Les citations de Gustave Flaubert.

1 — Qui est Gustave Flaubert ?

Photo de Gustave Flaubert Biographie courte : Écrivain et romancier français né le 12 décembre 1821 à Rouen dans la Seine-Maritime, Gustave Flaubert est mort foudroyé par une hémorragie cérébrale à Croisset au hameau de Canteleu, le 8 mai 1880. Flaubert repose depuis le 11 mai 1880 au cimetière monumental de Rouen. Il est considéré, avec Victor Hugo, Stendhal, Honoré de Balzac et Émile Zola, comme l'un des plus grands romanciers français du XIXe siècle. Distinction : Chevalier de la Légion d'honneur‎ en 1866. Ses principales œuvres : Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L'Éducation sentimentale (1869), les Trois Contes (1877) et Bouvard et Pécuchet, un roman inachevé publié en 1881. (Source : Wikipédia)

2 — Les 119 pensées et citations de Gustave Flaubert :

Je pense à toi, toujours. Je t'aime toi qui m'aimes tant. J'ai toujours le son de ta voix dans l'oreille et, sur mes lèvres, souvent, l'impression de tes douces lèvres.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 25 janvier 1852.

L'évidence vous aveugle quand elle ne vous crève pas les yeux.

Gustave Flaubert - Le dictionnaire des idées reçues (1913)

Je t'aime avec les restes de mon cœur que d'autres amours ont dévoré jusqu'au dernier fil.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 11 juin 1847.

Le pédantisme de la futilité m'exaspère. Bafouons le chic !

Gustave Flaubert - Lettre à Guy de Maupassant, le 3 mai 1880.

Critique : Toujours éminent. Le critique est censé tout connaître, tout savoir, avoir tout lu, tout vu. Quand il vous déplaît, l'appeler Aristarque, ou eunuque.

Gustave Flaubert - Le dictionnaire des idées reçues (1913)

Commerce : Discuter pour savoir lequel est le plus noble, du commerce ou de l'industrie.

Gustave Flaubert - Le dictionnaire des idées reçues (1913)

Chien : Spécialement créé pour sauver la vie à son maître. Le chien est l'ami de l'homme.

Gustave Flaubert - Le dictionnaire des idées reçues (1913)

Le rôle de confident, s'il est honorable, n'est pas toujours amusant, ni le calomnié du reste.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 30 avril 1847.

On n'a que faire journellement des grandes vertus ni des beaux dévouements, le caractère est tout.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 20 mars 1847.

Le bonheur n'est pas de chercher le bonheur, mais d'éviter l'ennui.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet (1846)

Rien n'est sérieux en ce bas monde que le rire.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet (1853)

Candeur : Toujours adorable. On en est rempli ou on n'en a pas du tout.

Gustave Flaubert - Le dictionnaire des idées reçues (1913)

La femme est encore plus belle quand un frisson d'amour la fait vibrer et trembler sous les baisers.

Gustave Flaubert - Lettre à Ernest Chevalier, le 21 septembre 1841.

Baiser : Dire embrasser, plus décent. Doux larcin. Le baiser se dépose sur le front d'une jeune fille, la joue d'une maman, la main d'une jolie femme, le cou d'un enfant, les lèvres d'une maîtresse.

Gustave Flaubert - Le dictionnaire des idées reçues (1913)

Tu pioches ? C'est un peu humiliant, le travail est ce qui rabaisse l'homme ! Les sots prétendent que c'est là sa gloire, mais pour moi, c'est bien le signe de la malédiction divine, la marque d'une décadence.

Gustave Flaubert - Lettre à Ernest Chevalier, le 25 novembre 1841.

Heureux ceux qui ne doutent pas d'eux et qui allongent au courant de leur plume tout ce qui leur sort du cerveau ; moi j'hésite, je me trompe, je me dépite, j'ai peur.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet (1847)

Ce ne sont pas les grands malheurs qui sont à craindre dans la vie, mais les petits. J'ai plus peur de piqûres d'épingle que de coups de sabre, de même on n'a pas besoin à toute heure de dévouements et de sacrifices, mais il nous faut toujours de la part d'autrui des semblants d'amitié et d'affection, des attentions et des manières.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet (1847)

Rien ne se brise net dans le cœur ; les liens se dénouent d'eux-mêmes et ne se coupent pas ; l'arbre se pourrit sur pied et ne tombe pas en un seul jour.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 13 avril 1847.

