La mort de ma mère chérie, de Sophie Ballyat.

Titre : La mort de ma mère chérie.

Recueil : Les poèmes et sonnets du Mont-d'Or (1851)
Autrefois mon réveil était rempli de charmes ;
Le soleil du matin se levait radieux.
Sur ma couche, à présent, je sens couler mes larmes
Dès que j'ouvre les yeux

Le jour n'a plus d'attrait pour mon âme flétrie,
D'un surcroit de chagrin il semble m'oppresser.
Ah ! c'est que je n'ai plus une mère chérie
Qui songe à m'embrasser.

À toute heure, en tous lieux, une main lourde et dure,
Sous son horrible poids, anéantit mon cœur ;
Et je demande en vain au temps, à la nature,
Un espoir de bonheur.

Il n'en est plus pour moi, plus, depuis que ma mère,
Ma compagne d'exil, mon ange protecteur,
Pour un lieu de repos a quitté cette terre,
Séjour de la douleur.

Sophie Ballyat
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