La passion amoureuse en poésie.
1 - Les poèmes sur la passion et l'amour :

Ce recueil de poésies vous propose 8 poèmes sur le thème de la passion amoureuse dont le poème intitulé
L'attente amoureuse de
Michel-Nicolas Balisson de Rougemont, ou bien encore
Je vis, je meurs de
Louise Labé, extrait du recueil
Élégies et sonnets publié en 1555. Pour compléter cette rubrique, découvrez notre sélection de
citations sur la passion amoureuse, dont la citation :
L'amour physique, passion violente, est de peu de durée ; l'amour né de l'estime et du respect grandit et s'accroît comme eux. C'est lui qui fait naître ces attentions, ces égards mutuels qui rendent douce la vie commune, et fait que deux âmes amoureuses n'en font plus qu'une.
2 - Les poèmes et sonnets sur la passion :
Poème : Ritournelle.
Recueil : Promenades et intérieurs (1872)
Dans la plaine blonde et sous les allées,
Pour mieux faire accueil au doux messidor,
Nous irons chasser les choses ailées,
Moi, la strophe, et toi, les papillons d'or.
Et nous choisirons les routes tentantes,
Sous les saules gris et près des roseaux,
Pour mieux écouter les choses chantantes,
Moi, le rythme, et toi, le choeur des oiseaux.
Suivant tous les deux les rives charmées
Que le fleuve bat de ses flots parleurs,
Nous vous trouverons, choses parfumées,
Moi, glanant des vers, toi, cueillant des fleurs.
Et l'amour, servant notre fantaisie,
Fera, ce jour-là, l'été plus charmant :
Je serai poète, et toi poésie ;
Tu seras plus belle, et moi plus aimant.
François Coppée (1842-1908)
Poème : L'attente amoureuse.
Recueil : Chansons et poésies (1822)
Lorsque ma main par ta main est pressée,
Lorsque ton pied m'approche en frémissant,
Ou qu'à demi révélant ta pensée,
Ton œil sur moi s'arrête en se baissant,
Bien plus hardi, plein d'une audace heureuse,
Le mien contemple, admire tes appas,
Il les dévore.... et ma bouche amoureuse
Baise en espoir tous ceux qu'il ne voit pas.
Viens dans mes bras, jeune beauté que j'aime,
Qu'aucun attrait n'échappe à mes transports !
Viens, qu'inspiré par Vénus elle-même,
De mes baisers je rougisse ton corps !
Viens, le désir a desséché ma bouche.
Des voluptés le doux frémissement
Trouble ma vue... et penché sur ma couche,
Ivre d'amour, j'expire en te nommant.
Michel-Nicolas Balisson de Rougemont (1781-1840)
Poème : Le baiser.
Recueil : Chansons et poésies (1822)
Baiser, cachet de l'espérance,
Tendre messager du désir,
Tu survis à la jouissance
Et tu précèdes le plaisir.
Donné, reçu par le mystère,
Vers le bonheur tu nous conduis,
Et semblable aux clefs de Saint-Pierre,
Tu nous ouvres le paradis.
Sur les lèvres qu'amour entr'ouvre
Sur le bras qu'amour arrondit,
Sur le sein que la gaze couvre
Sur le front qu'un désir rougit,
Partout où le plaisir l'appelle,
Ma bouche aime à se reposer
Et tous les charmes d'une belle
Sont tributaires du baiser.
Michel-Nicolas Balisson de Rougemont (1781-1840)
Poème : Une nuit d'amour.
Recueil : La passion amoureuse (2007)
Ce matin je me réveille détendue et sereine,
Après une nuit d'amour et de caresses,
La chaleur coule encore dans mes veines,
Je pense encore à ces moments de tendresse.
Je sens son parfum subtil et envoûtant,
Mon corps est imprégné de cet élixir,
C'est un sentiment enivrant et troublant,
J'ai toujours en moi son plus doux désir.
Tu es là allongé à mes côtés,
Tu dors encore, j'aime te regarder ;
Je t'embrasse tendrement jusqu'à te réveiller,
Restons pour toujours tous les deux enlacés !
Nos gestes s'expriment tout en douceur,
Deux cœurs unis qui riment avec bonheur,
Plaisir désir nous disent encore,
D'une nuit d'amour jusqu'à l'aurore.
Maxalexis.
Poème : Le mal d'amour.
Recueil : Les pensées fugitives (1802)
N'avoir qu'une seule pensée,
N'éprouver qu'un seul sentiment,
Avoir toujours l'âme oppressée
Par un chagrin plein d'agrément ;
Voir et sentir toujours de même
Matin et soir et nuit et jour :
Voilà comme on est quand on aime,
Voilà le mal qu'on nomme amour.
Quitter sa mie avec tristesse,
Et vouloir être au lendemain ;
La revoir avec douce ivresse,
Trembler en lui prenant la main ;
Ne parler que pour dire j'aime,
Le répéter le long du jour,
Le lendemain dire de même :
Voilà le mal qu'on nomme amour.
Regarder comme un bien suprême
La plus légère des faveurs,
Ressentir un tourment extrême
À la moindre de ses rigueurs ;
Pleurer, rire, espérer et craindre,
Jouir et souffrir tour à tour :
Si c'est un mal, faut-il s'en plaindre ?
C'est le doux mal qu'on nomme amour.
François-Benoît Hoffmann (1760-1828).
Poème : L'absence.
Recueil : Pensées fugitives (1802)
J'y songerai toute ma vie ;
Voilà le lieu
Où ma douce et belle amie
Me dit adieu :
Chaque jour au même bocage
Je viens exprès,
Et ne trouve sous le feuillage
Que des regrets.
Pourtant, moi qui suis tant à plaindre,
Je fus heureux ;
Trop heureux, j'étais loin de craindre
Ce coup affreux.
Toujours auprès de ce que j'aime
Sous ce berceau,
Mon plaisir fut toujours le même,
Toujours nouveau.
En vain, touchante souvenance,
Vous me flattez :
Au lieu d'adoucir ma souffrance,
Vous l'augmentez.
Quand on est loin de ce qu'on aime,
Plus de plaisir !
Le souvenir du plaisir même
Coûte un soupir
François-Benoît Hoffmann (1760-1828).
Poème : Je vis, je meurs.
Recueil : Élégies et sonnets (1555)
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé (1524-1566).
Poème : Timidité.
Recueil : Poésies (1879)
Elle est encor plus belle, oui, plus belle que Flore,
Plus belle que Psyché, plus belle que l'Amour,
Plus belle que Cypris, et Diane, et l'Aurore :
Toutes divinités du céleste séjour.
Je l'aime comme un fou, comme un fou je l'adore,
Et cette passion si vive, qu'en un jour
J'ai conçue à jamais, me ronge et me dévore
Sans aucune pitié, comme un cruel vautour.
Mais son cœur est si pur, son âme est si pudique,
Son regard innocent, son sourire angélique,
Qu'à son nom seul je tremble, et lorsque je la vois,
C'est en vain que je veux lui déclarer ma flamme,
Un invincible émoi s'empare de mon âme,
J'hésite, je me trouble, et je reste sans voix.
Narcisse Faucon (1857-1926)
3 - Autres recueils de poésie :