La faute des hommes supérieurs est de dépenser leurs jeunes années à se rendre dignes de la faveur. Pendant qu'ils thésaurisent leur force et la science pour porter sans effort le poids d'une puissance qui les fuit ; les intrigants, riches de mots et dépourvus d'idées, vont et viennent, surprennent les sots, et se logent dans la confiance des demi-niais : les uns étudient, les autres marchent ; les uns sont modestes, les autres hardis ; l'homme de génie tait son orgueil, l'intrigant arbore le sien et doit arriver nécessairement.
Un homme qui pressent un bel avenir marche dans sa vie de misère comme un innocent conduit au supplice, il n'a point honte.
La liberté enfante l'anarchie, l'anarchie conduit au despotisme, et le despotisme ramène à la liberté.
Les individualités disparaissent chez un peuple nivelé par l'instruction.
Buvons à l'imbécillité pouvoir qui nous donne tant de pouvoir sur les imbéciles.
Toutes les femmes qui ne prennent du plaisir que par la tête sont impérieuses.
Aux hommes supérieurs, il faut des femmes dont l'unique pensée soit l'étude de leurs besoins.
Depuis la mollesse d'une éponge mouillée jusqu'à la dureté d'une pierre ponce, il y a des nuances infinies. Voilà l'homme.
La science est vaste, la vie humaine est bien courte.
Le bonheur engloutit nos forces, comme le malheur éteint nos vertus.
L'homme le plus stupide ne comprend jamais une plaisanterie.
Une dette impayée est la bassesse, le commencement de la friponnerie.
La pensée est la clef de tous les trésors, elle procure les joies de l'avare sans donner les soucis.
La gloire, triste denrée, elle se paye cher et ne se garde pas.
L'œuf vient-il de la poule ou la poule de l'œuf ? Voilà toute la science.
J'aime mieux rire de la souffrances des autres que d'avoir à pleurer sur les miennes.
Je ne veux plus être la dupe d'aucun sourire, d'aucune promesse, et je prétends faire de mon existence une longue partie de plaisir.
Se donner pendant toute sa vie à un être détesté, savoir élever des enfants qui vous abandonnent, et leur dire : Merci ! quand ils vous frappent au cœur, voilà les vertus qu'on ordonne à la femme.
Le matérialisme et le spiritualisme sont deux jolies raquettes avec lesquelles des charlatans en robe font aller le même volant.
Quand l'homme croit avoir perfectionné, il n'a fait que déplacer les choses.
La gloire est l'égoïsme des grands hommes, comme le bonheur est celui des sots.
L'amour est comme le vent, nous ne savons pas d'où il vient.
Le malheur se cache souvent sous de trompeuses apparences du luxe.
Pour un homme généreux une dette est l'enfer.
Le but de la société est de procurer à chacun le bien-être.
Un homme est bien fort quand il s'avoue sa faiblesse.
Si nous voulions faire la liquidation de la vérité, nous la trouverions peut-être en faillite.
Il n'y a pas de science ou de vertu qui vaille une goutte de sang.
Quand le despotisme est dans les lois, la liberté se trouve dans les mœurs, et vice versa.
L'ivresse vous plonge en des rêves dont les fantasmagories sont aussi curieuses que peuvent l'être celles de l'extase.
Il suffit à un jeune homme de rencontrer une femme qui ne l'aime pas, ou une femme qui l'aime trop, pour que toute sa vie soit dérangée.
Les prêtres, les magistrats et les femmes ne dépouillent jamais leur robe entièrement.
Rien de généreux ne guide ceux qui vivent dans l'argent et ne connaissent que l'argent.
Une dose de phosphore de plus ou de moins fait l'homme de génie ou le scélérat, l'homme d'esprit ou l'idiot, l'homme vertueux ou le criminel.
La véritable épouse en cœur, en chair et en os, se laisse traîner là où va celui en qui réside sa vie, sa force, sa gloire, son bonheur.