Les citations de Ximénès Doudan.

1 - Qui est Ximénès Doudan ?

Photo / portrait de Ximénès Doudan Biographie courte : Critique, écrivain et moraliste français né à Douai en 1800 dans le département du Nord en région Hauts-de-France, Ximénès Doudan est décédé le 20 août 1872 à Paris. Précepteur du jeune Louis-Alphonse de Rocca (1812-1842), fils du second mariage de Germaine de Staël avec Albert de Rocca (1788-1818), puis chef de cabinet du duc Albert de Broglie au ministère de l'Instruction publique et des Cultes en 1830 et aux Affaires étrangères en 1835, Ximénès Doudan occupa le reste de sa vie à surveiller l'éducation de Paul de Broglie (1834-1895) et Albert de Broglie (1821-1901). L'intégralité de son œuvre ne fut découverte qu'à titre posthume. Ses principales œuvres : Les Mélanges et Lettres (1876-1877), Les Lettres (1879), Les pensées, essais et maximes (1880), et Des révolutions du goût (1881). (Ximénès Doudan sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 64 citations et pensées de Ximénès Doudan :

Les fous, qui courent dix lièvres à la fois, les voient passer sans jamais avoir l'occasion d'en manger.

Ximénès Doudan - Lettre à M. Piscatory, le 3 mars 1866.

Le monde est comme le vent qui souffle d'où il veut.

Ximénès Doudan - Lettre à M. Piscatory, le 3 mars 1866.

Les âmes tendres ont besoin d'aimer. L'homme sur cette terre vit au milieu de telles vicissitudes, la Providence lui retire si rapidement et si durement ce qu'il aime, qu'il faut bien qu'il ait la faculté de s'attacher à une autre personne.

Ximénès Doudan - Lettre à M. Piscatory, le 25 août 1858.

Il n'y a que les sots qui se rencontrent et c'est pour cela qu'ils forment une masse si serrée et si puissante.

Ximénès Doudan - Lettre à M. Piscatory, le 25 août 1858.

Parfois je suis triste comme un bonnet de nuit.

Ximénès Doudan - Lettre à Paul-Gabriel d'Haussonville, le 5 août 1858.

La justice est une belle dame qui se lève tard, mais, une fois levée, elle se couche aussi très tard.

Ximénès Doudan - Lettre à Paul-Gabriel d'Haussonville, le 5 août 1858.

Les portes de l'hiver ne diffèrent pas beaucoup des portes de l'enfer. Les nuits sont noires, les jours sont gris, le vent se plaint dans tous les coins de la maison, les feuilles passent devant les fenêtres comme de petits fantômes.

Ximénès Doudan - Lettre à M. de Sahune, le 1er novembre 1855.

Il n'est pas commun d'arriver là où on est bien aise de vous voir.

Ximénès Doudan - Lettre à Paul-Gabriel d'Haussonville, le 4 octobre 1854.

Il est agréable de dater une lettre du premier avril, il y a comme des rayons de soleil sur le papier.

Ximénès Doudan - Lettre à Albertine de Staël, le 1er avril 1854.

En avançant dans les âges de la vie, on trouve que c'est la complète solitude qui trompe le moins et qui froisse le moins.

Ximénès Doudan - Lettre à Albertine de Staël, le 1er avril 1854.

Le meilleur moyen de s'entendre avec certaines personnes est de ne pas trop s'expliquer.

Ximénès Doudan - Lettre à Madame Donné, le 16 septembre 1865.

A moins d'un esprit supérieur, les gens qui ont des principes et qui désirent s'y conformer ont toujours la mine un peu bête à la première vue ; ils sont attelés à de gros boulets de canon qu'on ne fait pas tourner en un clin d'œil.

Ximénès Doudan - Lettre à Marc Auguste Raulin, le 21 juin 1844.

Il n'est rien qui ne ressemble mieux à une meute de chiens de bouchers comme l'élite de l'opposition hurlante.

Ximénès Doudan - Lettre à Albert de Broglie, le 19 janvier 1844.

J'aime un langage qui a de la force, de la douceur, de la clarté, et partout une vivacité cachée qui se trahit pourtant à la moindre contradiction, comme les étincelles sortent de la machine électrique dès qu'on approche la main.

Ximénès Doudan - Lettre à la baronne de Lascours Broglie, le 13 juin 1843.

Quiconque manque d'un sentiment de sécurité pour son lendemain ne peut ni penser, ni faire une œuvre qui dure. De grandes catastrophes dans le passé, et un grand repos devant soi, voilà les époques où les esprits se déploient avec la profondeur et le calme qui fait la beauté.

Ximénès Doudan - Lettre à Pauline d'Harcourt, le 8 octobre 1849.

