La vie est moins romantique que le romantisme, et les choses s'arrangent mieux dans nos désirs que dans la réalité. La vie nous prend dans tant de filets !
Citation de Rémy de Gourmont ; Les lettres intimes à l'Amazone (1926)
La vie est moins romantique que le romantisme, et les choses s'arrangent mieux dans nos désirs que dans la réalité. La vie nous prend dans tant de filets !
La vie nous éloigne parfois un instant que pour nous rapprocher davantage.
La vie est un fleuve dont le cours entier ne dépend guère du filet d'eau qu'on appelle sa source : elle a aussi ses affluents.
La vie et l'histoire sont le même livre, imprimés en plus ou moins gros caractères.
La vie est pour plusieurs un roman sans le savoir, pour d'autres une comédie sans le vouloir, pour tous un drame par le dénouement.
La vie ne nous est pas si méchante : la vie ne nous enlève nos illusions que lorsque nous ne sommes plus capables d'en jouir.
La vie est un grand compte de Doit et Avoir, crédité par l'imagination et débité par la réalité.
Si la vie publique a ses « libertés nécessaires », la vie privée a ses inévitables servitudes.
La vie est pour celui qui y tient trop, comme un de ces objets précieux dont on ne se sert pas, de peur de les user.
Comme le jour, la vie a ses ombres du matin et du soir, les unes diminuant, les autres grandissant d'heure en heure.
La vie ressemble à un livre qu'on écrit. Jusqu'à la moitié environ, on porte le livre ; puis c'est lui qui vous porte. Dans un livre réussi, la seconde partie est beaucoup plus facile à écrire que la première.
La vie est si dure à certains de ses martyrs qu'on est tenté de se demander si ceux qui la leur ont donnée ne devraient pas être punis comme ceux qui la leur ôteraient.
Ma vie est la plus unie du monde, et rien n'en vient couper la monotonie. Aujourd'hui amène demain comme hier avait amené aujourd'hui ; et, sans avoir la fatuité d'être prophète, je puis prédire hardiment le matin ce qui m'arrivera le soir.
Ce que la vie veut de toi, elle saura te le dire, et de manière à ce que tu comprennes.
La vie d'un homme n'est qu'une longue suite de prélèvements : amniotique, d'ADN, sanguin et peut-être un jour à la source.
Dans la vie de l'homme et aussi dans celle des sociétés, rien n'est stable, persistant et durable. Le mal succède au bien, le bien au mal. Après une période de prospérité viennent des années de misère ; la douleur fait place à la joie et le chagrin lui-même, si vif qu'il soit, s'émousse et disparaît pour faire place au bonheur. C'est de cette trame si étrangement mêlée que la vie est tissue. Jamais tout à fait heureuse, jamais non plus complètement malheureuse. Il faut en prendre notre parti et nous accommoder de ces inévitables retours.
La vie n'est jamais belle, il n'y a que les tableaux de la vie qui soient beaux, lorsque le miroir de la poésie les éclaire et les réfléchit, surtout dans la jeunesse quand nous ne savons pas encore ce que c'est que de vivre.
La vie est une mer pleine d'écueils et de tourbillons que l'homme n'évite qu'à force de prudence.
La vie est une bête sauvage, une panthère. Si vous voulez l'apprivoiser, il ne faut pas qu'elle croie qu'on puisse vous mordre, sinon elle vous mordra.
La vie est un bienfait dont le meilleur bienfait est la mort : ne plus craindre pour ceux qu'on aime !
Il n'est pas long le catéchisme de la vie : supporte !
Je me réjouis devant un épi bien plein, comme je me réjouis devant une jeune vie pleine de sève.
La vie nous oblige bien inutilement à penser à nous : personne, je crois, ne l'eût oublié.
La vie nous demande toujours, et quand nous ne lui donnons pas, elle prend.
Mets le ciel dans ta vie pour retrouver ta vie dans le ciel.
La vie est un instant et passe comme un songe, mais cet instant si court le malheur l'allonge !
La chose la plus essentielle, c'est la vie ! Huit jours de vie valent mieux que huit siècles de gloire après la mort.
La vie est un lit de roses, un lieu de délices, une superbe invention.
Dans une vie trop routinière, on finit par s'endormir.
Nous avons souvent pensé qu'il n'y a de beau dans la vie que ce qui n'y est pas ; c'est-à-dire que la vie nue, dépouillée des riches couleurs que lui prête le prisme de l'imagination, ne vaut guère la peine qu'on la vive, et ressemble à un papillon dont les ailes, froissées par une main maladroite, ont perdu leur brillante poussière écailleuse.
La vie, soit elle nous caresse, soit elle nous égratigne ou elle nous étrangle.
La vie humaine est une suite vertigineuse de faux-pas et de reprises, d'illusions et de désenchantements, d'obstinations et de brusques réveils.
La vie, c'est le passé, le présent et l'avenir. Je connais un homme qui est toujours amoureux de trois femmes : celle qu'il a quittée, souvenirs et regrets ; celle qu'il possède, satisfactions immédiates ; et celle qu'il aura et qu'il ne connaît pas encore, illusions et rêves.
La vie d'un homme n'est que d'un instant.
On n'aime et on ne comprend vraiment la vie que quand on n'a plus la force de la vivre.
La vie est une route accidentée où les plaisirs sont en creux et les maux en relief.
La vie est un songe ; nous rêvons debout le jour, et sommes seulement moins endormis que la nuit.
Il faut jouer la partie de la vie d'après la règle du Jeu de l'étoile, où chaque pion qu'on pose doit laisser accessibles tous les points encore inoccupés. Remplir autant de cases que possible sans se fermer les autres, c'est un précepte important à observer, quand on aime autant que toi l'indépendance, la libre vue, l'espace pour les mouvements, qu'on ne sait pas se consoler d'une faute, se résigner à une sottise, accepter l'irréparable, en un mot que le sentiment de la responsabilité vous ronge, que la confiance en soi vous manque, et qu'il faut se résigner et se réconforter seul.