Avec certaines femmes, il arrive que l'on dise la vérité à travers des mensonges réciproques.
Lorsque meurt un ami de votre âge, il vous paraît soudain beaucoup plus vieux que vous.
L'amour mort laisse parfois une cendre d'amitié.
La fatigue et le chagrin devinrent du sommeil, et je m'endormis profondément. La jeunesse ne sait pas refuser l'oubli momentané qu'elle trouve derrière le voile des paupières fermées.
Le pédant se croit tout le talent qu'il refuse aux autres.
Le génie, c'est ce que nous nous reconnaissons ; le talent, ce que nous accordons aux autres.
Les déceptions de l'amitié laissent après elles l'indifférence ; celles de l'amour, l'amertume.
Le bonheur est un équilibre entre le désir et sa réalisation.
Une femme aime ses enfants plus que son amant, son amant plus que son mari et le tout moins qu'elle-même, peut-être.
Aimer est plus qu'être aimé.
Les amis sont tellement imparfaits qu'il faut en avoir beaucoup pour arriver à se passer du seul qui serait nécessaire et qu'on n'a jamais.
Dire le tout de soi serait facile, mais ce n'est que le Beau de soi qui importe.
La mélancolie est comme le sourire de la tristesse.
Le rire des gens qu'on ne voit pas donne envie de les tuer.
L'amour est un sentiment indépendant. Il n'a affaire ni avec l'amitié, ni avec l'estime, ni avec la tendresse, ni avec l'affection, ni avec la délicatesse. Il ne s'occupe et ne relève que de lui-même. Il a sa logique à lui, ses raisons, ses imaginations, ses préjugés, ses ruses. Il ne parle et ne comprend ni le langage du cœur, ni celui de l'esprit. Il n'est ni ceci, ni cela ; il est l'amour.
La tristesse enveloppe, l'ennui pénètre.
Les femmes se souviennent plus volontiers d'avoir été aimées que d'avoir aimé.
Après le malheur de n'être pas aimé, je n'en connais pas de plus grand que d'aimer.
Le pouvoir peut être l'ambition des forts ; la politique n'est jamais que la passion des médiocres.
Pendant des années, on se dit : j'ai le temps. Puis le temps passe et l'on se dit : ce n'est plus la peine.
En amour, le cœur se fatigue plus vite que les reins.
Lire, c'est s'ensemencer.
Une bonne connaissance de soi-même est encore ce qui détourne le mieux de l'égoïsme.
Nous ne connaîtrons peut-être jamais des femmes que ce qu'elles ignorent d'elles-mêmes.
Un ami qu'on n'aime plus est plus que quelqu'un que l'on n'aime pas.
Toi qui fus ma joie et ma douleur, mon ivresse et mon désespoir, sais-je si je te hais ou si je t'aime, car si je saigne encore du mal que tu m'as fait, je tremble à la pensée du mal que l'on peut te faire !
Il vous a beaucoup aimée ? — Oui. Et qu'a-t-il fait pour vous le prouver ? — Rien. C'est peu ! — Mais non, c'est le mieux qui se puisse attendre d'un homme !
La femme, qui se croit être une déesse, ne demande pas mieux que de se montrer nue.
Le meilleur moment pour écrire ce que nous pensons des femmes, est celui où elles ne pensent plus à nous.
Les femmes tiennent moins à leur vertu qu'à la réputation qu'elles en ont, et il leur importerait assez peu d'être vertueuses si elles étaient assurées d'être crues telles.
Que les femmes soient plus faciles, les hommes qui les ont seront plus discrets, car les ayant eues plus facilement, ils se vanteront moins facilement de les avoir.
Aux yeux des femmes, le plus grand tort des hommes est qu'ils soient des hommes ; aux yeux des hommes, le seul mérite des femmes est souvent qu'elles soient des femmes.
Les femmes pensent de l'amour ce que leurs amants leur en font penser.
Il y a des méchancetés que, seule, une femme peut inventer, et il y a des mufleries dont, seul, un homme est capable.
L'amour a besoin de ses aises, tout ce qui l'entrave, l'interrompt.
Les hommes sont vains de ce qu'ils sont ; les femmes sont vaines de ce qu'elles ne sont pas.
Les femmes choisissent mieux leurs amis que leurs amants : Elles demandent à l'amitié une constance et une sécurité qu'elles savent bien qu'elles ne trouveront pas dans l'amour.
Quand elles disent : « Si vous m'aimiez vraiment !», c'est qu'elles sont déjà sûres que nous les aimons ; Quand elles disent : « Vous ne m'aimez pas !», c'est qu'elles sont encore plus sûres d'être aimées.
La vantardise sexuelle est un travers plus masculin que féminin : La femme est discrète sur son plaisir ; l'homme intarissable sur ses exploits.
On se pardonne tout, en amour, tant qu'on s'aime.
Quand on aime, il ne faut pas chercher trop les raisons pour quoi l'on aime, on risquerait de ne pas les trouver égales à celles que l'on aurait de ne pas aimer.
Les femmes nous reprochent à peu près exactement ce que nous leur reprochons : Tout !
Les femmes sont propres à tout.
On aime souvent dans une femme le souvenir d'un amour qu'elle n'inspire pas.
Plus on croit connaître les femmes, mieux on est prêt à être leur dupe, car elles ont chacune une manière différente d'être femme et c'est ordinairement la femme qu'elle n'est pas que nous voyons en elle.
Ce qui fait principalement le malheur des femmes, c'est qu'elles ont le goût du bonheur dans l'amour, et que nous n'avons pas les moyens de le leur donner.
Entre femmes, pas de quartier !
Il y a chez les femmes on ne sait quoi d'intolérable, qui fait que nous ne pouvons pas nous passer d'elles.
Les femmes aiment qu'on leur parle le langage de l'amour, même si ce n'est qu'avec la voix du désir.
Tout est vrai des femmes, même ce qu'elles disent d'elles-mêmes.