Les femmes sont plus jalouses que les hommes, c'est une de leurs plus mauvaises passions du cœur.
L'honnête homme tient sa parole en dépit de toute crainte et de toute espérance.
L'imagination anime tout ce qu'elle touche de sa baguette magique.
Le danger le plus à craindre est le danger qu'on craint le moins.
La bravoure est l'effort d'un instant, mais le courage doit se soutenir dans l'adversité.
La flatterie est le grand art des plus grands hypocrites.
Les plaisirs de l'âme allongent la vie autant que les douleurs l'abrègent.
La sensibilité double la vie, mais plus en douleurs qu'en plaisirs.
Il ne faut jamais que la reconnaissance laisse vieillir le bienfait.
Un homme intelligent ne répond aux offenses que par le silence.
Les plaisirs de l'esprit et du cœur sont bien supérieurs à ceux du corps.
L'orgueil nous met à la merci de qui veut prendre la peine de nous flatter.
Puisque la vie a pour but la mort, apprendre à vivre n'est qu'apprendre à mourir.
Le plus terrible des courages est celui qu'impose la nécessité.
Qui n'est pas généreux est bien près d'être injuste.
La générosité de certaines personnes consiste à donner en espérant recevoir ensuite.
On peut sacrifier toutes les jouissances de la vie, la vie même, à l'orgueil.
On n'est entièrement généreux que lorsqu'on est entièrement désintéressé.
L'imagination nous transporte du passé dans l'avenir, et de l'avenir dans le passé, elle nous en fait jouir dans le présent.
On craindra d'avoir des torts lorsqu'on aura le courage de les avouer.
L'épouse qui aime son mari, et qui chérit ses enfants, fait l'ornement de sa maison.
L'espérance luit après le désespoir, comme le soleil après une nuit sombre et orageuse.
Il faut plus se méfier d'un ennemi caché que de celui qui est à découvert.
L'éducation ne fait que développer les qualités que nous a données la nature.
Qui se croit plus fin que les autres ne saurait se méfier de plus fin que lui.
Le sublime du pédantisme est de faire d'un sot un petit savant.
Le courage n'est souvent que la peur, ou la victoire que la peur remporte sur elle-même.
L'instruction fait des savants, l'éducation fait des hommes.
La coquetterie aguerrit contre l'amour.
Plaisirs, richesses, le héros sacrifie tout à la gloire ; le sage sacrifie la gloire à la vertu.
La vertu a souvent demandé son divorce avec la gloire, et n'a jamais pu l'obtenir.
Les belles femmes perdent à la mode ce qu'y gagnent les jolies femmes.
Il y a quelquefois du bon goût dans la mode, il y en a toujours dans le naturel.
Un bon mariage est un billet à la loterie, le sort peut en amener un ; mais pour les chances du célibataire, son billet est déjà sorti et sur lequel il est écrit en gros : Indifférence, et vieillesse malheureuse.
La famille est un dépôt confié par la morale et la société à la probité des femmes ; position délicate qui leur fait une loi et une vertu du respect pour l'opinion, dont l'homme doit savoir quelquefois être indépendant, n'étant point chargé d'une aussi scabreuse responsabilité.
Plusieurs femmes sont réunies en comité : quel babil ! quelle volubilité ! quelle rapide circulation d'idées et de paroles ! C'est un feu roulant, un cliquetis d'armes qui se heurtent et se croisent, une grêle précipitée de critiques et d'observations. Un coup n'attend pas l'autre ; point d'interruption ; chacune parle, chacune interroge, chacune répond qu'un homme paraisse !... l'alarme est au camp, tout se tait… l'ennemi a paru.
Entre hommes et femmes, l'amitié a toujours quelque chose de l'amour.
La femme dépend de son sexe, plus que l'homme ne dépend du sien.
La destinée de la femme est de plaire à l'homme qu'elle aime, et d'élever sa famille.
Ainsi que l'homme, la femme doit être élevée pour sa destination.
Il est dans les individus et les nations certains défauts qu'on doit diriger, et non détruire.
Celui-là a été bien élevé qui peut seul achever son éducation.
Sacrifier la santé des enfants à leur instruction, c'est les immoler à l'orgueil d'un pédagogue.
L'enfant nouveau-né a ses volontés, ses caprices, ses passions, et déjà il est accessible à l'envie et sensible à l'injustice.
L'éducation peut modifier l'homme au point d'en faire un Spartiate ou un Sybarite, mais elle n'en peut faire un homme de génie.
L'instruction n'est que l'éducation de la mémoire.
L'éducation est la science des habitudes.
Un scélérat même est juste lorsqu'il ne juge pas dans sa propre cause.
La justice sans indulgence est injustice.
Que celui qui refuse d'obéir à la justice ne s'en prenne qu'à lui lorsqu'il sera contraint d'obéir à la force.