Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Gustave Flaubert (2)

Les citations célèbres de Gustave Flaubert :

Ah ! la faim ! ce mot-là, ou plutôt cette chose-là, a fait les révolutions ; elle en fera bien d'autres !

Gustave Flaubert - Ecrits de jeunesse, Agonies (1964)

La vue de la bûche qui brûle dans ma cheminée me fait autant de plaisir qu'un paysage.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 9 mai 1852.

Adieu, je n'ai absolument rien à te dire, si ce n'est que je t'aime.

Gustave Flaubert - Lettre à Louis Bouilhet, le 2 août 1855.

Si vous voulez vous livrer à la colère, à la vengeance, à la cruauté, au plaisir effréné ou à l'amour lunatique, le désert est là-bas et les plumes du sauvage un peu plus loin : allez-y !

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 13 avril 1854.

Le sein de la mère est un sanctuaire impénétrable et mystérieux.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 7 avril 1854.

Je ris tout seul, comme une compagnie de vagins altérés devant un régiment de phallus.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 26 mars 1854.

Je t'aime, mon pauvre cœur, et je t'embrasse... rarement ! Si je te voyais tous les jours, peut-être t'aimerais-je moins ; mais non, c'est pour longtemps encore. Tu vis dans l'arrière-boutique de mon cœur et tu sors le dimanche. Adieu, mille baisers sur ta poitrine.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 9 mai 1852.

Il faut peu de choses pour faire tourner les têtes à de certaines gens !

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 2 mai 1852.

J'ai été bousculé de passions dans ma jeunesse. C'était comme une cour de messageries où l'on est embarrassé par les voitures et les portefaix : c'est pour cela que mon cœur en a gardé un air ahuri.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 24 avril 1852.

La contemplation de certains bonheurs dégoûte du bonheur : quel orgueil ! C'est quand on est jeune surtout que la vue des félicités vulgaires vous donne la nausée de la vie : on aime mieux crever de faim que de se gorger de pain noir.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 15 avril 1852.

La pensée de rester toute ma vie complètement inconnu n'a rien qui m'attriste. Pourvu que mes manuscrits durent autant que moi, c'est tout ce que je veux. Je les ferais enterrer avec moi comme un sauvage fait de son cheval.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 3 avril 1852.

Il faut une volonté surhumaine pour écrire, et je ne suis qu'un homme.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 3 avril 1852.

Il est bon et il peut même être beau de rire de la vie, pourvu qu'on vive. Il faut se placer au-dessus de tout et placer son esprit au-dessus de soi-même, j'entends la liberté de l'idée, dont je déclare impie toute limite.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 27 mars 1852.

Moi je ris de tout, même de ce que j'aime le mieux. Il n'est pas de choses, faits, sentiments ou gens, sur lesquels je n'aie passé naïvement ma bouffonnerie, comme un rouleau de fer à lustrer les pièces d'étoffes.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 27 mars 1852.

Tu es pour moi un délassement, mais des meilleurs et des plus profonds. Un délassement du cœur, car ta pensée m'attendrit, et il se couche sur elle comme moi je me couche sur toi. Tu m'as beaucoup aimé, et maintenant tu m'admires beaucoup et m'aimes toujours. Merci de tout cela. Tu m'as donné plus que je ne t'ai donné, car ce qu'il y a de plus haut dans l'âme, c'est l'enthousiasme qui en sort.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 8 février 1852.

Lire certains articles dans les journaux, c'est du temps perdu. Autant bâiller aux corneilles que de se nourrir de toutes les turpitudes quotidiennes qui sont la pâture des imbéciles.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 8 février 1852.

La connaissance précise de sa force n'est peut-être autre que le génie.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 1er février 1852.

J'éprouve pour toi un mélange d'amitié, d'attrait, d'estime, d'attendrissement de cœur et d'entraînement de sens qui fait un tout complexe, dont je ne sais pas le nom mais qui me paraît solide. Il y a pour toi, en mon âme, des bénédictions mouillées. Tu y es en un coin, dans une petite place douce, à toi seule.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 16 janvier 1852.

Je suis d'une tristesse de cadavre, d'un embêtement démesuré. Ah ! je suis bien las et bien découragé ! Il y a des moments où tout cela me donne envie de crever.

Gustave Flaubert - Les lettres à Louise Colet, le 14 janvier 1852.

La patrie est comme la famille, on n'en sent bien le prix que lorsqu'on n'en a plus.

Gustave Flaubert - Lettre à Ernest Chevalier, le 28 avril 1847.

Le sens moral me paraît baisser de plus en plus, on se rue dans le médiocre. Petites œuvres, petites passions et petites gens : on n'a pas autre chose autour de soi.

Gustave Flaubert - Lettre à Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, le 24 avril 1862.

Le premier devoir d'un ami est d'obliger son ami.

Gustave Flaubert - Lettre à Charles Baudelaire, le 19 janvier 1862.

Que faut-il vous souhaiter pour cette nouvelle année, mes bichons ? Imaginez quelque chose d'exquis et d'extravagamment beau ; et soyez sûrs que je le désire pour vous. Voilà ! Adieu. Bonne humeur et bon travail. Je vous embrasse tous les deux tendrement.

Gustave Flaubert - Lettre à Edmond et Jules de Goncourt, le 2 janvier 1862.

Il ne faut pas chanter victoire avant de voir les morts par terre.

Gustave Flaubert - Lettre à Madame Régnier, le 30 octobre 1873.

Laisser manger son temps par les fâcheux, c'est la pire manière de le perdre.

Gustave Flaubert - Lettre à sa nièce Caroline, le 9 septembre 1873.

Les fous furieux sont moins abominables que les idiots.

Gustave Flaubert - Lettre à Madame Régnier, le 16 janvier 1873.

Des promesses tant qu'on en veut, et puis rien.

Gustave Flaubert - Lettre à Madame Régnier, le 16 janvier 1873.

Travaille, travaille, écris, écris tant que tu pourras, tant que ta muse t'emportera. C'est là le meilleur coursier, le meilleur carrosse pour se voiturer dans la vie. La lassitude de l'existence ne nous pèse pas aux épaules quand nous composons.

Gustave Flaubert - Lettre à Alfred Le Poittevin, le 5 septembre 1845.

À force de me trouver mal dans ma solitude, j'arrive à m'y trouver bien.

Gustave Flaubert - Lettre à Alfred Le Poittevin, le 3 juillet 1845.

Si ma vie est douce, elle n'est pas fertile en facéties. D'ici à quelques années cependant je n'en désire pas d'autre. J'ai même envie d'acheter un bel ours (en peinture), de le faire encadrer et suspendre dans ma chambre, après avoir écrit au-dessous : Portrait de Gustave Flaubert, pour indiquer mes dispositions morales et mon humeur sociale.

Gustave Flaubert - Lettre à Ernest Chevalier, le 15 juin 1845.

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