Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Delphin-Antoine-Edmond Thiaudière (2)

Les citations célèbres d'Edmond Thiaudière :

Saisir dans les méandres de son cerveau la pensée qu'on y craignait insaisissable, oh ! quelle joie !

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

Le tragique, le grotesque et l'immonde se partagent presque entièrement la vie humaine et le peu qui en reste est pour le tendre et le sublime.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

On aspire à être amoureux, on soupire pendant qu'on l'est, mais comme on respire, quand on ne l'est plus !

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Il y a deux sortes de vaniteux, ceux qui sont les dupes de leur propre vanité et ceux qui ne cherchent qu'à en tremper les autres ; les premiers sont des imbéciles, les seconds sont des malins.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

L'équilibre moral est si différent d'un sexe à l'autre que l'homme et la femme se choqueraient sans cessé par l'opposition de leurs instincts, sans le moelleux tampon de l'attrait sexuel.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

La tombe seule étouffe notre vanité, à moins qu'elle ne la monumente.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

La femme aspire l'homme par tous ses pores. Elle le mange physiquement et intellectuellement, de la même façon que les dionées mangent les insectes qui viennent sur elles pour s'y nourrir.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Même ceux d'entre nous, qui ont le triste bon sens de comprendre que leur vie ne saurait être dans l'avenir comme par le passé qu'une succession d'angoisses et de tracas, sont pressés de la dérouler. Serait-ce qu'ils aspirent inconsciemment à la mort délivrante ?

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

L'esprit de l'homme est ballotté comme une épave sur des flots d'incertitude.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Oh ! la rougeur gauche et charmante qu'un regard de femme allume sur les joues de l'adolescent dont le cœur déborde d'idéal !

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

À y regarder de près, il n'y a souvent pires coquins que les honnêtes gens.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

Il y a souvent plus d'esprit à paraître dupe qu'à montrer qu'on ne l'est pas.

Edmond Thiaudière - La proie du néant (1886)

La nation, soi-disant la plus libre, porte encore la camisole de force de la tyrannie, et elle ne s'en aperçoit même pas, et la carmagnole de la démagogie la gênerait beaucoup plus.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

De quelque côté que l'homme se tourne, il fait face à l'erreur.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Rien ne fait souffrir le penseur humanitaire autant que de voir la désastreuse inintelligences des peuples !

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Le Hasard engendre et la Logique conçoit la destinée de tout ce qui vit ou végète.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Passé la trentaine, l'amour qui ne veut pas être ridicule doit être positif, réciproque et donnant donnant.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

En général, ce qu'on fait ne vaut pas qu'on vive. Aussi, le sage vieillard renonce-t-il volontiers à une existence creuse et qui d'ailleurs, bon gré, mal gré, va lui échapper.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Plus fragile que le verre, notre pensée est fusible comme lui, et, au feu de la lampe incandescente du Soleil ou mieux à la simple tiédeur lunaire, elle se file en toutes les formes.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Il faut s'imboire de l'idée qu'on est supérieur pour le paraître aux autres.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

L'opinion publique ? Elle est faite le plus souvent par des brouillons, des astucieux ou même des gredins, à qui leur audace sert de panache.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

L'amour, qui fait notre tourment bien plus que notre délice, n'est pas autre chose que l'impôt de la fleur de notre sang levé par la Nature contre nous.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Absorber toute la douleur ambiante et rétracter de la joie, tel est l'office d'un grand cœur !

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

La moralité est si nécessaire à la statique sociale que les gens les plus immoraux doivent pour ainsi dire moraliser leur immoralité même, pour garder quelque équilibre.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

S'il était seulement encore possible de fuir le relatif à qui doit renoncer à chercher l'absolu ! mais sans le relatif il n'y a plus d'homme.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

Pour être le moins malheureux possible, en ce monde, quand on a du cœur, il n'est encore rien de tel que de le porter au-devant de tout ce qui est bel et bon et de l'en laisser hypnotiser.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Il n'est rien de tel que la connaissance intime de la vie pour nous faire tomber du cœur toute passion et nous la montrer ridicule dans le cœur d'autrui.

Edmond Thiaudière - La décevance du vrai (1892)

Le sage doit aimer la mort. Il doit l'aimer simplement, s'il n'en attend que le débarras de cette vie ; doublement, s'il en espère une vie meilleure.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

Sous prétexte que l'Art doit être novateur, les pires excentriques se targuent de génie.

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

À mesure que nous vieillissons, l'âme nous tombe par morceaux invisibles ; quelquefois, vivants il ne nous en reste plus rien. — Et l'on prétend que, morts, nous la gardons tout entière !

Edmond Thiaudière - La soif du juste (1895)

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