point d'illusions : on n'y voit rien que par les yeux du corps.
En amour, les détails valent mieux que l'ensemble ; les petites faveurs mènent aux plus grandes et les surpassent quelquefois.
En amour, l'expérience est un médecin qui n'arrive jamais qu'après la maladie.
L'éloquence de l'amour tient moins de l'art que de la nature.
L'amour ennoblit tout quand l'amour est sincère.
L'amour, qui corrompt souvent les corps purs, purifie quelquefois les cœurs corrompus.
Rien n'augmente l'amour et n'amollit le cœur comme la confidence.
Le cœur d'une femme aimante est un sanctuaire d'or où règne souvent une idole d'argile.
La poésie est une lettre d'amour adressée au monde.
L'écueil de la supériorité, c'est l'opiniâtreté ; les grands esprits ne voient que ce qu'ils veulent voir ; le monde est en eux ; ils comprennent tout, hors ce qu'on leur dit.
Cet empressement qui cherche toujours à faire valoir son mérite, sans aucun égard pour celui des autres, cet étalage de son esprit et de ses talents les discrédite, quelque distingués qu'ils puissent être, parce qu'il met à découvert la trop bonne opinion qu'on a de soi-même, et l'intention de s'arroger une espèce de supériorité sur autrui.
Qui se résigne à chercher des preuves d'une chose à laquelle il ne croit pas ou dont la prédication ne l'intéresse pas ?