Les 93 pensées et citations de William Penn :
Ne vous mariez pas sans amour, mais aimez qui est digne d'amour.
Il est rare que l'esprit, quoique vif et pétillant, ait de la force à proportion.
Ne prête pas plus que tu te ne peux, mais aussi, ne refuse pas de prêter suivant tes facultés, surtout si le prêt peut faire plus de bien à celui que tu obliges, qu'il ne te fera de tort.
L'argent est la source de tous vices.
Mieux vaut se taire que parler mal-à-propos.
Il est plus facile de blâmer les malheureux que de leur venir en aide.
À défaut de savoir-faire, l'esprit ne nous manque point pour critiquer.
Les hommes aiment à dépriser ce qu'ils ne veulent pas imiter.
Ne te forges point des entraves à toi-même, mais conserves ta liberté tandis que tu l'as.
Ne promets pas souvent, mais ne manque jamais de tenir, si tu le peux légitiment.
L'esprit est un tour heureux par lequel on exprime une pensée d'une manière frappante.
Si tu es obligé de parler, dis la vérité ; car l'équivoque mène au mensonge, comme le mensonge mène à l'enfer.
Le plus grand service qu'on puisse rendre à la raison, c'est de la présenter de sang-froid ; et ceux qui défendent la vérité avec trop de chaleur, lui font souvent plus de tort que ses adversaires mêmes.
Ne te rend intime qu'avec très peu de gens, et prends garde avec qui.
En fait d'amitié, nous devons donner la préférence à nos parents, nous devons aussi en fait de charité leur donner la préférence, lorsqu'ils ont aussi grand besoin de secours, et qu'ils le méritent également.
Si tu choisis un ami, que ce soit comme une femme, pour la vie.
Entre mari et femme il ne doit y avoir d'autre règle que l'amour.
Choisis une femme qui ne connaisse de sureté, de satisfaction, de danger, qu'où il y en aura pour toi, dont tu sois aussi sûr que de tes pensées les plus secrètes, et qui, suivant le sens naturel du mot, soit ton amie aussi bien que ton épouse ; car celle-là n'est épouse qu'à demi, qui n'est pas en même temps femme et amie, ou qui n'est pas capable de l'être.
II n'est point de monstre qu'on puisse comparer à la soif de l'or, elle est la source de tous vices.
Ceux qui se marient par intérêt ne sauraient se trouver heureux dans le mariage ; le principal ingrédient, l'amour, y manque.
La différence entre l'amour et la passion, c'est que l'un est fixé et l'autre changeante ; l'un s'augmente et l'autre s'affaiblit par la jouissance ; et la raison, c'est que l'un naît de l'union des âmes, et l'autre de la passion des sens.
Que la jouissance augmente et ne diminue point ton affection ; car il n'est point de passion plus basse, que d'aimer un objet quand on ne l'a pas, et de le mépriser quand on le possède.
Ne te marie jamais que par amour, mais aie soin de n'aimer que ce qui mérite de l'être.
Ne presse jamais un autre de faire ce que tu ne voudrais pas faire toi-même, et ne fais point ce qui te paraît mal-à propos ou intempérant chez les autres.
Ne bois jamais fans soif, et évite si tu peux de boire entre les repas, quand même tu aurais soif.
Si tu veux toujours te remettre à table avec appétit, quitte-la toujours avant de l'avoir tout à fait perdu.
Assez vaut un festin.
II y a bien des gens pour qui c'est un malheur d'être riches ; l'homme de plaisir prodigue ses richesses, l'avare entasse ; mais il n'y a que l'homme de bien qui sache en faire un bon usage, et il est rare qu'il se rencontre parmi ceux qui sont dans la prospérité.
L'ambition est la pire de toutes les maladies ; l'ambitieux demande toujours, il n'a jamais assez.
Ne te surcharge point d'affaires, et fais les toi-même ; fais aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fissent, et tu ne saurais manquer d'être heureux dans ce monde.