Le patriotisme, c'est l'esclavage ; pour l'homme qui vit en esprit il ne saurait y avoir de patrie.
Il y a des hommes qui vivent dans nos sociétés européennes aux dépens de milliers d'ouvriers, et qui trouvent cette manière de vivre tout à fait égale. N'est-ce pas là l'esclavage, et le plus terrible ?
Connaître Dieu, vivre et aimer, c'est la même chose. Dieu, c'est la Vie. Dieu, c'est l'Amour.
Le seul temple vraiment sacré est le monde des hommes unis dans l'amour.
Le but de l'homme dans la vie est de faire son salut ; pour cela il faut vivre en Dieu, pour vivre en Dieu il faut renoncer à toutes les jouissances de la vie, travailler, s'humilier, souffrir et être charitable.
Aimer tout et tous, se sacrifier toujours à l'amour, signifie qu'on aime personne, qu'on ne vit pas de la vie terrestre.
Aimer à jamais un homme et lui rester fidèle c'est là le véritable amour.
Dans une société fondée sur la puissance de l'argent, dans une société où les masses laborieuses végètent dans la misère, tandis que quelques poignées de gens riches vivent en parasites, il ne peut y avoir de « liberté » réelle et véritable.
Qui sont les deux frères jumeaux habitant le même endroit, à côté l'un de l'autre, voyant tout le monde et ne se voyant pas ? — Ce sont les yeux.
Mes enfants, en apprenant à connaître le bien, efforcez-vous de vous en souvenir, et ce que vous ne comprendrez pas, ayez soin de l'étudier. La paresse est la mère de tous les vices, veillez à vous en préserver.
Mes enfants, n'ayez de fierté ni dans l'esprit ni dans le cœur, et souvenez-vous que nous ne sommes pas éternels : Aujourd'hui vivants, et demain morts. Évitez toutes sortes de mensonges. Respectez les gens âgés comme des pères, aimez vos cadets comme des frères.
La crainte de Dieu et l'amour pour les hommes sont les sources de toute vertu. Grand est le Seigneur, et merveilleuses sont ses œuvres. O mes enfants, louez Dieu, mais aimez aussi les hommes ! N'oubliez pas les pauvres ; nourrissez-les, et souvenez-vous toujours que ce que nous avons appartient à Dieu et ne se trouve en notre possession que temporairement. Soyez les pères des orphelins, et ne permettez pas aux forts d'offenser les faibles.
Nous ne savons plus apprécier les charmes délicats et insaisissables de l'amour. Nous sommes grossiers, paresseux et bornés. Comprenez-vous tout le bonheur et toutes les souffrances ravissantes que contient en soi un amour qui n'est pas partagé et ne donne pas d'espoir ?
Il n'y a qu'une belle chose, c'est une âme libre et indépendante avec une idée puissante et productive et la soif joyeuse de la vie.
La gloire et la renommée sont douces surtout de loin, quand on en rêve ; dès qu'on les possède, on n'en sent plus que les épines.
Dieu vous garde de sacrifier le présent à l'avenir ! Le présent, c'est la jeunesse, la santé, la fougue. Et l'avenir est un leurre, une fumée. Dès vingt ans, commencez à vivre !
Quand un homme se met à philosopher, cela donne de la philo-sophistique ou, disons, de la sophistique ; mais si c'est une femme qui se met à philosopher ou deux femmes, alors ça tourne au mords-moi-le-doigt.
L'épouse, c'est pour le bon conseil, la belle-mère pour le bon accueil, mais rien ne vaut une douce maman.
Aimez votre femme comme votre âme.
L'amour, qu'est-ce que l'amour ? — L'amour est la négation de la mort, l'amour c'est la vie ; tout ce que je comprends, je ne le comprends que par l'amour. Tout est là ! L'amour c'est Dieu, et mourir c'est le retour d'une parcelle d'amour, qui est moi, à la source générale et éternelle.
Mon amour n'a pour but que le bonheur de ceux que j'aime.
L'amour est comme le feu, il s'éteint si on ne l'alimente.
Dans l'amour entre l'homme et la femme, il y a toujours une minute où cet amour atteint son plus haut degré, où il n'a plus rien de réfléchi ni rien de sensuel, ou il est l'entière union de deux êtres en un seul.
Aimer une femme, la séduire, se faire aimer d'elle, et puis l'abandonner, c'est le fait d'un misérable !
