1 — Qui était Charles-Paul de Kock, dit Paul de Kock ?

On se sent si mal à son aise quand on n'est pas à sa place !
Si la politesse nous fait cacher ce que nous pensons, elle ne nous oblige pas à dire ce que nous ne pensons pas. Je ne puis jamais prendre sur moi de dire qu'un portrait est ressemblant lorsque je le trouve manqué ; je ne puis dire à quelqu'un qu'il a chanté juste lorsqu'il vient de m'écorcher les oreilles.
Les grands talents sont fiers de l'approbation des gens de goût, mais ils méprisent les basses adulations dont les sots sont si vains.
Mieux vaut vivre pour soi que de perdre son temps à vouloir corriger les autres.
La louange, en nous aveuglant sur nos défauts, nous fait rester dans la route de la médiocrité, lorsque la nature nous avait donné les moyens de nous élever au-dessus du vulgaire.
La louange en nous faisant fermer l'oreille aux conseils sévères de la vérité, elle nous fait prendre l'amour-propre pour le génie, la vanité pour le mérite, et la facilité pour le talent.
C'est lorsqu'ils tremblent que les hommes s'abaissent davantage.
Les flatteurs, les courtisans, les vils complaisants se glissent partout, et corrompent quelquefois le plus heureux naturel. Les gens influents sont malheureusement, plus que tous autres, environnés de cette tourbe servile qui bourdonne sans cesse à leurs oreilles des concerts de louanges et de fadeurs.
Lorsqu'on possède une chose rare, on la garde précieusement.
Quand une femme ne craint plus d'être quittée, elle cesse de se contraindre, elle s'abandonne sans réserve à ses goûts, à ses penchants, son petit caractère se montre alors dans toute sa nudité ; elle ne se donne plus la peine de dissimuler ce qu'il peut avoir de désagréable.
Ton amour a toujours suffi à mon bonheur ; avec toi, je me trouverais heureuse dans la plus modeste mansarde !
Il n'y a que les imbéciles qui n'apprécient pas ce qui est bon.
Moi, je mange pour vivre, et je ne vis pas pour manger !
L'amour ne calcule pas, car à partir du moment où il calcule, il cesse d'être de l'amour.
Il ne faut jamais vivre en commun avec sa maîtresse, c'est une grande sottise ! Après cela, on a toutes les peines possibles à s'en débarrasser, et si enfin on se décide à la quitter, il faut toujours se résoudre à faire l'abandon de son mobilier.
Une femme nous connaît après vingt-quatre heures de liaison intime, et nous quelquefois nous ne connaissons pas notre maîtresse après vingt-quatre mois passés avec elle. Est-ce parce que nous sommes le sexe fort que nous avons si peu d'intelligence sur ce chapitre ? On me répondra que nous ne pouvons pas avoir tous les avantages !
Les hommes se laissent prendre à la flatterie tout aussi bien que les femmes, et que les corbeaux !
Un parrain est un second père.
Je n'aime pas les gens lents, moi ; ah, Dieu ! c'est insupportable !
Il y a des promesses qu'on donne trop légèrement, et qu'il faut pourtant finir par acquitter, sous peine d'être toute sa vie obligé de fuir ceux auxquels on les a faites.
Lorsque le premier feu de la jeunesse est calmé, on se fatigue de plaisirs imparfaits qui ne charment ni le cœur ni l'esprit.
Là où le cœur n'est pour rien, les liaisons amoureuses sont bien monotones.
Pour vivre heureux, il ne faut pas avoir de secrets l'un pour l'autre ; il ne faut pas surtout prêter l'oreille aux discours de ceux qui cherchent à troubler notre repos.
Les sots sont d'ordinaire rancuniers : il n'appartient qu'aux grandes âmes de pardonner les offenses et de rendre le bien pour le mal.
Si vous voulez savoir jusqu'où peuvent aller les ressources de l'imagination pour détruire le bonheur d'une rivale, cherchez dans le cœur d'une femme vindicative.
Les femmes pardonnent à un homme qu'elles n'aiment pas de leur faire la cour, mais elles ne peuvent pardonner à celui qu'elles distinguent de ne point répondre à leur amour.
Ne fais point à autrui ce que tu crains pour toi-même.
Que le temps marche lentement loin de ce qu'on aime !
Deux cœurs sensibles s'entendent bien vite.
N'est pas toujours femme de bien qui veut.
Les femmes ne calculent point le danger quand il s'agit de sauver l'objet de leur affection.
L'amour est comme la fortune, ce sont souvent ceux qui le méritent le moins qu'il traite en enfants gâtés.
Les reproches que l'on se fait soi-même ont bien plus de force que ceux que l'on entend.
On veut avoir ce qu'on n'a pas, et ce qu'on a cesse de plaire.
Les hommes ne méritent guère les pleurs que les femmes répandent pour eux.
Il est ennuyeux de refuser toujours ce qu'au fond du cœur on désire soi-même accorder.
Toutes vérités ne sont pas bonnes à dire.
Il est des circonstances où un léger mensonge est nécessaire et même louable.
La perfection n'est pas dans la nature, nous naissons tous avec des défauts que l'éducation peut affaiblir et les leçons déraciner.
Ceux qui se vantent le plus sont presque toujours ceux qui réussissent le moins.