Les obligations laborieuses réclament les hommes les plus distingués.
Les âmes basses et peureuses suivent les routes les plus sûres : le courage tente les accès difficiles.
Il n'a point de malheur dans ce qui est devenu naturel par l'habitude, et l'on se fait à la longue des plaisirs de ce qui fut d'abord une nécessité.
Il n'est d'arbre solide et vigoureux que celui qui souffrit longtemps le choc de l'aquilon.
À force de souffrir les maux, l'âme finit par les braver.
Le pilote se fait connaître dans la tempête, et le soldat dans la mêlée.
On triomphe sans gloire quand on a vaincu sans péril.
Il n'y a rien de plus malheureux que l'homme qui n'a jamais eu de malheur.
Les dieux traitent toujours les bons avec bonté.
La nature use à son gré de notre argile qui est sa chose ; nous, satisfaits, quoi qu'il arrive, et courageux, songeons que rien ne périt de ce qui est nôtre. Quel est le devoir d'une âme vertueuse ? De s'abandonner au destin.
Pour se connaître, il faut s'être éprouvé.
Le feu éprouve l'or, et les revers éprouvent l'homme courageux.
Bravez la mort : elle est pour vous le néant ou une nouvelle vie.
Les destins nous conduisent ; le rôle de chacun est fixé dès la première heure de sa naissance.
Les hommes vertueux sont les combattants qui payent de leurs personnes.
Pour braver la puissance du mal notre âme a un recours, la patience.
L'adversité est l'occasion de la vertu.
Le courage est avide de périls.
Sans rival, la couronne est à toi, mais non la victoire.
Tous les excès mènent à la mort par le plaisir.
L'homme de bien ne diffère de Dieu que par la durée : il est son disciple, son véritable fils.
Bravez la douleur : elle passera, ou vous passerez.
Bravez la pauvreté ; on ne vit jamais aussi pauvre qu'on le fut en naissant.
Les contraires ne vont point ensemble.
Le courage languit sans adversaire.
Le travail réclame l'élite des humains.
L'arbre devient solide sous le vent.