Orphelin dès l'âge de cinq ans, sa mère étant décédée en 1807 et son père en 1810, Félix Bogaerts est élevé à Anvers par le notaire Pinson, son oncle par alliance. Le jeune Félix, doué de beaucoup d'intelligence, d'une aptitude prononcée pour l'instruction, obtient en 1828, avec distinction, le grade de candidat en philosophie et lettres à l'université de Gand et est nommé quelque temps après professeur au collège de Menin. Il y remplit les fonctions du professorat jusqu'à la révolution belge de 1830.
De retour à Anvers en 1834, il est appelé à la chaire d'histoire et de géographie de l'Athénée royal d'Anvers, poste qu'il occupera pendant 17 ans. Toujours avide d'étendre le cercle de ses connaissances, en 1835 il visite l'Angleterre et l'Écosse, et en 1836 Paris. En 1840, il parcourt la Suisse, puis en 1844, la Hollande. Il nous a laissé de ses voyages plusieurs calepins remplis d'annotations, d'observations et d'esquisses tracées de sa plume ou de son crayon.
L'Académie royale d'archéologie de Belgique ayant été fondée en 1842 à Anvers, Félix Bogaerts en fut le premier secrétaire perpétuel. Quelques années après, il voit se réaliser le plus ardent de ses vœux, une ambition noble et légitime : Le 8 janvier 1847, il est élu membre correspondant de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, pour la section scientifique et littéraire de la classe des beaux-arts.
La carrière littéraire et archéologique de Félix Bogaerts commence en 1833, par sa collaboration, avec Edward Marshall, à la Bibliothèque des antiquités de la Belgique, dont il parut deux volumes. Trois ans après, en 1837, furent imprimées à Bruxelles ses Pensées et Maximes, éditées ensuite à Anvers en langue flamande. Écrites à l'âge de trente-deux ans, les Pensées et Maximes témoignent d'une solide raison, d'une maturité de jugement peu commune.
Félix Bogaerts décède le 16 mars 1851, un monument funéraire a été élevé en sa mémoire dans la chapelle de la Vierge, en l'église de Saint-Jacques, à Anvers.
Ses principales œuvres : Ferdinand Alvarez de Tolède (1834), Les maximes, pensées et réflexions (1837), les Litanies historiques des saints de la Belgique (1847), Histoire du culte des saints en Belgique (1848, et Dympne d'Irlande, un roman publié en 1840. (Félix Bogaerts sur Wikipédia)