Il est doux de vivre dans un temps où l'on puisse dire ce qu'on pense avec un degré de clarté et avec ouverture de cœur.

Ximénès Doudan - Lettre à Pauline d'Harcourt, le 8 octobre 1849.

L'amour du genre humain est une des passions qui porte le plus violemment à tordre le cou à ses semblables.

Ximénès Doudan - Lettre à Paul-Gabriel d'Haussonville, le 30 septembre 1848.

Chacun aujourd'hui ne discerne dans les idées générales que ce qui se rapporte à ses intérêts particuliers.

Ximénès Doudan - Lettre à la baronne de Lascours Broglie, le 27 août 1858.

Cela est si clair que je n'en comprends pas un mot.

Ximénès Doudan - Lettre à la baronne de Lascours Broglie, le 27 août 1858.

Qui sait le tout des choses peut bien se vanter qu'il n'a point la moindre idée des choses.

Ximénès Doudan - Lettre à la baronne de Lascours Broglie, le 27 août 1858.

Les hommes ont reçu la sympathie pour suppléer à la sagesse qu'ils n'ont qu'en petite mesure. Quand ils ne l'ont pas et prennent les airs tristes et graves, ils sont insupportables et mesquins.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il est des jours froids d'automne qui font rêver au grand été, comme au déclin de l'âge on pense aux jours de la première jeunesse.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Les souvenirs d'enfance prennent, peu à peu, en vieillissant, le caractère de l'idéal.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Diviser son temps pour mieux avancer est un remède et un allègement.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il ne faut jamais quitter son mari parce que cela fait trop de peine de le revoir.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Être en équilibre en soi, ou prendre son équilibre dans le milieu où l'on vit : deux classes d'hommes.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Les nouvelles idées fausses sont plus puissantes que les vieilles.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il y a dans l'art d'écrire quelque chose que les jolies femmes ont dans l'art de s'habiller.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

La patience ne peut guère aller loin si elle ne chemine en compagnie de l'action.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Tout, au-dehors, dit à l'individu qu'il n'est rien. Tout, au-dedans, lui persuade qu'il est tout.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Celui-là seul aime la nature qui tire des idées morales des spectacles du monde extérieur.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

L'homme a encore plus le désir de la beauté qu'il n'en a la connaissance ; de là les caprices de la mode.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il faut une grande force d'esprit pour retrouver le bien dans la morale professée par un sot circonspect ; moins d'esprit expose à le prendre en quelque dédain.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Que chacun respecte les croyances d'autrui ; qu'il n'abuse point de sa force pour détruire ce qu'il ne saurait remplacer, mais que chacun aussi sache discerner et confesser résolument ses doutes, s'il en est requis.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Être sincère, c'est la grande condition de l'être moral.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il faut faire ce qui est décidé, et ne se reposer que par force.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

L'homme doit s'accoutumer à vivre au milieu des problèmes, sans quoi il passera les trois quarts de sa vie à attendre le repos. Il doit avoir en soi le principe de son repos ; et ce repos, au-dessus des soucis et des problèmes, ne se trouve que dans l'action.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

L'habitude amène l'ennui de ce qui a duré. La mémoire garde un regret mélancolique de tout ce qui est passé. Avec ces deux dispositions nous ne paraissons pas formés de façon à être heureux.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il faut l'imagination des autres à ceux qui n'en ont pas. Ceux qui en ont en mettent partout.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Les vieilles idées sont des préjugés, et les nouvelles bien souvent des caprices.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il y a une prétendue bienveillance dans les jugements sur les uns qui vient de l'hostilité contre les autres.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Ce que pensent et ce que disent et ce que font les gens en succès est pris pour règle, disons même, pour axiome. Mais après leur chute ou leur défaite, l'axiome est comme convaincu d'impuissance, et on recommence à juger.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

La nature humaine n'est pas très riche. Lui demander l'harmonie en dehors de la médiocrité est injuste. De là les ridicules des honnêtes gens.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il y a quelque fantaisie de se faire exorciser, bien que cette cérémonie ne soit plus guère en usage dans l'Église. Aujourd'hui, c'est l'homéopathie qui a remplacé l'exorcisme.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

La loi du progrès, seule consolation des êtres qui ne sont pas parfaits.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Dans un pays que la guerre a ravagé, on rencontre des maisons qui n'ont plus d'occupants et dont le toit tombe en débris. Ceux qui ont habité longtemps dans ces demeures ont tous péri. Il n'y a plus personne pour les peupler de souvenirs, et pourtant elles racontaient à ses anciens hôtes toute l'histoire du passé. Nul n'est là pour entendre le doux et triste langage des temps évanouis.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