Bataille : Toujours sanglante. Il y a toujours deux vainqueurs, le battant et le battu.

Gustave Flaubert - Le dictionnaire des idées reçues (1913)

Ballons : Avec les ballons, on finira par aller dans la lune. On n'est pas près de les diriger.

Gustave Flaubert - Le dictionnaire des idées reçues (1913)

Les plaisirs de la famille sont préférables aux plaisirs du monde, s'ils sont plus vertueux.

Gustave Flaubert - Lettre à Ernest Chevalier, le 25 novembre 1841.

La somme de félicité départie à chacun de nous est mince, et quand nous en avons dépensé quelque peu, nous sommes tout moroses.

Gustave Flaubert - Lettre à Ernest Chevalier, le 21 avril 1840.

Il est triste de ne pouvoir aller où l'on veut quand la fortune toujours nous lie les pieds.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet (1847)

Le plus grand supplice que l'on puisse endurer est de vivre avec des gens qu'on n'aime pas.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet (1847)

Le bonheur est un mensonge dont la recherche cause toutes les calamités de la vie. Mais il y a des paix sereines qui l'imitent et qui sont supérieures peut-être.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet (1847)

Après ne pas vivre avec ceux qu'on aime, le plus grand supplice est de vivre avec ceux que l'on n'aime pas, c'est-à-dire avec plus des trois quarts du genre humain.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 8 novembre 1847.

À mesure que je me détache des artistes, je m'enthousiasme davantage pour l'Art.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 12 août 1847.

Chaque jour je m'aperçois du peu que j'ai et la profondeur de mon vide n'est égale qu'à la patience que je mets à le contempler.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 20 mars 1847.

Quand on cherche le plaisir on le trouve. Mais le bonheur, c'est un usurier qui vous fait rendre cent pour dix.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 20 décembre 1846.

On ne meurt pas de malheur ; on en vit, ça engraisse.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 19 décembre 1846.

La colère n'a pas de force, c'est un colosse dont les genoux chancellent et qui se blesse lui-même encore plus que les autres.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 13 décembre 1846.

La vie doit être une éducation incessante, il faut tout apprendre depuis parler jusqu'à mourir.

Gustave Flaubert - Les pensées (1915)

C'est une chose étrange et curieuse à la fois, pour un homme de bon sens, l'art que les femmes déploient pour vous forcer à les tromper ; elles vous rendent hypocrites malgré vous, et puis elles vous accusent d'avoir menti, de les avoir trahies.

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 30 septembre 1846.

Ah ! la faim ! ce mot-là, ou plutôt cette chose-là, a fait les révolutions ; elle en fera bien d'autres !

Gustave Flaubert - Ecrits de jeunesse, Agonies (1964)

La vue de la bûche qui brûle dans ma cheminée me fait autant de plaisir qu'un paysage.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 9 mai 1852.

Adieu, je n'ai absolument rien à te dire, si ce n'est que je t'aime.

Gustave Flaubert - Lettre à Louis Bouilhet, le 2 août 1855.

Si vous voulez vous livrer à la colère, à la vengeance, à la cruauté, au plaisir effréné ou à l'amour lunatique, le désert est là-bas et les plumes du sauvage un peu plus loin : allez-y !

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 13 avril 1854.

Le sein de la mère est un sanctuaire impénétrable et mystérieux.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 7 avril 1854.

Je ris tout seul, comme une compagnie de vagins altérés devant un régiment de phallus.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 26 mars 1854.

Je t'aime, mon pauvre cœur, et je t'embrasse... rarement ! Si je te voyais tous les jours, peut-être t'aimerais-je moins ; mais non, c'est pour longtemps encore. Tu vis dans l'arrière-boutique de mon cœur et tu sors le dimanche. Adieu, mille baisers sur ta poitrine.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 9 mai 1852.

Il faut peu de choses pour faire tourner les têtes à de certaines gens !

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 2 mai 1852.

J'ai été bousculé de passions dans ma jeunesse. C'était comme une cour de messageries où l'on est embarrassé par les voitures et les portefaix : c'est pour cela que mon cœur en a gardé un air ahuri.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 24 avril 1852.

