Les citations célèbres de Henri de Régnier :
Il vous a beaucoup aimée ? — Oui. Et qu'a-t-il fait pour vous le prouver ? — Rien. C'est peu ! — Mais non, c'est le mieux qui se puisse attendre d'un homme !
Le meilleur moment pour écrire ce que nous pensons des femmes, est celui où elles ne pensent plus à nous.
Les femmes tiennent moins à leur vertu qu'à la réputation qu'elles en ont, et il leur importerait assez peu d'être vertueuses si elles étaient assurées d'être crues telles.
Que les femmes soient plus faciles, les hommes qui les ont seront plus discrets, car les ayant eues plus facilement, ils se vanteront moins facilement de les avoir.
Aux yeux des femmes, le plus grand tort des hommes est qu'ils soient des hommes ; aux yeux des hommes, le seul mérite des femmes est souvent qu'elles soient des femmes.
Les femmes pensent de l'amour ce que leurs amants leur en font penser.
Il y a des méchancetés que, seule, une femme peut inventer, et il y a des mufleries dont, seul, un homme est capable.
L'amour a besoin de ses aises, tout ce qui l'entrave, l'interrompt.
Les hommes sont vains de ce qu'ils sont ; les femmes sont vaines de ce qu'elles ne sont pas.
Les femmes choisissent mieux leurs amis que leurs amants : Elles demandent à l'amitié une constance et une sécurité qu'elles savent bien qu'elles ne trouveront pas dans l'amour.
Quand elles disent : « Si vous m'aimiez vraiment !», c'est qu'elles sont déjà sûres que nous les aimons ; Quand elles disent : « Vous ne m'aimez pas !», c'est qu'elles sont encore plus sûres d'être aimées.
La vantardise sexuelle est un travers plus masculin que féminin : La femme est discrète sur son plaisir ; l'homme intarissable sur ses exploits.
On se pardonne tout, en amour, tant qu'on s'aime.
Quand on aime, il ne faut pas chercher trop les raisons pour quoi l'on aime, on risquerait de ne pas les trouver égales à celles que l'on aurait de ne pas aimer.
Les femmes nous reprochent à peu près exactement ce que nous leur reprochons : Tout !
Les femmes sont propres à tout.
On aime souvent dans une femme le souvenir d'un amour qu'elle n'inspire pas.
Plus on croit connaître les femmes, mieux on est prêt à être leur dupe, car elles ont chacune une manière différente d'être femme et c'est ordinairement la femme qu'elle n'est pas que nous voyons en elle.
Ce qui fait principalement le malheur des femmes, c'est qu'elles ont le goût du bonheur dans l'amour, et que nous n'avons pas les moyens de le leur donner.
Entre femmes, pas de quartier !
Il y a chez les femmes on ne sait quoi d'intolérable, qui fait que nous ne pouvons pas nous passer d'elles.
Les femmes aiment qu'on leur parle le langage de l'amour, même si ce n'est qu'avec la voix du désir.
Tout est vrai des femmes, même ce qu'elles disent d'elles-mêmes.
Sexe de la femme, oreille des sens.
Il disait : « Je ne l'ai jamais assez aimée pour pouvoir agréablement la haïr. »
Les femmes ignorent sincèrement ce qu'elles ont oublié.
Quand on dit à une femme qu'on l'a beaucoup aimée, c'est lui dire qu'on ne l'aime plus assez pour l'aimer encore.
En sentiment, les femmes font volontiers chambre à part.
Nous appelons les « dernières faveurs » d'une femme ce qu'en premier nous souhaitons d'elle.
On ne sait aimer qu'à l'âge où l'on n'a plus guère chance qu'on vous aime.