La pensée de la mort nous fait songer à ceux qu'on va quitter, à ceux que l'on ne reverra plus.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il faut se parler à soi-même. La parole donne aux pensées, outre la précision, l'autorité.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Ne dites rien contre l'affectation du style ; c'est bien souvent un travail nécessaire pour faire sortir sa pensée du marbre où elle est enfermée.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

La mesure dans l'expression, c'est l'entente avec les lois impérieuses de la morale et du monde.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Un excellent précepte pour l'art d'écrire : sachez nettement ce dont vous avez besoin, termes et expressions, et vous le trouverez.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

L'habitude des plus grandes idées les ternit. La littérature en change l'aspect et leur rend leur éclat.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Les esprits qui ont le plus de couleur et de pensées mêlées à l'imagination sont ceux qui sont les plus paresseux à produire parce que le travail de reproduire cette confusion est difficile. Les esprits secs et froids et nets sont productifs. Ils n'ont que la peine de décalquer un trait fort simple.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il faut du talent pour faire croire l'impossible possible.

Ximénès Doudan - Lettre à Madame Donné, le 26 octobre 1866.

C'est un peu trop pour un humain que d'avoir un grand chagrin et d'être souffrant. Le distributeur des biens et des maux n'est pas toujours, à ce qu'il semble, d'humeur clémente. Je dis à ce qu'il semble, car je crois qu'il faut être extrêmement sobre dans l'explication des desseins de Dieu. On s'expose à dire beaucoup de sottises quand on en parle avec assurance.

Ximénès Doudan - Lettre à M. Piscatory, le 6 novembre 1866.

Quand les chats sont sortis, les rats dansent.

Ximénès Doudan - Lettre à M. Piscatory, le 6 novembre 1866.

Puis-je supposer un être parfait qui n'a pas toujours été ? Si je le puis, l'idée de l'être parfait n'expliquerait pas l'existence ; mais peut-être que l'idée de parfait entraîne l'idée d'éternel.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Les conséquences que l'on tire des perfections divines ne perdent-elles pas de leur autorité quand on songe que la toute-puissance devrait donner la perfection au monde et qu'on voit le désordre de ce monde ?

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Pour maintenir l'ordre avec la liberté dans le monde ne suffit-il pas d'y avoir mis des instincts plus forts que la somme des rébellions possibles de toute liberté ? Certains instincts, en effet, se jouent des libertés et sont les conservateurs du monde. Aussi, remarquez-vous dans l'histoire du genre humain, à côté du travail des libertés, le sillon profond des instincts.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

L'inconvénient des amis qui nous connaissent depuis longtemps est qu'ils jugent de toutes nos actions, de toutes nos paroles, par la connaissance qu'ils ont de notre caractère. Ils nous jugent sur des préventions. Les étrangers ne nous prennent que comme des êtres raisonnables.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

Il y a deux genres de décisions entre autres : l'une tient à la nature de l'esprit qui voit juste et vite, et l'autre tient à l'obstination du caractère qui s'attache avec passion à la première idée, quelquefois à la seule idée qui traverse l'esprit ; puis, ces deux tours d'esprit et de caractère se mêlent selon divers degrés pour donner un genre de fixité de volonté qui vaut ce que vaut le mélange.

Ximénès Doudan - Pensées, essais et maximes (1880)

En voyage, les livres tiennent compagnie, même quand on ne les lit pas. Ils sont là. Ce sont alors des amis à qui on ne dit rien pour l'instant, mais avec qui l'on s'entend. Les livres sont des gens de mérite, moins les défauts des gens de mérite.

Ximénès Doudan - Lettre à M. De La Rozière, le 21 août 1866.

Depuis que nous avons découvert que la guerre était un sacerdoce et que rien ne ressemblait plus à un bon prêtre qu'un sous-lieutenant de dragons, nous avons facilement admis qu'on pouvait faire la guerre sans beaucoup de motifs, comme un exercice utile à la santé de l'âme et du corps. A entendre, hélas ! certaines personnes, il semble qu'il manque quelque chose à un homme, si vertueux qu'il soit, s'il n'en a pas tué cinq ou six autres de sa main sur le champ de bataille. Il est possible que les âmes s'amollissent dans les douceurs de la paix, mais elles paraissent bien s'endurcir dans les rigueurs de la guerre. Que voulez-vous, l'emploi de la force donne le goût de la force.

Ximénès Doudan - Lettre à Madame Donné, le 26 octobre 1866.

Rien n'avilit l'homme comme l'état de valétudinaire. Je trouvais dures autrefois les doctrines contre ceux qui en sont réduits à se préoccuper de leur santé. Je commence à croire qu'il vaut mieux être mort que de ne s'appliquer qu'à ne pas mourir.

Ximénès Doudan - Lettre à M. de Sahune, le 4 août 1866.

3 - La liste des auteurs populaires :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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