Les plus admirables machines ne remplacent pas les intelligences,disait Victor Cherbuliez. Un professeur, poète et philosophe suisse, Henri-Frédéric Amiel, a écrit :
Qu'est-ce qu'un homme intelligent ? C'est celui qui entre dans l'esprit des choses et dans l'intention des personnes aisément et complètement, et qui arrive à un but par la ligne la plus courte. Clairvoyance et souplesse de la pensée, finesse critique et ressource d'invention, tels sont ses attributs.
Il n'y a de société qu'entre les intelligences.
La plus petite herbe suffit pour confondre l'intelligence humaine, et cela est si vrai qu'il est impossible à tous les hommes réunis de produire un brin de paille si le germe n'est pas dans la terre.
De toutes les aristocraties, la plus belle est sans contredit celle de l'intelligence.
L'intelligence c'est l'instinct qui se connaît et se discipline.
La bêtise se met au premier rang pour être vue ; l'intelligence se met en arrière pour voir.
Le cœur peut quelquefois suppléer à l'intelligence ; l'intelligence ne supplée jamais au cœur.
Dans toute œuvre de l'intelligence il y a un double danger : produire trop péniblement ou trop facilement.
L'une des jouissances les plus douces et les plus complètes est celle que donne un travail de l'intelligence bien réussi.
L'intelligence n'est pas une chose sérieuse, elle ne l'a jamais été. C'est un instrument dont on joue, voilà tout. La seule forme sérieuse d'intelligence que je connaisse est l'intelligence britannique. Et sur cette intelligence anglaise, les illettrés battent du tambour.
L'intelligence est un don qui ressemble à un fardeau, son poids paralyse l'activité.
Chez l'homme, l'instinct maintient l'unité dans la diversité produite par l'intelligence ; chez les bêtes, l'intelligence introduit la diversité dans l'uniformité de l'instinct.
Le caractère est au bonheur ce que l'intelligence est au succès.
L'intelligence ne suffit pas, elle a besoin d'être complétée par la raison. C'est le cas de dire que l'on a souvent besoin d'un plus petit que soi.
L'intelligence, à qui toute création est impossible, me paraît l'emblème de la triste condition de l'homme.
En fait d'intelligence, celle qu'on a sert à regretter celle qu'on n'a pas.
L'homme doit se nourrir, sans doute, mais il ne suffit pas qu'il nourrisse son corps. Il doit se nourrir tout entier, et surtout alimenter son intelligence qui est la plus belle partie de lui-même.
L'un cultive son intelligence, il va prendre sa place entre les grands hommes ; l'autre n'est occupé que de son corps : il continuera de ramper avec le vulgaire.
L'intelligence ne souffre que de n'être pas la chose du monde la mieux partagée.
Plus il y a dans un pays d'intelligences qui se montrent, plus il y a d'hommes capables de commander aux autres, plus les institutions doivent être républicaines ; aussi marchons-nous à grand pas vers le règne des capacités.
Le plus extraordinaire dans l'intelligence humaine ce n'est pas qu'elle se montre active dans la journée. C'est qu'après une nuit de sommeil on la retrouve absolument intacte.
La bêtise qui prend le masque de l'intelligence est celle qui inspire la plus grande tristesse.
Un grand port laisse entrer tous les navires, ainsi fait l'intelligence.
L'intelligence n'a pas besoin d'ancêtres, elle a besoin de successeurs.
Si la beauté nous donne des succès, l'intelligence nous donne des revanches.
La suprême intelligence ne peut pas avoir laissé le néant pour asile aux bourreaux de l'humanité.
Seule, l'intelligence doit être payée cher, parce qu'elle est seule au monde à ne pouvoir être remplacée par une machine.
La plupart des intelligences sont ainsi faites, qu'elles aiment mieux les événements sans explications, que les explications sans événements.
Lorsqu'une intelligence est saisie par le besoin de savoir, elle s'inquiète fort peu des obstacles par-dessus lesquels il lui faudra passer pour les accomplir.
L'intelligence polit le cœur comme une vieille maîtresse s'attache à éduquer un jeune amant.
L'ordre et la méthode sont signes d'intelligence.
Le développement de l'intelligence, en élargissant le champ de nos connaissances, de nos besoins et de nos désirs, élargit aussi le champ de nos tentations.
De belles intelligences sont dépourvues d'esprit, comme de beaux visages le sont de physionomie.
Le lieu commun est le bien commun. Pourquoi en médire ? Riches et pauvres, nous en jouissons au même titre. C'est la vaine pâture de l'intelligence.
L'intelligence de l'esprit, c'est de ne point trop en avoir ou de ne pas trop le montrer.
La même pensée peut naître dans deux intelligences, mais l'expression est le bouquet du cru.
La pensée est l'enfant de l'intelligence, enfant conçu avec joie, et engendré avec joie.
L'homme qui sait reconnaître les bornes de son intelligence est le plus près de la perfection.
Les plus admirables machines ne remplacent pas les intelligences.
Culture : Solution de facilité qui s'approprie l'intelligence des autres et qui dispense de toute improvisation.
Intelligence : Permet de toucher du doigt la pauvreté de la langue française. Un seul mot désigne plusieurs dizaines de structures intellectuelles.
Aujourd'hui, quand on parle de culture, on pense d'abord à celle de l'esprit. Résultat : De plus en plus d'intellos, de moins en moins de paysans.
Les grandes intelligences sont plus affligées de leur ignorance qu'heureuses de leur savoir.
Malheur à ceux qui ne se soucient d'honorer ni leur intelligence, ni leur cœur, ni leur fortune, ni le souvenir de leur éducation.
Le cœur a ses arguments auxquels l'intelligence n'entend rien.
Plus que l'instruction comptent l'intelligence et l'humilité.
Il me semble que si je possède une certaine intelligence, c'est l'intelligence de la bêtise.
À celui qui en un certain sens a beaucoup d'intelligence, tout devient unique - Ses passions, sa position, ses événements, ses aspirations, bref, tout ce qui le touche devient absolu - se transforme en destin.
La fausse intellectualité est pire que la plus crasse ignorance.
Les Français d'intelligence moyenne ont trois choses qui m'exaspèrent : l'amour de Molière, la haine de la musique savante et la persuasion d'avoir une gaieté à eux.
Le rayon de l'intelligence de chacun trace le cercle de sa responsabilité.
La lumière et l'intelligence, qui règnent, l'une dans le physique, l'autre dans le moral, sont les forces indivisibles les plus sublimes qui se puissent concevoir.
L'intelligence, c'est la tolérance. Elle ne doit s'insurger que contre la connerie, lorsque la connerie atteint ses points de violence culminants, qu'elle devient tyrannique, répressive, contraignante.
La connerie, c'est la décontraction de l'intelligence !
L'amour c'est l'intelligence, et l'intelligence c'est la vue.
L'intelligence, c'est la permanence de la notion de fin dans l'esprit d'un homme.
L'intelligence, c'est la mémoire d'un bonheur qu'on n'a jamais connu, et qui sert d'espoir.
L'intelligence, c'est dominer ses bassesses pour rester disponible.
L'humanité souffre d'un fléau nouveau dont rien n'entravera les ravages : l'intelligence. Oui, l'intelligence, avec son cortège funèbre de positivisme et de compréhension. L'imbécile le plus épais subit le despotisme de ce tyran dont le règne ne fait que commencer.
La raison est la loi souveraine de toutes les intelligences.
L'intelligence est sujette à l'erreur ; l'instinct ne trompe jamais.
Si tu n'es pas cultivé, sois intelligent?