Le bonheur ne consiste pas à toujours faire ce que l'on veut, mais à toujours vouloir ce que l'on fait.
Je ne flatte pas et que je ne dis pas Amen à tout, comme certaines personnes. J'ai l'habitude de dire toujours et devant tout le monde la vérité.
On a beau rendre des services aux gens, on a beau leur être dévoué, il est clair qu'il ne faut pas attendre de reconnaissance.
Heureuse, heureuse époque de l'enfance à jamais disparue ! Comment ne pas l'aimer, comment ne pas en caresser le souvenir ? Ce souvenir a rafraîchi, réconforté mon âme et a été la source de mes meilleures joies.
Il y a des choses dont il est difficile de parler de peur que le contact des mots n'efface leur merveilleux pollen.
J'ai besoin de toi, mon amour, mon conte de fées, car tu es la seule personne avec laquelle je puisse parler de la nuance d'un nuage, du chant d'une pensée, la seule à qui je peux dire qu'aujourd'hui, en partant travailler, j'ai regardé en face un grand tournesol et il m'a souri de toutes ses graines.
Deux êtres qui s'aiment n'ont pas besoin de la permission d'un troisième pour coucher ensemble ; du moment que leur volonté les y porte, la société n'a rien à y voir, et encore moins à y intervenir.
Deux êtres qui, s'étant rencontrés, ont appris à se connaître et à s'estimer, tellement leur union devient intime et complète, tellement leur volonté, leurs désirs, leurs pensées deviennent identiques, finissent par ne plus faire qu'un.
Faire part à un autre de ses pensées, de ses sentiments, de ses impressions, est un des plus grands plaisirs en ce monde.
Le plus beau dans la vie, c'est le délire, et le plus beau des délires c'est d'être amoureux.
Le temps qui vole souvent comme un oiseau se traîne d'autres fois comme une tortue.
Quand la conscience n’est pas pure on ne peut regarder personne en face.
Qui n'a pas de vie véritable la remplace par des mirages.
Éveiller dans le cœur d'un autre le sentiment de dévouement est le signe de la suprême puissance.
Heureux celui qui ne remarque pas si c'est l'été ou l'hiver.
Tout chez une personne doit être beau : son visage, ses vêtements, son âme et ses pensées.
Toutes les familles heureuses se ressemblent ; chaque famille malheureuse est malheureuse à sa façon.
Si vous cherchez la perfection, vous ne serez jamais satisfait.
Respecte les anciens, un jour tu deviendras vieux à ton tour.
Le respect filial ouvre les portes du ciel.
Une prière à Dieu et un service rendu à son prochain ne sont jamais perdus.
La sainte Russie est vaste, mais le soleil y luit partout.
As-tu donné ta parole ? Tiens-la ; ne l'as-tu pas donnée ? Tiens bon.
La prière d'une mère a le pouvoir de sauver son enfant, fût-il au fond de l'Océan.
La bénédiction d'un père ne peut être ni noyée dans l'eau ni consumée dans le feu.
La jeune fille qu'on voit est de cuivre, celle qu'on ne voit pas est d'argent.
Qui a une jolie soeur a aussi beaucoup d'amis.
Être encombré d'un idiot est pénible, mais être encombré d'un idiot plein d'initiative est pire.
Ne promets pas une cigogne dans le ciel ; donne plutôt une mésange dans la main.
Respectez ce que le mir a décidé, Dieu seul juge le mir.
Une coutume n'est point une cage, vous ne pouvez pas la décrocher.
Un vieux corbeau ne croasse point pour rien.
Le médisant a la barbe grise, mais le diable dans les côtes.
Une mauvaise paix vaut mieux que la meilleure querelle.
Soit honni celui qui ne tiendra pas sa promesse.
Au fond de moi-même un trésor sommeil dont j'ai les clefs, seul, en ma main... Ivrogne, ta sagesse m'émerveille : La vérité dort dans le vin.
Le mariage est un joug qu'on ne peut pas secouer, tant il est pesant.
Tout ce qui t'arrive, cela était écrit dès le jour de ta naissance.
Que nous importe si l'herbe ne pousse plus après nous ?
Rappelle-toi les marques d'amitié ; oublie le mal.
Les mauvais sentiments doivent disparaitre comme une pierre qu'on jette dans un étang.
