Les 134 pensées et citations de Madame de Staël :
Qui a trop confiance en soi commet des fautes, mais qui a trop de défiance en commet aussi.
La musique exprime les situations et les paroles les développent.
Comprendre, c'est pardonner.
La grande préoccupation de l'amour est d'arriver à la possession de la personne aimée, celle du mariage est de consolider et de maintenir la possession obtenue.
Pour connaître le devoir il faut en appeler à sa conscience et à la religion.
L'ordre dans une maison doit être comme les machines de l'Opéra, dont le jeu produit un grand effet, mais dont il faut que les cordes soient cachées.
L'amour, c'est toi seule qui l'éprouves, c'est toi seule qui l'inspires.
L'universalité des connaissances est nécessaire pour être supérieur dans une partie quelconque.
Les vertus qui ne diffèrent pas des vices aux yeux des hommes sont les plus difficiles à pratiquer !
Quand on ne sait pas hurler avec les loups, il ne faut pas vivre avec eux.
Le fanatisme religieux est l'ennemi des arts aussi bien que de la philosophie.
Il faut que l'amour-propre s'accoutume à faire crédit à la louange.
L'enthousiasme en tout genre est ridicule pour qui ne l'éprouve pas.
Une nation n'a de caractère que lorsqu'elle est libre.
Un homme doit savoir braver l'opinion ; une femme s'y soumettre.
Heureuses les femmes qui rencontrent à leurs premiers pas dans la vie celui qu'elle doivent aimer toujours !
On cesse d'aimer, mais on ne cesse pas de vivre.
L'amour-propre est ce qu'il y a au monde de plus inflexible.
Plus on aime, moins on se fie au sentiment que l'on inspire ; et quelle que soit la cause qui nous assure la présence de l'objet qui nous est cher, on l'accepte toujours avec joie.
Cette vie n'a quelque prix que si elle sert à l'éducation morale de notre cœur.
L'infini fait autant de peur à notre vue qu'il plaît à notre âme.
L'enthousiasme que l'amour nous inspire est comme un nouveau principe de vie.
Une âme bien née n'a qu'un seul principe à observer dans le monde : faire toujours du bien aux autres et jamais de mal.
Plus les hommes sont médiocres, plus ils repoussent loin d'eux la raison éclairée.
La conversation doit être comme les jeux où l'on jette la carte chacun à son tour.
L'amour-propre, si susceptible pour lui-même, ne devine presque jamais la susceptibilité des autres.
Quand l'amour sur un coeur ne peut rien, malheur à l'union dont il est le lien !
Le bonheur d'un jour est aussi difficile que la destinée de la vie entière.
Les jouissances de l'esprit sont faites pour calmer les orages du cœur.
La littérature ne puise ses beautés durables que dans la morale la plus délicate.
Ce qui caractérise la véritable dignité morale de l'homme, c'est le dévouement.
Tout comprendre rend très indulgent, et sentir profondément inspire une grande bonté.
La divinité seule peut faire renaître une fleur quand le vent l'a flétrie.
Il est beau d'aimer par le cœur et par la pensée !
La force de l'âme, c'est la vertu.
Il est si aisé d'être bon pour ses enfants qu'on ne doit pas en faire un grand mérite.
La sensibilité dans le mariage est un devoir, dans toute autre relation, la vertu peut suffire.
La morale doit être considérée dans l'homme, comme une inclination, comme une affection dont le principe est dans notre être, et que notre jugement doit diriger.
Rien n'est une excuse pour agir contre ses principes.
Quand l'infortune est générale dans un pays, l'égoïsme est universel.