Les 59 pensées et citations de Joseph Roux :
Aimer savoir est humain, savoir aimer est divin.
Un visage toujours serein possède un mystérieux et puissant attrait : Les coeurs tristes s'y viennent réchauffer comme au soleil.
Les « pensées » sont des fruits, les mots des feuilles... Épamprons ! épamprons ! afin que la pensée, mise en lumière, gagne force, beauté et saveur.
La tempête fortifie le chêne, et l'épreuve corrobore l'amitié.
L'homme qui n'est pas à sa place est d'embarras pour soi et pour autrui.
Se connaître, c'est le vrai ; se combattre, c'est le bien ; se vaincre, c'est le beau.
Préférons, n'excluons point.
Plusieurs conditions sont nécessaires au bonheur, qui se rencontrent rarement ensemble.
Le mérite se sent ; au besoin il réclame... Heureux, s'il n'est que débouté !
Un grain de sable arrête la mer qui n'arrêterait pas un torrent.
Pour juger un événement, comme pour mesurer un édifice, il faut se mettre à distance.
La langue se mettant à l'aise met tout à la gêne.
Les calomniés sont comme les fruits, ils sont mordus, donc ils sont bons.
Les amis sont rares par la bonne raison que les hommes ne sont pas communs.
En fait de louanges, nous consultons plus notre appétit que notre santé.
Aucun labeur n'est sans espérance.
Tel désordre, effet d'une puissante nature, est le comble de l'art.
Le mal triomphe souvent, il ne vainc jamais.
Le héros émerveille, mais l'homme intéresse.
Un mérite incontesté n'a pas grande peine à paraître modeste.
Les demi-remèdes empirent les grandes maladies.
Le téméraire prévaut là et maintenant ; le prudent à la longue et partout.
Ce qui achève de pervertir le méchant finit de convertir le bon.
Il est une lenteur en affaires qui les mûrit, et une lenteur qui les pourrit.
Le réel donne l'exact ; l'idéal ajoute le vrai.
L'amitié, c'est l'idéal ; les amis, c'est la réalité ; toujours la réalité reste loin de l'idéal.
Se connaître, c'est le vrai ; se combattre, c'est le bien ; se vaincre c'est le beau.
Un long bonheur semble avoir besoin d'excuse et un long malheur, de pardon.
Il n'y a pas d'humiliation pour l'humilié.
Nous sentons mieux que quelqu'un a tort quand c'est envers nous qu'il a tort.