La contemplation de certains bonheurs dégoûte du bonheur : quel orgueil ! C'est quand on est jeune surtout que la vue des félicités vulgaires vous donne la nausée de la vie : on aime mieux crever de faim que de se gorger de pain noir.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 15 avril 1852.

La pensée de rester toute ma vie complètement inconnu n'a rien qui m'attriste. Pourvu que mes manuscrits durent autant que moi, c'est tout ce que je veux. Je les ferais enterrer avec moi comme un sauvage fait de son cheval.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 3 avril 1852.

Il faut une volonté surhumaine pour écrire, et je ne suis qu'un homme.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 3 avril 1852.

Il est bon et il peut même être beau de rire de la vie, pourvu qu'on vive. Il faut se placer au-dessus de tout et placer son esprit au-dessus de soi-même, j'entends la liberté de l'idée, dont je déclare impie toute limite.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 27 mars 1852.

Moi je ris de tout, même de ce que j'aime le mieux. Il n'est pas de choses, faits, sentiments ou gens, sur lesquels je n'aie passé naïvement ma bouffonnerie, comme un rouleau de fer à lustrer les pièces d'étoffes.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 27 mars 1852.

Tu es pour moi un délassement, mais des meilleurs et des plus profonds. Un délassement du cœur, car ta pensée m'attendrit, et il se couche sur elle comme moi je me couche sur toi. Tu m'as beaucoup aimé, et maintenant tu m'admires beaucoup et m'aimes toujours. Merci de tout cela. Tu m'as donné plus que je ne t'ai donné, car ce qu'il y a de plus haut dans l'âme, c'est l'enthousiasme qui en sort.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 8 février 1852.

Lire certains articles dans les journaux, c'est du temps perdu. Autant bâiller aux corneilles que de se nourrir de toutes les turpitudes quotidiennes qui sont la pâture des imbéciles.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 8 février 1852.

La connaissance précise de sa force n'est peut-être autre que le génie.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 1er février 1852.

Je t'aime mon amour, je t'aimerai toujours. Ton souvenir a pour moi une douceur charmante où ma pensée se berce.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet (1852)

Je t'aime, je voudrais que ta vie fût douce et sablée, bordée de fleurs et de joies. J'aime ton beau et bon visage franc, la pression de ta main, le contact de ta peau sous mes lèvres.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 16 janvier 1852.

J'éprouve pour toi un mélange d'amitié, d'attrait, d'estime, d'attendrissement de cœur et d'entraînement de sens qui fait un tout complexe, dont je ne sais pas le nom mais qui me paraît solide. Il y a pour toi, en mon âme, des bénédictions mouillées. Tu y es en un coin, dans une petite place douce, à toi seule.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 16 janvier 1852.

Je suis d'une tristesse de cadavre, d'un embêtement démesuré. Ah ! je suis bien las et bien découragé ! Il y a des moments où tout cela me donne envie de crever.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 14 janvier 1852.

La patrie est comme la famille, on n'en sent bien le prix que lorsqu'on n'en a plus.

Gustave Flaubert - Lettre à Ernest Chevalier, le 28 avril 1847.

Si vivre avec ceux qu'on aime est une douce chose, la pire de toutes c'est de vivre avec ceux qui vous sont à charge. C'est un supplice de toute minute !

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 13 octobre 1846.

Le sens moral me paraît baisser de plus en plus, on se rue dans le médiocre. Petites œuvres, petites passions et petites gens : on n'a pas autre chose autour de soi.

Gustave Flaubert - Lettre à Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, le 24 avril 1862.

Le premier devoir d'un ami est d'obliger son ami.

Gustave Flaubert - Lettre à Charles Baudelaire, le 19 janvier 1862.

Que faut-il vous souhaiter pour cette nouvelle année, mes bichons ? Imaginez quelque chose d'exquis et d'extravagamment beau ; et soyez sûrs que je le désire pour vous. Voilà ! Adieu. Bonne humeur et bon travail. Je vous embrasse tous les deux tendrement.

Gustave Flaubert - Lettre à Edmond et Jules de Goncourt, le 2 janvier 1862.

Il ne faut pas chanter victoire avant de voir les morts par terre.

Gustave Flaubert - Lettre à Madame Régnier, le 30 octobre 1873.
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