Qui était Gustave Flaubert ?

L'évidence vous aveugle quand elle ne vous crève pas les yeux.
Je t'aime avec les restes de mon cœur que d'autres amours ont dévoré jusqu'au dernier fil.
Le pédantisme de la futilité m'exaspère. Bafouons le chic !
Critique : Toujours éminent. Le critique est censé tout connaître, tout savoir, avoir tout lu, tout vu. Quand il vous déplaît, l'appeler Aristarque, ou eunuque.
Commerce : Discuter pour savoir lequel est le plus noble, du commerce ou de l'industrie.
Chien : Spécialement créé pour sauver la vie à son maître. Le chien est l'ami de l'homme.
Le rôle de confident, s'il est honorable, n'est pas toujours amusant, ni le calomnié du reste.
On n'a que faire journellement des grandes vertus ni des beaux dévouements, le caractère est tout.
Le bonheur n'est pas de chercher le bonheur, mais d'éviter l'ennui.
Candeur : Toujours adorable. On en est rempli ou on n'en a pas du tout.
La femme est belle quand un frisson d'amour la fait vibrer et trembler sous les baisers.
Baiser : Dire embrasser, plus décent. Doux larcin. Le baiser se dépose sur le front d'une jeune fille, la joue d'une maman, la main d'une jolie femme, le cou d'un enfant, les lèvres d'une maîtresse.
Tu pioches ? C'est un peu humiliant, le travail est ce qui rabaisse l'homme ! Les sots prétendent que c'est là sa gloire, mais pour moi, c'est bien le signe de la malédiction divine, la marque d'une décadence.
Heureux ceux qui ne doutent pas d'eux et qui allongent au courant de leur plume tout ce qui leur sort du cerveau ; moi j'hésite, je me trompe, je me dépite, j'ai peur.
Ce ne sont pas les grands malheurs qui sont à craindre dans la vie, mais les petits. J'ai plus peur de piqûres d'épingle que de coups de sabre, de même on n'a pas besoin à toute heure de dévouements et de sacrifices, mais il nous faut toujours de la part d'autrui des semblants d'amitié et d'affection, des attentions et des manières.
Rien ne se brise net dans le cœur ; les liens se dénouent d'eux-mêmes et ne se coupent pas ; l'arbre se pourrit sur pied et ne tombe pas en un seul jour.
Bataille : Toujours sanglante. Il y a toujours deux vainqueurs, le battant et le battu.
Ballons : Avec les ballons, on finira par aller dans la lune. On n'est pas près de les diriger.
Les plaisirs de la famille sont préférables aux plaisirs du monde, s'ils sont plus vertueux.
La somme de félicité départie à chacun de nous est mince, et quand nous en avons dépensé quelque peu, nous sommes tout moroses.
Il est triste de ne pouvoir aller où l'on veut quand la fortune toujours nous lie les pieds.
Le plus grand supplice que l'on puisse endurer est de vivre avec des gens qu'on n'aime pas.
Le bonheur est un mensonge dont la recherche cause toutes les calamités de la vie. Mais il y a des paix sereines qui l'imitent et qui sont supérieures peut-être.
Après ne pas vivre avec ceux qu'on aime, le plus grand supplice est de vivre avec ceux que l'on n'aime pas, c'est-à-dire avec plus des trois quarts du genre humain.
À mesure que je me détache des artistes, je m'enthousiasme davantage pour l'Art.
Chaque jour je m'aperçois du peu que j'ai et la profondeur de mon vide n'est égale qu'à la patience que je mets à le contempler.
Quand on cherche le plaisir on le trouve. Mais le bonheur, c'est un usurier qui vous fait rendre cent pour dix.
On ne meurt pas de malheur ; on en vit, ça engraisse.
La colère n'a pas de force, c'est un colosse dont les genoux chancellent et qui se blesse lui-même encore plus que les autres.
La vie doit être une éducation incessante, il faut tout apprendre depuis parler jusqu'à mourir.
C'est une chose étrange et curieuse à la fois, pour un homme de bon sens, l'art que les femmes déploient pour vous forcer à les tromper ; elles vous rendent hypocrites malgré vous, et puis elles vous accusent d'avoir menti, de les avoir trahies.
Ah ! la faim ! ce mot-là, ou plutôt cette chose-là, a fait les révolutions ; elle en fera bien d'autres !
La vue de la bûche qui brûle dans ma cheminée me fait autant de plaisir qu'un paysage.
Adieu, je n'ai absolument rien à te dire, si ce n'est que je t'aime.
Si vous voulez vous livrer à la colère, à la vengeance, à la cruauté, au plaisir effréné ou à l'amour lunatique, le désert est là-bas et les plumes du sauvage un peu plus loin : allez-y !
Le sein de la mère est un sanctuaire impénétrable et mystérieux.
Je ris tout seul, comme une compagnie de vagins altérés devant un régiment de phallus.
Je t'aime, mon pauvre cœur, et je t'embrasse... rarement ! Si je te voyais tous les jours, peut-être t'aimerais-je moins ; mais non, c'est pour longtemps encore. Tu vis dans l'arrière-boutique de mon cœur et tu sors le dimanche. Adieu, mille baisers sur ta poitrine.
Il faut peu de choses pour faire tourner les têtes à de certaines gens !
J'ai été bousculé de passions dans ma jeunesse. C'était comme une cour de messageries où l'on est embarrassé par les voitures et les portefaix : c'est pour cela que mon cœur en a gardé un air ahuri.