Les 107 pensées et citations de Paul de Kock :
On se sent si mal à son aise quand on n'est pas à sa place !
Là où le cœur n'est pour rien, les liaisons amoureuses sont bien monotones.
Les femmes pardonnent à un homme qu'elles n'aiment pas de leur faire la cour, mais elles ne peuvent pardonner à celui qu'elles distinguent de ne point répondre à leur amour.
Ne fais point à autrui ce que tu crains pour toi-même.
N'est pas toujours femme de bien qui veut.
Les reproches que l'on se fait soi-même ont bien plus de force que ceux que l'on entend.
Les hommes ne méritent guère les pleurs que les femmes répandent pour eux.
Toutes vérités ne sont pas bonnes à dire.
Je ne suis pas de l'avis de ceux qui prétendent que nous venons au monde bons comme des agneaux et doux comme du miel. Si cela était, verrait-on un enfant de deux ans trépigner des pieds et se pâmer de colère ? Sont-ce les caresses de sa mère, les soins de sa nourrice, qui ont rendu celui-ci, à quatre ans, menteur, voleur, gourmand et entêté ? Nous naissons avec des défauts qui deviennent des vices, lorsque l'éducation et la surveillance des parents ne les ont pas corrigés.
La perfection n'est pas dans la nature, nous naissons tous avec des défauts que l'éducation peut affaiblir et les leçons déraciner.
Les bienfaits font souvent des ingrats.
Les femmes ont des moyens particuliers pour rendre douteux ce qui est évident, et les maris sont de force à n'y voir goutte en plein midi.
Il faut prendre philosophiquement les choses comme elles sont, et c'est surtout en amour qu'il est bon d'être philosophe. Faut-il se désoler lorsqu'une maîtresse nous trompe... lorsqu'un amant est infidèle ?... D'abord, c'est un mal sans remède ! et puis pourquoi une infidélité prouverait-elle l'indifférence ? On peut avoir un moment d'oubli, de faiblesse... on peut faillir !
L'amour d'une femme augmente par les sacrifices qu'elle fait à son amant ; plus elle donne, plus elle s'attache. Chez les hommes il n'en est pas de même : le plaisir les fatigue, et la continuité du bonheur les ennuie. Le désir les enflamme, la jouissance les refroidit, et la volupté dénoue les nœuds formés par l'amour.
Les hommes sont si faux qu'ils ne valent pas la peine que nous poussions un soupir pour eux !
Le temps qui fuit de nos plaisirs semble s'arrêter sur nos peines !
II faut peu de chose pour faire renaître l'espérance dans un cœur de dix-huit ans ! À trente on ne se console pas si vite, on a déjà perdu bien des illusions, et quand l'expérience arrive, le bonheur s'en va.
La bonne humeur est un bon compagnon de voyage.
Le bon sens guide souvent mieux les sots que les gens d'esprit.
Le calme succède à l'orage.
Le danger que l'on redoute est souvent imaginaire.
Combien de jeunes filles ont passé et passeront encore des heures d'insomnie à se créer un bonheur qu'elles ne goûteront jamais en réalité ! Quand on aime, on s'abandonne avec délices au doux avenir que nous compose notre imagination. Le jeune amant se voit près de sa maîtresse, elle lui est fidèle, elle l'adore ; si quelques nuages s'élèvent entre eux, ils sont bientôt dissipés, et la plus douce ivresse préside toujours à leurs raccommodements.
On rêve souvent tout éveillé, et ces rêves-là sont toujours agréables parce qu'on les arrange à sa fantaisie.
Il ne faut pas croire aux discours des jeunes hommes, ils en disent autant à toutes les femmes gentilles ; ça ne leur coûte rien à eux de jurer ! Ils vous font un serment d'amour comme je vous retourne une omelette !... mais faut pas s'y fier !
Il faut que tout ait une fin, c'est l'ordre de la nature, il n'appartient pas à nous autres, pauvres mortels, de goûter éternellement les plaisirs réservés aux seuls bienheureux.
Les amants profitent de tout pour se rejoindre, se parler, et être encore quelques minutes ensemble. Il faut qu'ils se répètent, avant de se quitter, qu'ils s'aiment, qu'ils s'adoreront toujours, qu'une seule personne va désormais occuper toutes leurs pensées, qu'ils n'auront qu'un but, qu'un espoir, celui de vivre à jamais l'un pour l'autre. Ils se sont déjà dit cela cent fois ; mais en amour on aime à s'entendre répéter ce que l'on sait déjà, on veut l'entendre encore, on ne l'entend jamais assez !
L'amour est ambitieux ; plus il obtient, plus il veut avoir ; mais l'ambition n'est jamais satisfaite, et l'amour l'est trop tôt.
L'appétit assaisonne les mets.
C'est en connaissant le péril qu'on le brave.
On est si heureux en recevant les premières caresses de la personne que l'on aime, surtout quand la pudeur, la crainte, les convenances ont longtemps retardé ce moment-là.