Les citations de Louis Belmontet.

Jeune femme, si tu veux d'un charme pur que ton front toujours brille, retiens ton cœur de jeune fille.

Le chagrin est pour tous un commun héritage : Triste, on est plus aimé, et l'on aime davantage, car le cœur, en aimant, cherche à se ranimer, et qui n'a point souffert n'est point digne d'aimer.

La femme est pour l'homme épris de sa beauté, ce qu'un manteau d'hermine est à la royauté.

À l'impie en tout temps toute paix est ravie. Il passe tour à tour de la crainte au remords : l'image de la vie aide à troubler sa mort, l'image de la mort aide à troubler sa vie.

L'homme n'est jamais seul, un esprit suit ses pas. Dans chacun de nos faits ne sentirait-on pas qu'il existe, invisible, une tierce personne, dont le silence intime autour de nous résonne ?

L'homme avec sa vertu n'est seul dans aucun lieu ; le sage s'entretient avec lui-même ou Dieu.

Nos traits gravent en nous notre sincérité, la physionomie est une vérité.

Le caractère humain, clairvoyants que nous sommes, toujours se manifeste aux yeux des autres hommes ; et même dans la nuit, au calme du sommeil, il se peint sur les traits comme sous le soleil.

Le mensonge au teint pâle, au doux parler qui plaît, de la vérité mâle est le frère de lait. Tel est le monde ; il prend, par un effet contraire, le frère pour la sœur et la sœur pour le frère.

Les amants, bienheureux élus, dès qu'ils le sont ne le sont plus.

En devenant vainqueur l'amour devient vaincu : l'éphémère enchanté meurt dès qu'il a vécu.

Amour, de l'amitié délirante richesse ! Amitié, de l'amour consolante sagesse !

Des coquettes de corps l'art est un art moqueur, mais fuyez avant tout les coquettes de cœur.

Sitôt que l'amour vient la raison est en deuil. Pour abattre tout l'homme il ne faut qu'un coup d'œil.

En dissolvant l'amour souvent le mariage, de deux métaux divers est le rude alliage.

Veux-tu bien vivre avec ta Dame ? Sois homme en tout, de corps et d'âme.

Ton bonheur de mari sera toujours en hausse : Sois maitre avec amour même pendant la noce.

Le signe de l'amour, la spontanéité, de la femme à l'instant fait une déité.

Homme, le mariage où l'amour est vainqueur est une royauté de l'âme sur le cœur.

Religion du cœur aussi bien que de l'âme, l'amour pur est un culte où Dieu met de sa flamme.

Le mari des lois est l'emblème, plus il gouverne et plus il aime.

L'amitié, dont la fleur n'éclot pas en tout lieu, est un fruit qui murit dans le jardin de Dieu.

Quand deux âmes n'ont pas leur floraison commune, l'approchement détruit l'arôme de chacune.

L'amitié d'une femme est un amour qui se lève au bord d'une espérance.

Une maman est, par le cœur servie, l'institutrice de la vie.

Ne poussez point à bout la douceur qui tolère, de la colombe en feu redoutez la colère.

L'amitié d'un perfide, on la voit d'une lieue : sirène par la tête, et dragon par la queue.

Quand on donne aux vertus un exemple moral, on se fait du bon Dieu l'avocat général.

Plus que l'oisiveté la peine est bienfaisante, la clef qui sert toujours reste toujours luisante.

Les esprits sont divers, tous vont te juger : sois l'homme de ton cœur, et fais ce que tu dois faire.

La beauté de la jeunesse, c'est un cœur qui sait fléchir, une langue qui sait se taire, et un front qui sait rougir.

La coquetterie, c'est l'instinct de la femme qui s'aime, ambition de plaire au profit de soi-même, art que les filles d'Ève ont appris du serpent, action de l'orgueil qui triomphe en trompant, mensonge de l'amour, magnétisme des charmes, dont les séductions sont de perfides armes.

Pour mieux vous guider sur la route éphémère, enfants, le Seigneur vous dota d'une mère.

L'oubli des absents, est toujours vainqueur, ou l'œil n'est pas, n'est plus aussi le cœur.

Satan possède, en versant goutte à goutte, aussi bien la langue qui médit, que l'oreille qui écoute.

Au sot qui se dit sot, on ne dit jamais non ; l'imbécile idiot, chante toujours son propre nom.

Les exemples d'autrui sont les foyers des nôtres, un seul charbon ardent met en feu tous les autres.

Dieu seul aux cœurs unis sert la coupe de miel, les mariages d'amour sont écrits dans le ciel.

Qui ne veut pas alors qu'il peut, ne pourra plus, alors qu'il voudra.

Mal agit envers soi, le malade malsain, qui choisit pour héritier, son médecin.

Quand il faut lutter, les faux amis, ne valent jamais les pires de nos ennemis.

Jusqu'au jour de la lutte il faut se contenir, le triomphe est plus sûr pour qui sait voir venir.

Le mulet toujours vante, en divisant la paire, sa mère la jument, mais jamais l'âne son père.

L'habitude en ce monde est, dans chaque chemin, le pont par où le diable arrive au cœur humain.

Le vice habile a sa phalange, près d'un démon, il place l'ange.

La parole est trompeuse avec un air moqueur, la langue parfois est un faux témoin du cœur.

Le diable toujours te ment, quand tu le crois, il se tient derrière la croix.

Le fourbe trompe en sa promesse, le diable chante la grande messe.

Le flatteur qui se sert de nous, nous peint en beau, c'est le renard se moquant du corbeau.

La fortune, qui veut être prise de force, avec le vrai mérite inactif fait divorce.