Où règne la simplicité, il y a une centaine d'anges ; mais où règne la duplicité, il n'y en a pas un.
Tirer sur une pierre, c'est perdre ses flèches.
Une bonne femme et une soupe aux choux bien grasse. Que faut-il de plus ?
Dieu soit en aide au célibataire ! La femme tient le ménage du mari.
Quand le célibataire crie : Oh ! oh ! L'homme marié crie : Aïe ! aïe !
La tristesse pure est aussi impossible que la joie pure.
Celui qui fume du tabac chasse l'Esprit saint loin de lui.
Qui sait patienter arrive à ce qu'il désire.
Qui recueille grain par grain, remplit la mesure.
La rouille ronge le fer ; les chagrins brisent le cœur.
Les raisins verts ne sont pas doux, et un jeune homme n'est pas fort.
Quand on a perdu sa tête, on ne pleure pas ses cheveux.
Qui n'a pas fait la guerre ne sait pas ce qu'est la prière.
En pays d'exil, même le printemps manque de charme.
Prépare-toi à la mort, mais ne néglige pas de semer.
Qui peut résister à Dieu ne craint pas Satan.
Le malheur est voisin de la bêtise.
Crains ton père, mais honore et aime ta mère.
Le fondement de tout esclavage est la jouissance du travail d'autrui.
Si la femme était bonne, Dieu aussi en aurait une !
Le royaume des cieux n'existe que dans le cœur des hommes. Le royaume des cieux n'est autre chose que la compréhension de la vie ; il est comme l'arbre du printemps, qui grandit au moyen des éléments fournis par sa propre substance.
Des millions de roubles agissent moins sur les masses qu'un peu d'amour.
Informe-toi du voisin avant de prendre logis, et du compagnon avant de te mettre en route.
Fuis le sot qui fait mine d'être habile, et l'habile qui est méchant.
Les disputes des seigneurs se lisent sur le dos des paysans.
Il fait bon disputer quand on a des témoins.
Il n'est pas d'un grand cœur de différer un bienfait, ni de hâter une vengeance.
On croit généralement que les gouvernements augmentent les armées uniquement pour la défense extérieure du pays, alors que les armées leur sont surtout nécessaires pour leur propre défense contre les sujets opprimés et réduits à l'esclavage.
La vie est dans la recherche de l'inconnu et dans la subordination de l'action aux connaissances nouvellement acquises. C'est là la vie de chaque individu comme la vie de toute l'humanité.
On peut tout se permettre, quand on sait s'y prendre.
La vie est une valeur qui n'a ni poids ni mesure et qui ne peut être comparée à aucune autre et, par suite, l'anéantissement de la vie pour la vie n'a aucun sens.
Un bon proverbe ne frappe pas aux sourcils, mais dans les yeux.
La foi est la connaissance du sens de la vie humaine, connaissance qui fait que l'homme ne se détruit pas, mais vit. La foi est la force de la vie. Si l'homme vit, c'est qu'il croit en quelque chose.
Chacun entend ce qu'il veut bien entendre.
Il y a quelque chose de si ravissant dans le sourire de la mélancolie ! C'est un rayon de lumière dans l'ombre, une nuance entre la douleur et le désespoir, qui laisse entrevoir l'aurore de la consolation.
Aimer d'un amour humain, c'est pouvoir passer de l'amour à la haine, tandis que l'amour divin est immuable.
Pour saisir le sens de la vie, il faut avant tout que la vie ne soit pas absurde, ni méchante ; — l'intelligence ne vient qu'après.
La fraude est souvent la mère du gain ; le gain n'est pas toujours le fils de la fraude.
Le but du pouvoir et sa raison d'être sont dans la limitation de la liberté des hommes qui voudraient mettre leurs intérêts personnels au-dessus des intérêts de la société. Mais que le pouvoir soit acquis par l'armée, par l'hérédité ou par l'élection, les hommes qui le possèdent ne se distinguent en rien des autres hommes et, comme eux, ils sont portés à ne pas subordonner leur intérêt à l'intérêt général ; au contraire.
Il ne faut pas se moquer des imbéciles, mais savoir profiter de leur faiblesse.
La mort est secourable et la mort est tranquille. Ah ! contre la douleur il n'est pas d'autre asile.
Une femme n'est pas comme une guitare qu'on pend au mur quand on a fini de jouer.