Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Edmond Thiaudière

Quelques mots sur l'auteur :

Photo de Edmond ThiaudièrePoète et homme de lettres français né le 17 mars 1837 à Gençay dans la Vienne, Delphin-Antoine-Edmond Thiaudière est décédé le 9 novembre 1930 dans sa ville natale. Pour de plus amples informations, lisez sa biographie sur Wikipédia.

Les 114 pensées et citations d'Edmond Thiaudière :

La morale n'est que le règlement des bonnes mœurs dans un pays et dans un temps déterminés, pas autre chose. Mais, comme ce règlement varie peu d'un siècle à l'autre, comme il est à peu près le même pour tous les pays également civilisés, on dit qu'il est universel et on le croit préétabli.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Nous dépendons du hasard jusque dans notre propre volonté qu'il suggère, alors même qu'il devrait ensuite la contrecarrer. Notre prétendu libre-arbitre n'est donc qu'un arbitre serf du hasard.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Au fur et à mesure que le corps la distille, notre âme est bue par le mouvement de la vie.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Le plus grand art de la vie est peut-être de se contenter du peu qu'on a ou qu'on peut avoir, de se fabriquer de la joie avec des riens.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Il est dommage que l'infini, d'ailleurs bientôt fini de l'amour, résulte d'une opération qui, pour douce et savoureuse qu'elle soit, n'en est pas moins abjecte et ridicule.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Les choses de ce monde n'ont qu'un pivot : la conjonction des sexes.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

L'Infini lui-même n'est qu'une bagatelle pour nous autres humains qui sommes si vite finis.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

On doit, en toute circonstance, compter avec la bêtise humaine.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

De ce qui n'est rien en soi l'illusion fait notre tout.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Une angoisse entre deux néants : Telle est la vie !

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Impérieux par tempérament, servile par intérêt : voilà l'homme !

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

On ne saurait évaluer ce que perd la Société à négliger des forces pour employer des faiblesses, à fouler de ses pieds bêtes des philosophes qui régleraient supérieurement sa marche, pour se laisser conduire par des aventuriers n'ayant le plus souvent ni tête, ni cœur.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Quand on aime réellement, on aime jusqu'aux infirmités de l'objet aimé.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

L'homme reste toute sa vie enfant, mais avec l'âge il va toujours changeant d'enfantillages.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Les vaniteux n'ont qu'un objectif : Faire du plus de gens qu'ils peuvent des supports de leur personnalité insupportable.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

L'âme ne commence à être grande que quand la tient le désir de disséminer sa vaine personnalité dans la conscience impersonnelle.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Il n'y a rien de plus significatif que la Mort, soit qu'elle ferme l'horizon de l'homme, soit qu'elle le rouvre. C'est pourquoi ceux qui, sans la craindre, ne s'en préoccupent pas, au point même d'y tout rapporter, eussent-ils la réputation de gens d'esprit, sont des imbéciles.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

En parlant de la raison vous parlez de la vôtre, sans doute ? Mais il existe quelque part et même partout une autre raison qui lui fait contrepoids. Que dis-je ? La contradiction a lieu au sein de votre propre raison, car, quel que soit l'argument qu'elle soulève en elle-même, un autre argument le fait retomber.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Moralement nous ressentons beaucoup de tangage et de roulis dans toute la traversée de la vie, et c'est le plus clair de nos impressions.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

À prendre les choses au mieux, à les envisager du point de vue spiritualiste, ou plus spécialement, du point de vue chrétien, la douleur serait donc le véhicule nécessaire de l'âme allant vers Dieu. Cela suffit à établir que notre pessimisme, inébranlablement fondé sur l'incroyance, s'étayerait au besoin sur la foi.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

Il est doux d'être courtisé, dur d'être courtisan, et tantôt l'un, tantôt l'autre, d'être courtisane.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Une âme souple se plie au contour des autres âmes, ne fût-ce que pour en prendre l'empreinte.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Quoique les roses aient des épines destinées à les défendre contre les profanateurs, elles n'en sont pas moins profanées. C'est-à-dire cueillies... Il faudrait qu'elles en eussent dont la piqûre serait mortelle pour le moins.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

À la supposer isolable du corps, où elle est infuse, et réversible sur tout un ensemble d'êtres, sans perdre de son entité, l'âme humaine trouverait assurément son paradis dans une participation constante et exclusive à toutes les joies, et son enfer dans la même participation à toutes les peines que donne la nature à ce qu'elle anime sur la terre.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

Des bourgeons qui s'épanouissent après coup très pâles, sur des branches séparées de leur tronc au moment où la sève commençait d'y monter, quel douloureux et inquiétant spectacle !

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Ce qu'il faut à la Nature, c'est de la vie, incessamment de la vie, et la mort des individus ne compte en rien pour elle dans la permanence des espèces.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Quand on n'a plus la vue obscurcie par cette fumée de la chair, qu'on nomme la passion génésique, comme tout change d'aspect !

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

La transformation de notre moi d'une vie à l'autre constituerait une sorte d'immortalité larvée équivalente à une complète mortalité.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

Nulle avidité, sinon celle de l'élagage et de la simplification n'entre plus au cœur de l'homme dont la vie est obstruée de tracas.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

Jamais de verbosité ; à peine du verbe, juste ce qu'il en faut pour revêtir une pensée.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

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